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Le « grand trône blanc »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1946


Dans ses lettres à Timothée, l'apôtre Paul exhortait ceux qui suivaient Christ à prier « pour tous ceux qui exercent l'autorité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, toute de piété et d'honnêteté. »

A son tour, Mary Baker Eddy exhortait son église en ces termes (Christian Science versus Pantheism, p. 14): « Priez pour la prospérité de notre pays, pour sa victoire sous les drapeaux; afin que la justice, la miséricorde et la paix continuent de caractériser son gouvernement, et régissent toutes les nations. Priez pour que la présence divine guide et bénisse toujours notre premier magistrat, ceux qui ont part avec lui au pouvoir exécutif, et les tribunaux de notre pays; qu'elle donne la sagesse à notre Congrès, et que notre nation soit soutenue par le bras droit de Sa justice. » A la même page, nous trouvons une prière et des bénédictions pour les braves soldats de nos armées.

Au cours des années, les Scientistes Chrétiens obéissants ont prié de la sorte; ils se sont rendu compte que la prière juste apporte non seulement la vision et les bénédictions, mais purifie la pensée de celui qui prie, la libérant de la critique destructive et du ressentiment. En outre, elle fait voir des occasions de servir qui auraient pu passer inaperçues.

Le fait suivant, qui remonte à plusieurs années, nous servira d'illustration. Celui qui était alors Président des États-Unis avait consenti à prononcer un discours pour l'inauguration d'un monument sur un champ de bataille de la Révolution américaine. Quelques jours avant la date fixée, un agent de la sûreté découvrit un complot: on se proposait d'assassiner le Président sur l'estrade, dès qu'il se lèverait pour parler. L'agent alla tout de suite présenter son rapport à Washington, mais entre deux trains il se rendit chez deux praticiens de la Science Chrétienne habitant la région. Il leur demanda de prier pour la sécurité du Président, et ils y consentirent très volontiers. Depuis plusieurs années, ils priaient chaque jour comme notre Leader nous le recommande dans son message, mais maintenant la nécessité d'une prière spéciale se faisait sentir. Les autorités prirent les mesures nécessaires pour empêcher l'attentat, et tout alla bien.

Durant les quatre heures où le Président était dans leur État, les deux praticiens consacrèrent tout leur temps à la prière. Pendant qu'ils s'y livraient, une chose étrange arriva: tous deux furent presque écrasés par le sentiment d'un fardeau si lourd et si pénible qu'il semblait qu'aucun être humain ne pourrait le supporter.

L'un d'eux s'écria: « Est-il possible que nos Présidents doivent porter une charge pareille? » Alors tous deux prièrent pour alléger ce fardeau. Ils pensèrent à ces paroles d'Ésaïe: « Pour célébrer le jeûne auquel je prends plaisir, brise les chaînes injustes, dénoue les liens de tous les jougs, renvoie libres ceux qu'on opprime, mets fin à toute espèce de servitude. »

Pour eux, une lumière nouvelle vint éclairer la vision de saint Jean, où le Révélateur mentionne « un grand trône blanc et Celui qui y était assis, » dans les cieux. Les deux praticiens virent et comprirent mieux que jamais l'absolue suprématie du gouvernement divin, l'unicité et la totalité de l'Entendement divin. Ils purent voir clairement qu'il n'existe pas plusieurs trônes, mais un seul; qu'il n'y a pas non plus divers souverains, mais un seul Roi. Dans la réalité de l'être, il n'y a pas plusieurs entendements qui se haïssent ou sont haïs, qui se livrent à l'hypnotisme ou en sont les victimes; car l'unique Entendement divin renferme et gouverne tout. Cet Entendement est l'essence même de l'intelligence, de la sagesse; donc ces qualités divines sont à jamais reflétées par l'homme à la ressemblance de son Créateur.

L'homme n'a ni pouvoir, ni intelligence, ni sagesse qui n'aient leur origine en Dieu; mais il reçoit sans limite ces trésors divins, inépuisables, puisque l'homme est l'émanation, l'expression même de la source dont procèdent tous les biens. Les deux Scientistes se rendirent compte que voir une personne à la place du divin Principe, c'est une idolâtrie. Toute autorité est en Dieu. Ne pas reconnaître cela, c'est penser d'une manière destructive et non pas constructive à l'égard de notre gouvernement.

