Touchant ceux qui résident dans la cité de Dieu, dans la conscience du bien toujours présent, le prophète affirme: « Aucun des habitants de Jérusalem ne dira: Je suis malade! Le peuple qui habite Sion a reçu le pardon de son péché. »
Comme à l'époque d'Ésaïe, l'on peut prouver aujourd'hui, grâce aux enseignements de Mary Baker Eddy, que le secours divin est à la fois le remède le plus efficace et le meilleur préventif.
Quand les Israélites vivaient selon leur plus haut sens de la nature divine, ils avaient pour récompense la santé, le bonheur, le succès véritable. Quand ils s'écartaient de cette norme, ils avaient en partage les discords et les échecs.
Sans doute, la plupart des chrétiens admettront que toutes choses sont possibles à Dieu, même s'ils ne sont pas encore capables de le prouver. En d'autres termes, ils reconnaîtront que s'ils avaient assez de confiance dans la présence et le pouvoir divins, ils seraient sauvés du malheur et soutenus en toute circonstance. Dans ce cas, le manque de confiance à l'égard du Tout-Puissant ne doit-il pas être regardé comme la principale cause des maladies, ainsi que des autres formes sous lesquelles se présentent les discords et les limitations?
Donc, pour être vraiment guéri des maladies et protégé contre leurs attaques, il faut être guéri du manque de confiance et s'appuyer davantage sur l'éternelle présence divine. A Babylone, les trois Hébreux jetés dans la fournaise furent sauvés des flammes non grâce à des ignifuges, mais parce qu'ils se confiaient héroïquement dans l'omniprésence de Dieu, de l'Esprit infini. Ce ne fut point quelque élément physique ou matériellement mental qui les délivra, mais une foi inébranlable: ils ne mettaient pas en doute la nature spirituelle de l'univers créé par l'Entendement, où se trouve l'idée infinie, la ressemblance divine appelée l'homme.
Certes, il faut bien connaître quelqu'un avant de pouvoir se confier en lui sans réserve. De même, pour nous attendre à ce que Dieu guérisse toutes nos maladies, chasse nos craintes et nos faiblesses, il faut avoir appris par expérience que Sa bonté est invariable, que nous ne serons pas déçus si nous comptons sur Son pouvoir qui sauve et guérit.
Parce que la Science Chrétienne est fondée sur Dieu comme Esprit infini, Entendement divin, elle n'admet pas que la matière ou la mentalité matérielle joue un rôle quelconque dans la réalité de l'être. Grâce à ce sens nouveau et moins étroit de la Divinité, l'Amour infini devient pour nous toujours plus réel, et la crainte du mal diminue d'autant. Un problème qui pour le sens personnel a des proportions énormes, n'est rien du tout pour Dieu. Et nous en verrons nous-mêmes le néant dans la mesure où nous reconnaîtrons que Dieu est l'Entendement, l'Esprit sans bornès, et que l'homme est l'idée ou la ressemblance de Dieu.
Dans la mémorable conversation qu'il eut avec la Samaritaine, près du puits de Jacob, Jésus fit entendre à cette femme que l'adoration véritable ne dépend pas d'un lieu spécial, car Dieu, l'Esprit infini, est présent partout: Il peut donc être reconnu, compris, démontré où qu'on se trouve. En d'autres occasions, Jésus recommanda aux siens de ne pas craindre. Pourquoi? Parce qu'il savait qu'étant l'image et la ressemblance de Dieu, l'homme a la vie, le mouvement et l'être en Lui, et ne peut être séparé de la présence divine; parce qu'il savait que l'idée divine est toujours en sécurité dans le sein du Père-Mère, du Principe.
