Le cinquième chapitre de l'Évangile selon saint Luc contient une histoire riche en inspiration, qui montre ce que peuvent faire de bons camarades. Un homme atteint de paralysie était porté sur une couchette par ses amis, qui certainement aidèrent beaucoup à sa guérison. Ils voulaient l'amener devant Jésus; mais la foule était si grande qu'ils ne pouvaient entrer par la porte.
C'est alors qu'on vit la fidélité de ces bons camarades. Au lieu de se rebuter, ils cherchèrent un autre moyen de mettre leur ami en présence de Jésus. Il est clair qu'ils avaient de l'affection pour lui et qu'ils souhaitaient sa guérison. Ils montèrent sur le toit, enlevèrent des tuiles et descendirent le petit lit « au milieu de l'assemblée, devant Jésus. »
La Science Chrétienne nous apprend à devenir de vrais, de fidèles amis; elle nous montre aussi qu'il importe d'avoir de braves camarades. Dieu est le seul créateur, le Père et la Mère de tous. Dieu est l'Entendement divin; en outre, comme le déclare Mary Baker Eddy, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 502, 503), la création « consiste dans le déroulement d'idées spirituelles et leurs identités. » Puis l'auteur ajoute: « Les idées les plus hautes sont les fils et les filles de Dieu. »
Étant spirituel, l'homme possède par réflexion les attributs divins, par exemple la fidélité, l'amour, la bonté, le savoir-faire, la douceur; il les connaît et les exprime constamment. Peut-être le paralytique avait-il une certaine perception de ces faits qui le poussait à chercher le Christ, la glorieuse assurance que Dieu est Tout, éternellement bon, toujours présent, plein d'amour! Dieu n'a jamais créé la maladie, le péché; ces choses sont donc sans réalité; ce sont tout au plus des fausses croyances qui n'ont jamais fait partie de l'homme réel.
Nous devrions rechercher la compagnie de ceux qui s'inspirent d'un noble idéal; avec quel zèle nous devrions nous efforcer d'élever nos pensées afin de voir l'homme parfait que Dieu a créé! Le manque de bienveillance, l'humeur critique, l'indiscrétion, l'improbité sont de faux amis; au lieu de nous amener en présence du Christ, ils nous éloignent de la vérité.
En classe, les vrais condisciples sont heureux de comprendre qu'elle est toujours présente la divine intelligence infinie. Loin de critiquer la lenteur d'un camarade qui peut-être hésite dans ses réponses, ils se réjouissent de ce que Dieu est Amour; et quand quelqu'un paraît manquer d'égards, ils se rappellent que l'enfant de Dieu est bon, aimable. L'ami éclairé n'oublie pas que Dieu, l'Esprit, est la vraie source de tous les biens; qu'aucun de ses camarades, jeune homme ou jeune fille, ne peut être séparé des innombrables idées spirituelles que nous donne abondamment notre Père-Mère Dieu.
Les amis les meilleurs sont ceux qui, à l'exemple du Christ Jésus et de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, nous montrent par leurs préceptes et leurs actes l'être réel de l'homme. C'est grâce à la bonté, à la pureté, que Mary Baker Eddy put entendre la voix de Dieu; et par la suite elle exposa la vérité concernant Dieu, l'homme, et toute la création. Elle a mis à notre portée la compréhension démontrable du Dieu parfait et de l'homme parfait; ce dernier ne dépend que de Dieu, du bien, et ne peut être touché par les mauvaises croyances — péché, maladie ou mort.
Mrs. Eddy eut assez d'amour et de sagesse pour partager avec nous sa révélation, la Science qui montre que Dieu est le seul pouvoir, l'unique intelligence, et que le mal est irréel.
La Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy ont fait leurs preuves; ils nous aident vraiment, et les divines déclarations qu'ils renferment nous donnent l'amour et l'inspiration qui nous permettent de comprendre notre vrai moi. Alors les nombreuses suggestions matérielles qui se pressent parfois à la porte de la conscience mortelle ne pourront nous vaincre ou nous effrayer. David, l'auteur des psaumes, disait: « Il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes entreprises. Ils te porteront sur leurs mains. »
Jésus éprouva sans doute de la joie lorsqu'il vit ce qu'avaient fait les amis du paralytique, dont la foi était grande. Guéri par le Maître, cet homme emporta son lit et s'en alla dans sa maison. Comme ses fidèles amis et lui-même devaient être reconnaissants et rendre gloire à Dieu!
« La foi, l'espoir, la joie sont avec nous;
Où trouve-t-on de meilleurs camarades? »