Ils virent que le gouvernement, les ressources, dépendent de Dieu, non de l'homme; que ce dernier a pour tâche de refléter d'une manière heureuse et docile l'unique Entendement divin. A mesure que les deux praticiens priaient ainsi, le sentiment de fardeau diminua, puis disparut; il fut remplacé par la sereine conscience de la liberté, de la sécurité absolue, de la paix et de l'harmonie.

Deux jours plus tard, ils lurent dans le journal le compte rendu d'une interview que le secrétaire du Président avait accordée aux journalistes. Le secrétaire déclara que le Président avait joui de sa tournée, qu'il était revenu plein de vie, de santé; il conclut en ces termes: « Le Président dit qu'au cours du voyage, il sentit tomber l'écrasant fardeau mental qui avait pesé sur lui depuis le jour où il exerçait ses hautes fonctions, et qui l'avait constamment oppressé. » On peut se représenter l'immense gratitude envers Dieu, l'humilité, la joie que ressentirent ces Scientistes Chrétiens à la lecture de cette interview; il est facile de comprendre que la leçon ne devait pas s'oublier.

Tout vrai chrétien sait qu'il existe un « firmament » éternel, une ligne de séparation ferme, inflexible, entre le bien et le mal. Le droit reste le droit, l'injustice est injuste. Il faut distinguer clairement les valeurs morales et s'y attacher jusqu'à ce que toute croyance à un pouvoir autre que Dieu, le bien, soit effacée par la Science divine. Mais il faut observer la règle du Christ pour la destruction du mal. Cette règle dépersonnalise scientifiquement le mal, puis le détruit. De cette manière, la conscience-Christ guérit et sauve. Les actions cruelles et destructives ne correspondent pas à la Science; elles ne représentent pas les voies du Christ, et ne procèdent point de Dieu.

La Science du Christ démasque l'erreur, en montre le caractère impersonnel, irréel, et la détruit. Si nous personnalisons l'erreur, nous lui donnons, dans la croyance, un instrument pour nous frapper. Le monde a pu se rendre compte que l'apaisement représente une terrible erreur. Nous avons goûté au narcotique mental de l'apathie; nous en connaissons maintenant la nature funeste, et nous n'en voulons plus; mais nos temps d'épreuve ne sont pas terminés, et nous ne pouvons nous permettre d'être moins vigilants, moins fermes dans la prière. L'épée des justes peut arrêter les armes agressives, mais elle ne détruit pas les mobiles dépravés qui causent les guerres iniques: seul le Christ, la Vérité, peut accomplir cela.

La signature de la paix introduira peut-être une période où divers concepts du gouvernement, soit occultes soit visibles, s'efforceront de diriger la formation d'un nouvel ordre mondial; mais nous n'avons pas à craindre les résultats. La puissance est un attribut de Dieu, du bien, et non pas du mal; aussi pouvons-nous prévoir et déjouer les prétentions du mal.

Le modèle d'une vraie démocratie universelle a déjà été révélé par l'Amour divin. Aux pages 246 et 247 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy écrit: « La grande Charte de la Science Chrétienne est d'une immense portée, multum in parvo — tout-en-un et un-en-tout. Elle représente les droits de l'homme, inaliénables, universels. Essentiellement démocratique, son gouvernement repose sur le consentement général des administrés, dans lequel et par lequel l'homme que gouverne son créateur exerce l'empire sur soi-même. L'église est l'interprète de la Science Chrétienne — sa loi et son évangile s'inspirent du Christ Jésus; ses règles sont la santé, la sainteté, l'immortalité — des droits et des privilèges égaux, l'égalité des sexes, le roulement des charges. » Dans cette grande charte, Mrs. Eddy nous fait voir le rapport correct de l'église et du gouvernement. « Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. »

Maintenant que les foudres des dictateurs sont tombées dans le néant, l'autorité spirituelle de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, brillera comme le soleil et nous montrera le chemin — la seule marche à suivre — par la compréhension et la démonstration individuelles des enseignements du Christ Jésus. Spirituellement douée, notre noble Leader, messagère de Dieu, a fait connaître la révélation qui rend à l'Éternel le règne, la puissance et la gloire.

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