Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Voulez-vous vivre? Dans ce cas, aimez!

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1948


Nous sommes au ciel maintenant même, dans la mesure où nous comprenons que l'Amour seul est Vie; que l'univers véritable, y compris toutes les expressions individuelles de la Vie, est la manifestation de l'Amour. Nous ne vivons réellement que dans la mesure où nous aimons vraiment Dieu et l'homme.

Mais parfois les Scientistes Chrétiens eux-mêmes consentent à nourrir la critique, l'amertume, les pensées rancunières à l'égard de leurs semblables. Ce faisant, ils érigent eux-mêmes une barrière qui s'oppose à leurs progrès spirituels. Une telle attitude mentale est inexcusable. Ceux qui l'adoptent consentent à croire que l'entendement mortel — l'erreur fondamentale — produit une création matérielle et la peuple de personnalités mortelles, dont une ou plusieurs leur sont antipathiques, les incitent à la critique ou à la condamnation. Ils substituent à l'Entendement du Christ les pensées de Bélial; et quel avantage en retirent-ils?

Ils croient au sujet de leur frère ce qu'en disent à tort l'entendement mortel et les sens matériels — qu'il est leur rival, peut-être un mortel sournois, une personne peu aimable faisant et disant des choses blessantes. Sur cette fausse base mentale, le mal produit la rancune, les querelles, un ferment envenimé, parfois tenus en échec par l'étude de la Science Chrétienne, mais trop souvent excusés ou tolérés à dessein. Il arrive qu'un humain permette à sa langue d'empoisonner la pensée d'autrui en exprimant, au sujet de son frère, les vues erronées par quoi l'entendement mortel l'a lui-même mesmérisé. Aveugle sur le mal dont il est victime, il inocule à ses semblables le poison de la critique et du mauvais vouloir qui voudraient l'avilir et faire tort à son frère.

Quelle sottise, quel égarement, pour ceux qui croient que Dieu est Vie, que la Vie est Amour! Pourquoi donc une personne qui aime sincèrement la Science du Christ se prête-t-elle à ces procédés diaboliques, à ce penser impie? Sans doute parce qu'elle ne comprend encore que dans une faible mesure Dieu et Son idée en tant que somme de la réalité. Elle connaît les termes de la Science; elle dit que Dieu est Amour, que l'homme est l'image de l'Amour; mais quoiqu'elle reconnaisse l'existence de Dieu et la fraternité des hommes, elle croit encore davantage au faux sens querelleur du moi présenté par l'entendement mortel. Elle devrait savoir que les personnalités humaines en conflit ne sont point l'œuvre de Dieu, mais doivent être répudiées par l'humilité et l'abnégation. Il lui faut chasser l'égotisme, l'obstination, l'amour-propre.

Mary Baker Eddy, notre noble Leader, sut aimer ses ennemis; dans son grand article intitulé « Aimez vos ennemis » (Miscellaneous Writings, p. 8), elle nous a donné des directions précises quant à la manière d'aimer ceux que l'entendement mortel nomme nos ennemis. Si tout en disant: « Oui, j'ai lu cet article, il est merveilleux! » vous nourrissez encore un peu de rancune envers quelqu'un, cela montre que vous n'avez pas compris la portée du message. Lisez-le maintes fois, jusqu'à ce que vous puissiez dire, à l'instar de son auteur (ibid., p. 9): « “Aime tes ennemis” équivaut à “Tu n'as point d'ennemis,” » parce que vous voyez pourquoi il en est ainsi.

Saisissons plus fermement l'idée spirituelle de la Vie, la paternité de Dieu et la fraternité des hommes. Réalisons que maintenant même, rien n'existe sinon Dieu et Ses idées. Rendons-nous compte que si à vues humaines un mortel a fait du tort à ce que nous croyons être notre personnalité mortelle, toute l'histoire de ce mal commis ou ressenti n'est qu'une erreur, soit comme cause soit comme effet. Cela n'est rien pour Dieu ni pour les idées de Dieu. Cela ne touche pas le seul vrai moi de notre frère ou de nous-mêmes. Les scènes de la mortalité, où si souvent abondent les conflits personnels, doivent être niées et répudiées parce qu'on en reconnaît la nature — c'est l'erreur animée, les mensonges du sens mortel prétendant à la vie et à la réalité. Si nous continuons à les prendre pour les vérités de la vie, elles nous ancrent mentalement dans la mer du péché.

Dans le royaume de l'Amour, il n'existe pas d'ennemis, point de rancune. Il n'y a rien qui puisse créer ces maux, les constituer ou y croire. Il faut dissiper le sombre rêve du sens matériel menteur, où l'entendement mortel dit que les ennemis et les haines apparaissent constamment en grand nombre; notre travail consiste à réaliser, par le sens spirituel, la présence de Dieu, Son royaume et l'homme qu'Il a créé. Cette idée-Christ révèle un seul Père, une famille, un ordre divinement uni et unifié, que ne supplante jamais la sotte fiction d'un monde plein de personnalités mortelles désagréables. Les personnalités matérielles et leurs tristes farces ne sauraient remplacer l'unité, la concorde, la fraternité des individualités spirituelles que Dieu constitue.

Dans le ciel de l'Amour, le royaume de la réalité, l'unique demeure permanente de l'homme, nous ne pouvons introduire une seule pensée critique, une seule disposition hostile, un atome de mauvais vouloir. Les portes sont barrées pour une conscience traînant avec elle ce genre de bagage. Nous en charger procure-t-il une satisfaction quelconque? Combien de temps vous ou moi consentirons-nous encore à ce que le mal se serve de nous pour diviser et séparer, alors que devraient prévaloir l'entente, la paix, la concorde? Saul ne pouvait regimber plus longtemps contre l'aiguillon; et ni vous ni moi n'en sommes capables. Les portes du ciel sont ouvertes à ceux qui aiment l'Amour suffisamment pour aimer l'homme d'une manière conséquente; mais un cœur qui refuse de pardonner ne mérite pas, et ne saurait trouver, la place que le Père réserve à quiconque vit et aime vraiment.

Celle que nous faisons profession de suivre a déclaré: « Mes frères, pardonnez, comme l'a fait Jésus lui-même. Je le dis avec joie: personne ne peut commettre à mon égard une offense que je ne puisse pardonner » (Message to The Mother Church for 1902, p. 19). Et les Écritures nous disent (1 Jean 4:20): « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? » Augmentons notre sens du ciel en augmentant notre amour envers nos semblables!

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mars 1948

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.