L'auteur du livre de l'Ecclésiaste voyait la vanité et l'inévitable issue de toutes les tendances matérielles. « Celui qui aime l'argent n'est pas rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en profite pas, » écrivait-il. Il savait que même si les hommes exécutent de grands travaux, construisent des palais ou plantent des vignes, ces choses n'apportent par elles-mêmes aucune satisfaction permanente.
Rendant hommage à leurs propres exploits, réglant leurs pensées sur la matière, sur la richesse matérielle et ses indices tangibles, les hommes, selon leur fortune ou leur rang, ont bâti des maisons, accumulé toutes sortes de biens. Sous l'impression que le prestige et le pouvoir doivent se manifester, ils ont ostensiblement multiplié les cérémonies, au double point de vue temporel et spirituel; ils ont élevé des palais, des églises, des châteaux, des sanctuaires. A toutes les époques, quelle que soit la religion dominante, les hommes ont mis leur orgueil à construire d'immenses et coûteux édifices pour leurs rois, leurs chefs, leur Dieu ou leurs divinités. S'attachant à cette apparence de gloire et de substantialité, ils ont négligé le seul facteur permanent, capable d'enrichir et d'inspirer les hommes. Le véritable hommage — l'abnégation du moi et du sens humains — n'a point été pratiqué ou mis en lumière.
Sans doute aujourd'hui la manifestation de l'Église sur le plan humain, son influence pratique, coordonnatrice, est d'une importance capitale. Toutefois, elles trouvent leur accomplissement dans la vie du Scientiste Chrétien ces paroles que Jésus adressait à la Samaritaine: « L'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. »
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