Avec une sincère gratitude, je joins mon humble voix à toutes celles qui rendent témoignage au pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne, qui nous guide.
Au début de 1945, nous fûmes conduits à vendre notre maison, devenue trop grande pour nous. On nous avait avertis que les maisons et les logements étaient rares, mais comme il ne semblait pas juste de garder un grand immeuble dont quelqu'un d'autre avait besoin, nous conclûmes la vente.
Nous fîmes les démarches habituelles pour nous procurer une demeure. N'ayant rien trouvé dans le délai voulu, nous acceptâmes les deux chambres offertes par un ami. Un sentiment de déception voulut nous envahir parce que nous n'avions pas eu tout de suite une solution complète. Mais nous réalisâmes bientôt qu'une rectification était nécessaire dans notre pensée. Devoir vivre chez des amis avait blessé notre orgueil. Valions-nous mieux que Jésus ou que Mrs. Eddy, qui acceptèrent avec amour les bontés d'autrui? Quand nos pensées s'améliorèrent, nous fûmes prêts à faire un nouveau pas en avant.
Au cours du trimestre passé chez nos amis, nous pûmes voir clairement que nous n'avions pas besoin d'obtenir une maison, car « la vraie maison dans laquelle "nous avons la vie, le mouvement et l'être," c'est l'Esprit, Dieu, l'harmonie éternelle de l'Ame infinie » (Pulpit and Press, par Mrs. Eddy, p. 2). La seule chose nécessaire, c'était d'exprimer le Christ; or pour cela il fallait donner et non pas seulement acquérir.
Nous nous demandions souvent s'il fallait multiplier les démarches pour trouver une demeure. Ce conseil de notre Leader dans Miscellaneous Writings (p. 232) fut pour nous la réponse: « Dans la mesure où, quittant les théories et les systèmes matériels, les doctrines et les dogmes personnels, nous gravissons avec humilité la montagne de la Science, nous atteindrons en toutes choses aux normes parfaites. » Nous attachant à cela, nous cessâmes de courir après une demeure et cherchâmes plutôt l'occasion de donner.
Une connaissance nous mit en contact avec une famille possédant une belle maison. Ces personnes allaient s'absenter quelques mois et ne savaient que faire de leur maison ou d'un animal qu'elles aimaient beaucoup. Elle furent bien contentes que nous en prenions soin. Ce n'était qu'un arrangement temporaire, mais nous fûmes heureux de pouvoir servir ét donner, tout en recevant des bénédictions.
Dans cette belle demeure, nous pûmes graduellement obtenir une compréhension plus claire de ce qui constitue le foyer véritable. Nous nous rendîmes compte que l'homme vit seulement dans la conscience divine et que rien d'autre n'est important. L'habitant d'une cabane peut aimer tout autant que le prince dans son palais. Nous chassâmes bien vite de nos pensées la tentation de délinéer ou de faire des plans humains. Pour que les canaux restent ouverts, nous renouvelions parfois le contact avec des gens qui pouvaient connaître une maison ou un appartement disponibles. Au bout de cinq mois, les propriétaires nous firent savoir qu'ils désiraient rentrer. Nous répondîmes immédiatement que dès qu'ils auraient fixé une date, nous partirions dans les huit jours. Nous comptions absolument sur les directions divines, car nous étions déjà dans notre seule vraie demeure, dont la manifestation tangible se présenterait au temps voulu. Les propriétaires durent remettre leur arrivée, et de semaine en semaine nous restâmes dans leur maison, nous appuyant sur la sollicitude de Dieu.
Un soir que j'étudiais, le récit qui montre Jésus disant à Pierre qu'il trouverait dans la bouche d'un poisson l'argent pour payer l'impôt me vint avec force à la pensée. En même temps je me rendis compte qu'il y avait là quelque chose qui nous aiderait pour notre problème. Je cherchai tout de suite cette histoire dans Matthieu (17:24–27) et je l'étudiai avec soin. Puis je trouvai dans les ouvrages de notre Leader tout ce qui a trait à ce récit. A la page 216 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy déclare: « Jusqu'à ce que les Scientistes Chrétiens donnent tout leur temps aux choses spirituelles, vivent sans manger et trouvent leur argent dans la bouche d'un poisson, il leur faut gagner cet argent afin de s'en servir pour venir en aide au genre humain. » Ce fut pour moi comme une voix me disant qu'il fallait prendre des mesures, que l'heure était venue.
A l'instant je téléphonai au régisseur dont les appartements nous auraient le mieux plu. Il répondit: « Nous parlions précisément de vous! Téléphonez de nouveau dans deux jours. » Nous savions que l'Entendement nous avait conduits, et nous eûmes l'assurance que rien ne pouvait entraver ou troubler l'œuvre de Dieu. Quand je téléphonai deux jours plus tard on nous pria de venir, ce que nous fîmes sans délai. Nous apprîmes alors que le meilleur des appartements allait être libre. La femme du propriétaire nous dit: « Vous avez sans doute prié à ce sujet, car depuis plus d'une année nous n'avons rien eu à louer;... votre nom me venait toujours à l'esprit et je sais que l'appartement est pour vous. »
Nous espérons sincèrement avoir quitté au moins dans une certaine mesure « les systèmes matériels » pour gravir en toute humilité « la montagne de la Science; » le bel appartement où nous sommes représente pour nous des « normes parfaites. » Nous avons pu croître en compréhension, et cela nous remplit d'une gratitude indicible.
Nous tenons à dire notre reconnaissance au sujet des nombreuses guérisons physiques dues à l'étude et à l'application de la Science Chrétienne. Parmi les maux guéris, je citerai la rougeole, les oreillons, les foulures, un empoisonnement par le sumac vénéneux, une dislocation des vertèbres, les suites d'accident, les rhumes. Cependant toutes ces choses n'étaient que des jalons sur la belle route conduisant à la paix, à l'harmonie que l'on trouve grâce à la Science Chrétienne. Notre gratitude est profonde. — San-Mateo (Californie), États-Unis.
