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Détruire les Chaînes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1948


L'histoire des trois jeunes Hébreux qui refusèrent d'adorer l'image dressée par Nébucadnetsar nous donne un frappant exemple de la fidélité et de ses récompenses. Le récit déclare que Sadrac, Mésac et Abed-Négo « furent liés avec leurs tuniques, leurs robes, leurs manteaux et leurs autres vêtements et on les jeta au milieu de la fournaise, » et qu'ils « tombèrent tout liés au milieu de la fournaise ardente » (Dan. 3:21, 23). Bientôt le roi Nébucadnetsar, saisi d'étonnement, s'écria: « Je vois quatre hommes déliés qui marchent au milieu du feu, et il n'y a en eux aucun dommage, et la forme du quatrième est semblable à un fils de Dieu. »

Dans le Glossaire du livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy nous donne entre autres cette définition spirituelle (p. 594): « Fils. Le Fils de Dieu, le Messie ou Christ. » Dans le même ouvrage, nous trouvons ceci (p. 333): « L'image divine, idée, ou le Christ, était, est, et sera à jamais inséparable du divin Principe, Dieu. » C'était donc l'idée-Christ, coéternelle à Dieu, inséparable de Lui, qui devint visible à Nébucadnetsar; elle était présente pour protéger et délivrer les trois hommes condamnés injustement. Ces captifs obtinrent leur délivrance parce qu'ils cherchaient Dieu dans la prière et voulaient Lui obéir de leur mieux.

J'avais lu bien des fois ce beau récit biblique avant que cette question se pose à ma pensée: Qu'étaient devenus les liens? Sans aucun doute, on avait bien lié les trois jeunes Hébreux, car le roi avait donné ses ordres aux « plus vigoureux soldats de son armée » (verset 20). Nous pouvons en conclure que les liens avaient été détruits dans la fournaise; or la Bible dit clairement que lorsque les captifs en sortirent sur l'ordre du roi, une foule de témoins « virent que le feu n'avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes. Aussi aucun cheveu de leur tête n'était-il brûlé; leurs tuniques n'avaient subi aucune atteinte et l'odeur du feu n'avait point passé sur eux. » N'est-il pas vrai que si nous sommes en apparence soumis à l'épreuve du feu, seules les chaînes sont détruites? La réalité n'est jamais consumée.

Beaucoup d'entre nous semblent passer à travers les flammes de l'affliction, et le sens humain qui s'effraie croit être dans une fournaise aussi ardente que celle des jeunes captifs. Mais ce qui importe, ce n'est pas la nature du feu, l'intensité de la chaleur ni la durée des flammes; c'est plutôt l'esprit dans lequel on fait face à l'épreuve et la compréhension meilleure qu'on peut obtenir touchant Dieu et l'homme. La critique malveillante, les déceptions que nous causent parfois des amis ou des parents, la pauvreté, les lésions corporelles — voilà quelques-unes des inharmonies qui paraissent aussi destructives que le feu. Considérons les méthodes scientifiquement mentales par quoi nous pouvons réfuter les prétentions de ces croyances pénibles.

Si nous sommes trop sensibles à la critique, elle peut restreindre de diverses manières notre activité: nous ne devrions pas permettre qu'elle nous régisse dans nos efforts, notre travail ou nos études. Comme elle l'indique notamment aux pages 8 et 9 de Science et Santé, ainsi que dans ses autres ouvrages, notre Leader appréciait la critique constructive. Nous devrions nous aussi en être reconnaissants. Mais quand nous sommes blâmés à tort, le feu dans bien des cas brûle les entraves de toutes les opinions humaines, y compris celles qui nous flatteraient plutôt; et nous en arrivons à compter davantage sur le divin Principe.

Sur le plan humain, les liens de l'amitié et de la famille constituent souvent des chaînes insidieuses. L'orgueil familial, un faux sentiment du devoir, offrent leurs astucieuses suggestions pour couper les ailes de la compréhension spirituelle; lorsqu'on les écoute, ils ne vous laissent plus que des ailes rudimentaires, incapables de soutenir l'envol vers l'Esprit.

Les opinions traditionnelles, les convenances admises devraient être passées en revue à la lumière de la loi morale et spirituelle qu'exposent les dix commandements et le Sermon sur la montagne. Chacun doit une fois ou l'autre dépasser les limitations qu'imposent les attaches humaines. Il n'est point nécessaire que les procédés soient brusques; l'on n'a pas à se séparer du bien, ni à se livrer aux discussions orageuses. Les naturalistes savent qu'un sauvageon logé au creux d'un rocher peut finir par fendre le roc; de même suivre avec sagesse les directions de l'Esprit permet au disciple de dépasser les phases restrictives des attaches humaines et d'adopter à leur place les liens de l'amour spirituel, qui n'apportent à tous que des bénédictions.

Vaincre les croyances asservissantes, tel est le but de ceux qui désirent que Dieu gouverne leur vie. Il est bon de se rappeler que toute condition paraissant être une chaîne est au fond simplement la négation d'une vérité spirituelle. Aussi, bien qu'il importe peut-être tout d'abord de nier l'erreur, il faut sans tarder saisir une vérité spirituelle positive, car cela seul rendra possible une victoire réelle. Par exemple, quand on doit détruire les chaînes de la pauvreté, nier simplement l'erreur n'aide guère les Scientistes Chrétiens; mais s'ils arrivent à comprendre positivement l'abondance de l'Esprit, ils voient se manifester les ressources normales.

Un jeune Scientiste Chrétien travaillait dans une ferme; comme il s'occupait du bétail, une vache secoua la tête et sa corne vint donner dans l'œil du jeune homme. Couvrant cet œil avec sa main, il rentra dans la maison et pria la fermière de lui lire des passages de Science et Santé. Cette brave femme le fit pendant quelques minutes. Moins d'une heure plus tard, le garçon se remit au travail; la seule trace de l'accident fut une légère ecchymose qui disparut au bout d'un jour ou deux. Dans notre livre de texte (p. 223), Mrs. Eddy déclare: « Tôt ou tard nous apprendrons que les entraves des facultés finies de l'homme sont forgées par l'illusion qu'il vit dans le corps non dans l'Ame, dans la matière non dans l'Esprit. » Pendant qu'on lui lisait les paroles de la Vérité, ce jeune homme avait si complètement accepté le fait que l'homme existe dans l'Ame, dans l'Esprit, que les asservissantes croyances d'accident et de lésion furent exclues de sa pensée; d'une manière normale et naturelle, il en résulta la guérison.

Sadrac, Mésac, Abed-Négo avaient une foi que soutenait la Vérité; ils le prouvèrent, ils mirent leur confiance en Dieu, sachant qu'Il les soutiendrait et les aiderait à rester fidèles. L'inspiration ne leur manqua point, car ils étaient spirituellement préparés. Conscients de la toute-puissance divine, ils n'avaient pas besoin d'une répétition hâtive pour traverser victorieusement l'épreuve. Nous avons le bonheur aujourd'hui de pouvoir être spirituellement préparés, grâce à la Science Chrétienne révélée par Mrs. Eddy, pour faire face aux circonstances humaines par quoi nous sommes éprouvés. Avançons avec confiance, acquérons une compréhension toujours meilleure et soyons sûrs que nous pouvons l'appliquer avec succès. Les lignes suivantes illustrent bien notre délivrance progressive (Hymnaire Scientiste Chrétien antique 15):

Ainsi que l'or est épuré
En passant par le feu,
Au creuset de la Vérité
L'homme devient précieux.

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