Ma première guérison par le pouvoir de la Science Chrétienne eut lieu il y a bien longtemps et fut presque instantanée. Avant de connaître cette Science exposée par Mrs. Eddy dans son livre de texte, Science et Santé avec le Clef des Ecritures, et ses autres ouvrages, je pensais y être opposée et je critiquais celle qui l'a découverte et fondée.
La guérison se produisit un mois après la naissance de mon premier enfant, qui avait été normale. Cela surprit le docteur, car deux autres médecins avaient dit qu'ayant toujours été délicate, il ne me faudrait pas avoir d'enfants; mais sous ce rapport j'avais mis ma confiance en Dieu.
Quinze jours après la naissance du bébé, je devins extrêmement faible. J'eus deux syncopes, et sentant approcher la troisième, je fis venir ma sœur qui depuis deux ans étudiait la Science Chrétienne; je lui demandai ce qu'elle lirait dans la Bible si elle se sentait aussi faible que moi. Elle me cita tout de suite le premier verset du psaume quatre-vingt-onze: « Celui qui habite dans la retraite du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant. » Elle quitta mon chevet, et je me trouvai seule avec ces belles et bienfaisantes paroles. Le lendemain j'étais debout, capable de marcher. J'avais accueilli volontiers un verset de la Bible, mais je ne voulais pas écouter les explications données par Mrs. Eddy dans ses ouvrages. Précédemment, j'avais prié ma sœur de ne jamais me parler de la Science Chrétienne; elle m'avait obéi.
Quelques jours après, j'eus au sein un durcissement des glandes; il se forma un abcès qui me gêna beaucoup et m'empêcha d'allaiter l'enfant. A onze heures, une heure après que le médecin m'eut prescrit un médicament homéopathique, je dis à ma sœur: « Tu sais bien ce que je voudrais. »
Elle répondit: «La Science Chrétienne? » Je fis un signe d'assentiment, car je n'étais pas encore prête à en parler. Mes préjugés diminuaient, mais j'avais recours à la Science seulement pour la guérison, sans aucun désir d'adopter ce qu elle enseigne. Vers cinq heures, une praticienne vint me voir et me traita; dans l'intervalle, je n'avais pris aucun remède. Le lendemain matin j'étais complètement guérie. Toutes les douleurs avaient disparu, et les glandes fonctionnaient normalement.
Malgré mon déraisonnable antagonisme envers notre Leader, ma répugnance à lire le livre de texte, mon attitude critique envers la praticienne qui, assise à mon chevet, priait pour ma délivrance, Dieu m'avait immédiatement guérie.
Je suis reconnaissante de cette guérison et de beaucoup d'autres que nous avons eues chez nous; voir que Dieu est Esprit, ce fut pour moi une lumière dont je rends grâce. Jusqu'alors je n'avais jamais entrevu cette vérité révélatrice. La praticienne m'apporta le saint message que Dieu est Esprit, que l'homme est Son idée spirituelle parfaite et que le véritable univers est spirituel.
Après cette guérison instantanée, ma mère et mon mari entreprirent l'étude de la Science Chrétienne. Nos deux filles ont fréquenté l'École du dimanche depuis l'âge de trois ans jusqu'à vingt ans; pendant la dernière période, elles avaient déjà commencé leurs études universitaires. L'union qui règne dans notre famille est un sujet de gratitude.
Le cours d'instruction m'a fait mieux comprendre la nature de Dieu et le rapport par lequel l'homme Lui est uni. Travailler au sein d'une église filiale est une joie réelle. J'ai été monitrice à l'École du dimanche, et ce contact avec de petits enfants m'a beaucoup appris. L'inébranlable confiance des praticiens qui s'appuient sur Dieu, les bienfaisants messages que contiennent nos périodiques, les conférences données par les membres du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne — toutes ces choses m'inspirent de la gratitude.
Au sujet du psaume quatre-vingt-onze, Mrs. Eddy déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 244): « La “retraite” dont parlait David est sans aucun doute le statut spirituel de l'homme à l'image et à la ressemblance même de Dieu, le sanctuaire de la Science divine, où les mortels n'entrent qu'au prix d'une lutte ou d'une épreuve, et où ils se dépouillent de l'humain pour revêtir le divin. »
Summit (New-Jersey), États-Unis.
