Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

L'Amour vrai libère de l'Attachement personnel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1946


En Science Chrétienne, le terme « attachement personnel » dénote une phase de la pensée humaine qui maintes fois trompe les mortels, les retient dans les drames terrestres et met entrave à leurs progrès spirituels.

Dans le Manuel de L'Église Mère, l'Article VIII, intitulé « Discipline, » commence par une règle essentielle à la démonstration de la Science Chrétienne, et montrant la discipline qu'il faut s'imposer à soi-même. L'auteur, Mary Baker Eddy, déclare notamment: « Ni l'animosité ni un attachement purement personnel ne doivent exercer d'influence sur les mobiles ou les actes des membres de L'Église Mère. Dans la Science, l'Amour divin seul gouverne l'homme. » Qu'est-ce que l'attachement « personnel » dont il est question? C'est la tendance de la pensée humaine qui, avec un faux sens de haine ou d'amour, s'attache au concept erroné de l'homme, le voyant comme humainement personnel et non pas spirituellement individuel; or cette erreur cache le rapport qui nous unit à Dieu et à nos semblables.

Chez les mortels, le sens des rapports avec autrui provient de diverses choses — liens de famille, amitiés personnelles, contacts journaliers dans les affaires, dans la vie sociale ou politique. Parfois ces rapports sont maintenus sur une base normale; la pensée et l'action individuelles s'exercent librement sous la direction de Dieu, sans être entravées par les forces ignorantes d'un attachement personnel craintif, idolâtre ou tyrannique.

Mais trop souvent certains rapports deviennent, anormaux: les mortels veulent posséder ou régir d'autres mortels par la volonté impérieuse, la crainte ou la haine; ils perdent ainsi de vue l'homme que Dieu crée et gouverne. En aucun temps l'homme, manifestation de Dieu, n'est soumis à une volonté, à des lois qui ne soient pas divines.

Parfois il s'agit d'un engouement personnel, d'une attraction sexuelle, qui prétendent exercer un effet mesmérique et nous empêcher de voir l'idée vraie, saine et satisfaisante de l'homme et des relations, où tous sont intelligemment unis par les forces du Principe créateur, de l'Entendement, et peuvent remplir le but pour lequel ils sont créés — glorifier Dieu, s'aimer mutuellement dans l'unité constructive et l'activité juste.

Une autre phase d'attachement personnel, qui souvent n'est pas reconnue comme telle, se manifeste lorsqu'on entretient à l'égard de quelqu'un des pensées critiques, jalouses, haineuses. Dans ce cas, l'on accepte la croyance qu'il existe entre soi-même et une autre personne un attachement désagréable et négatif. Celui qui se livre à la critique, à la jalousie, à la haine, forge dans sa pensée un chaînon qui l'attache à une fausse conception de son frère. Dans la croyance, il s'accroche à un sens de personnalité mortelle aussi nettement que s'il idolâtrait cette personnalité, quoique le lien soit d'une couleur différente.

L'attachement personnel prend quelquefois cette forme: on s'attache à soi-même en tant que personnalité matérielle égocentrique, poursuivant des ambitions, des buts, des désirs égoïstes. On cherche les plaisirs qui pourraient satisfaire la personnalité matérielle à quoi l'on a commis l'erreur de s'attacher. Lorsqu'elle subit des échecs, on s'apitoie sur elle, et l'on essaie en vain de rehausser son prestige.

Le prêtre et le lévite qui, rencontrant un blessé, passèrent outre, étaient aveuglés par l'attachement personnel à leur propre concept matériel du moi. Aussi ne virent-ils pas l'occasion qui leur était offerte — exprimer le rapport normal d'homme à homme, établi par Dieu, pénétré de miséricorde et d'amour.

Saùl était consumé par un attachement personnel qui revêtait la forme d'une jalousie intense envers David. Ce faux penser l'attachait mentalement à une conception matérielle de David et de lui-même, qui lui cachait la paternité de Dieu et la fraternité des hommes; pourtant cette véritable idée de l'être était présente, elle aurait pu le sauver et l'affranchir de ce qui allait causer sa ruine.

David, en revanche, ne s'attachait point à la personnalité matérielle de Saül. Il refusa de tuer son persécuteur, qui s'était retiré dans la caverne où lui-même se trouvait déjà. La pensée de David avait accepté dans une grande mesure l'idée spirituelle d'après quoi tous les hommes sont enfants de Dieu, vivent par Lui, pour Lui, en Lui; aussi ne pouvait-il être dupé par le mensonge prétendant que ce sont des personnalités mortelles en conflit.

