Quand Mary Baker Eddy fonda L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, elle établit une institution exprimant l'amour maternel de Dieu. Se joindre à L'Église Mère n'est pas une formalité, mais un pas sur la route du progrès spirituel, une étape du développement spirituel dans la conscience des Scientistes Chrétiens.
La Science Chrétienne révèle que Dieu est non seulement notre Père mais notre Mère. Pour ceux qui ne connaissent pas cette Science, le terme « Dieu » peut paraître abstrait, tandis que celui de « Mère » parle davantage au cœur. Dans bien des cas ce nom rappelle la précieuse affection d'une maman chérie. Ceux qui ont eu le privilège d'avoir une bonne mère sont bien heureux! Sa douce influence se fait sentir dans toute leur vie, ses tendres exhortations ne sont point oubliées. Pendant leur jeunesse elle conseille, elle guide ses enfants; plus tard elle devient leur amie, leur confidente dévouée. Ceux qui réussissent dans une grande et noble entreprise attribuent souvent leur succès à l'influence d'une mère pleine d'amour. Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, parle avec gratitude et respect de sa mère bien-aimée. Puisque l'influence d'une bonne mère est si forte dans la famille humaine, la divine influence de notre Père-Mère Dieu, rendue sensible par les enseignements de la Science Chrétienne, doit sans aucun doute être omniprésente, omnisciente.
L'Église Mère symbolise le plus pur amour maternel, et nous fait penser à une mère unissant les siens dans la demeure où s'écoula leur jeunesse. Avec quelle joie, quelle reconnaissance les enfants retrouvent le cercle de famille où ils se sentent tranquilles, en sécurité! La signification spirituelle de L'Église Mère nous montre la grande famille des hommes maintenue dans une union spirituelle indissoluble.
Se comparant lui-même à un cep, Jésus le Christ voyait en ses disciples les sarments: « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron... Ainsi que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, de même, vous non plus, vous n'en pouvez porter, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit; car, hors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:1, 4, 5).
La même image peut exprimer le rapport entre L'Église Mère et ses membres ou ses filiales. Ce rapport est multiple. Par exemple, grâce aux périodiques Scientistes Chrétiens, L'Église Mère répand jusqu'aux extrémités du monde les vérités de la Science Chrétienne. Dans nos périodiques, nous sentons l'influence d'une mère qui nous soutient et nous instruit. C'est en quelque sorte une parente affectionnée écrivant aux membres de son immense famille pour leur apporter le courage, la force, le réconfort. Le Conseil des Conférences envoie des représentants qualifiés, qui font connaître au public les simples vérités de la Science Chrétienne; parmi ceux qui viennent les entendre, certains sont pour la première fois en contact avec cette Science. Le Délégué à la Publication veille aux droits et aux libertés des Scientistes Chrétiens; il protège le nom de notre Leader contre les attaques injustifiées. Le Comité des Leçons bibliques prépare la Leçon-Sermon hebdomadaire. Surtout, Le Conseil Directeur de la Science Chrétienne ne cesse de veiller, avec calme et sans ostentation, sur le bien-être général de l'Église et sur l'œuvre qu'elle poursuit dans le monde entier, conformément aux stipulations de Mrs. Eddy dans le Manuel de l'Église.
Le terme « mère » prend un nouveau sens lorsque nous pensons ainsi à L'Église Mère. Chaque église filiale est en quelque sorte un sarment et ne peut prospérer sans une appréciation correcte de son origine. L'une après l'autre les filiales sont plantées et se développent; chacune d'elles a ses membres, fait son propre travail, semblable au rameau d'un arbre qui se couvre de feuilles et de fleurs. La graine de la Vérité semée voici plus de soixante-dix ans est devenue un grand arbre; et les humains affligés, las du monde, s'abritent sous ses branches. Année après année de nouvelles filiales apparaissent, fermement unies au tronc qui leur a donné naissance.
Si notre concept de l'Église reste inférieur à l'idéal révélé par celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, ce doit être parce que nous ne comprenons pas entièrement notre Leader et son Église Mère. Lorsqu'une mère et son enfant se trouvent en désaccord, la mère avec amour étend les bras pour le ramener au bercail. S'il se détourne, la mère peut-elle faire autre chose que d'attendre, de travailler et de prier à son sujet?
Quand nous travaillons métaphysiquement pour L'Église Mère, souvenons-nous qu'il faut maintenir le concept correct de cette Église. Dans sa signification spirituelle, L'Église Mère existe en tant qu'idée, en tant que révélation spirituelle de Dieu, de l'Amour divin. Elle est donc toujours intacte.
L'Église Mère révélée par Mrs. Eddy se fonde sur le Roc, le Christ; mais si la pensée n'est pas d'accord avec la conduite évangélique de celle qui révéla la Science Chrétienne, l'on ne saurait comprendre les fonctions de L'Église Mère ou ressentir quant à ses filiales une gratitude véritable. Lorsqu'un disciple se posa cette Qu'est-ce que L'Église Mère représente pour moi? — la réponse lui vint sous la forme suivante: Elle ressemble à la mère qui dès le matin réveille son enfant, le serre avec tendresse sur son cœur, le soigne, le revêt, le protège, l'instruit; elle lui enseigne à obéir, à se montrer brave; elle lui fait voir que lorsque la tempête se déchaîne il peut attendre avec confiance; elle l'encourage à marcher seul, et surtout se réjouit des progrès et des victoires réalisés.
Ceux qui se joignent à L'Église Mère apprécient davantage les richesses spirituelles qui leur sont réservées; devenir membres d'une église filiale les fera croître en compréhension. Dans une remarquable allocution prononcée à L'Église Mère pendant l'Assemblée annuelle du 6 juin 1899, Mrs. Eddy déclarait (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 132): « L'Amour divin nous a ouvert la Belle Porte, où nous pouvons voir Dieu et vivre, voir le bien dans le bien, — Dieu étant tout, unique — un seul Entendement de nature divine; où nous pouvons aimer notre prochain comme nous-mêmes, et bénir nos ennemis. » Et voici la conclusion de son message (ibid., p. 133): «Ainsi tous les enfants de la terre finiront par reconnaître Dieu, par s'unir; ils habiteront Sa montagne sainte, les sommets de la Science divine couronnés par Dieu; l'église militante deviendra l'église triomphante, et Sion sera glorifiée. »