Pour des raisons évidentes, les Scientistes Chrétiens ne prétendent pas accomplir, au début de leur ministère, ce que le Maître réalisa lorsque son ministère s'était pleinement développé. Mais ils ont le droit de s'attendre à ce que leurs démonstrations se rapprochent toujours plus des siennes, à mesure qu'ils saisiront mieux la bonté et la spiritualité. Jésus ne nous a-t-il pas commandé d'être parfaits? Or dans toutes les branches de l'activité légitime, c'est par la pratique qu'on arrive à la perfection. L'élève qui débute en mathématiques ne se flatte pas de pouvoir résoudre immédiatement les problèmes les plus complexes. Néanmoins, s'il persévère dans l'étude et la mise en pratique des règles correctes, il y parviendra tôt ou tard.
En revanche, supposons qu'un élève dise à son professeur: Je ne crois pas aux mathématiques, je refuse d'en appliquer les règles — il n'arrivera point à prouver que les mathématiques sont une science exacte. La Science Chrétienne, comme la musique ou les mathématiques, ne peut être comprise que par ceux qui l'étudient sincèrement. L'élève doit apprendre de son mieux chaque leçon, puis en faire l'application graduelle; alors il pourra saisir des règles toujours plus élevées. La guérison chrétienne que Jésus pratiquait d'une manière infaillible était la Science de la vraie médecine. C'était la médecine de l'Entendement infini, existant par soi-même.
A la page 142 de son remarquable livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy raisonne en ces termes: « Lequel fut d'abord, l'Entendement ou la médecine? Si l'Entendement fut d'abord et existait en soi, alors l'Entendement, non la matière, fut nécessairement la première médecine. Dieu étant Tout-en-tout, Il fit la médecine; mais cette médecine était l'Entendement. Elle n'aurait pu être la matière, qui s'écarte de la nature et du caractère de l'Entendement, Dieu. »
Elles sont brèves les instructions orales de Jésus quant à la Science de la médecine fondée sur l'Entendement. Mais elles sont toujours chrétiennement scientifiques. Par exemple, le Maître dit: « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » Sa méthode n'était pas physique, car il n'employait aucun remède matériel. Il est clair qu'elle n'était pas non plus matériellement mentale, comme le montre cette parole: « Que ta volonté soit faite et non la mienne! » Jésus déclara que les œuvres étaient dues au Père — à l'Entendement infini, à la causation, au divin Principe.
En d'autres termes, la guérison chrétienne ne correspond pas à l'action de la matière sur la matière, de la mentalité sur la matière, ni même de la mentalité sur la mentalité: c'est l'expression de l'Entendement indivisible, infini; l'omniprésence, le pouvoir de Dieu sont mis en œuvre et se manifestent par la protection contre les maladies et le péché, ou par la guérison.
Le fait suivant nous servira d'illustration: Un grand pensionnat de jeunes filles cherchait une gouvernante pour l'une de ses maisons. Lorsqu'une Scientiste Chrétienne offrit ses services, les directeurs se demandèrent si elle serait prête à faire observer les règlements sanitaires, les précautions hygiéniques. Ils résolurent de la prendre à l'essai. Or comme cette personne reconnaît sans cesse l'omniprésence divine et s'appuie sur Dieu, dans la maison dont elle est la surveillante les cas de maladie ou d'inharmonie ont toujours été plus rares que dans les autres maisons faisant partie du même établissement.
Si les chrétiens du monde entier reconnaissaient qu'ils peuvent avoir recours à la Science de l'Entendement infini, laquelle, une fois comprise et mise en pratique, peut détruire la croyance à la réalité de la maladie, du péché, des douleurs et des plaisirs matériels, du matérialisme et de la mort matérielle, ils accueilleraient avec joie la découverte de Mrs. Eddy; ils favoriseraient ainsi beaucoup l'établissement du royaume des cieux sur la terre.
Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, pp. 142, 143): « La Vérité est le remède de Dieu contre l'erreur quelle qu'en soit la nature, et la Vérité ne détruit que ce qui n'est pas vrai. D'où le fait qu'aujourd'hui, comme hier, le Christ chasse les maux et guérit les malades. »
