D'après un grand dictionnaire américain, une croisade est « une entreprise réparatrice où l'on apporte du zèle et de l'enthousiasme. » Dès lors, ne peut-on pas dire que l'entreprise « réparatrice » dans laquelle se sont engagées les Nations Unies est une croisade plutôt qu'une invasion? Les Croisades commencées au onzième siècle pour enlever aux infidèles la propriété des lieux saints n'ont jamais été tenues pour des invasions. Même si les combats se poursuivent en terre étrangère, celui qui lutte en faveur du droit, du Principe, est un libérateur.
Les pages de l'histoire ne présentent aucune croisade qui se justifiât mieux que la campagne actuellement en cours. La vie démocratique et chrétienne, la civilisation progressive fondée sur le christianisme, étaient en butte à de violentes attaques. Des envahisseurs brutaux, mesmérisés, antichrétiens, foulaient aux pieds les lois généralement admises, les règles de conduite les plus élémentaires. Les peuples ainsi attaqués avaient certes le droit d'appeler à l'aide, et leur instante requête fut entendue. Les chevaliers modernes s'avancent pour délivrer comme jadis une Jérusalem profanée.
En cette heure décisive, le général Montgomery — à la fois un chrétien et un grand soldat britannique — a fait parvenir un vibrant message aux populations civiles des Nations Unies. Le New York Herald Tribune du 25 mars 1944 cite ces paroles du général:
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