Maints Scientistes dont un parent, un ami se trouvait dans la zone des combats ont senti la nécessité de renoncer au faux sens restrictif d'une affection purement humaine et personnelle. Au lieu de cela, par la Science Chrétienne, ils ont obtenu au moins dans une certaine mesure le vrai sens spirituel d'eux-mêmes et de ceux qu'il chérissent. Comme la Sunamite, ils ont compris que Dieu peut protéger Ses enfants beaucoup mieux que ne saurait le faire un parent, un ami humain. Ils ont abandonné le sens limitatif et craintif de l'attachement personnel et de l'amour humain, pour adopter la certitude rassurante de la présence divine universelle, où tout est inclus. Ils se sont rendu compte que l'unique, l'éternel Père-Mère contient, dirige et protège à jamais les Siens. C'est là Sa manifestation.

Dans bien des cas, le mesmérisme de l'attachement personnel ne peut être brisé que par un penser spirituel sans compromis. Parfois cet attachement prend les dehors de la respectabilité, de l'usage; parfois il porte le masque de l'animalité ou des croyances égocentriques. La Science Chrétienne montre qu'en pensée, il faut s'attacher avec persistance à l'immuable vérité que rien n'est réel sinon l'Entendement infini et ses idées, réaliser que chaque idée individuelle dépend de Dieu seul, source par quoi sont assurés sa vie, sa conscience, son statut, sa protection, son sort; elle fait voir que dans l'univers de l'Entendement il n'existe point d'entendement matériel, donc pas de personnalité aux pensées matérielles. Dieu ne connaît que Son propre royaume, et Ses idées connaissent, par réflexion, seulement ce qu'il connaît Lui-même.

Chacun est en rapport avec Dieu, sa cause; et chaque individu sait que lui-même et son frère sont enfants de Dieu. Les idées ne remontent pas à des dates différentes, comme pourrait le faire croire la classification matérielle fondée sur l'âge et les générations. Toutes coexistent dans la grande famille de l'Amour, où nulle ne dépend d'une autre, tandis que toutes dépendent de Dieu, leur source commune. Elles échangent mutuellement des bienfaits, non pas en raison d'un attachement personnel, mais sous l'impulsion de l'Entendement divin qui crée, anime, protège, unit toutes les idées dans une indivisible fraternité.

« Dans la Science, l'Amour divin seul gouverne l'homme. » Sur ce roc, on peut maîtriser toutes les formes d'affection purement personnelle. Parce que « l'Amour divin seul gouverne l'homme, » celui-ci existe à jamais. Sa vie, sa santé, sa sécurité, sa place, ses relations, son activité sont sûres. « L'Éternel achèvera ce qui me concerne, » dit le Psalmiste. Et cela s'applique à toute individualité. L'Entendement du Christ le sait; il nous fait réaliser, vous et moi, cette vérité concernant nous-mêmes et notre frère.

Notre travail, pour nous affranchir des attachements personnels, consiste donc à réaliser toujours davantage l'unité de l'homme avec Dieu; il faut penser non pas en fonction d'un monde matériel et de personnalités mortelles, mais selon le royaume de Dieu, universel, intact, peuplé maintenant et toujours d'individualités exprimant — Dieu votre individualité véritable, la mienne, celle de notre frère. Ces pensées-là élèvent la conscience plus haut que l'entendement mortel et sa prétendue création de personnes mortelles, jusqu'au sens spirituel et vrai de Dieu, de l'homme, des rapports scientifiques. Alors on verra dans notre carrière moins d'attachement personnel, plus de confiance en Dieu; le gouvernement de l'Amour se manifestera davantage pour nous tous, par la liberté individuelle, la sécurité, la moralité, la bienveillance. L'idée-Christ concernant l'être remplace les faux appuis de l'attachement personnel par le sens spirituel de l'unité, qui montre tous les hommes unis à Dieu et goûtant la sécurité.

Moïse déclara: « Car l'Éternel votre Dieu est le Dieu des dieux,... qui ne fait point acception de personnes. » Bien des siècles plus tard, Pierre vit que cela était toujours vrai, et dit: « Dieu ne fait pas acception de personnes. » Qui peut se permettre d'accorder à la personnalité humaine plus de valeur que Dieu ne lui en attribue?

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / avril 1946

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.