« Rien n'est réel et éternel, — rien n'est Esprit, — hormis Dieu et Son idée. » Voilà ce que nous lisons à la page 71 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy.
Le premier chapitre de la Genèse déclare que Dieu créa l'homme à Son image, selon Sa ressemblance. L'homme est donc l'idée, la réflexion ou le fils de Dieu.
Bien des gens semblent avoir une notion plutôt confuse de Dieu et de l'homme, Son image et Sa ressemblance; beaucoup croient pouvoir compter sur leurs propres forces, être trop indépendants pour se trouver dans l'obligation d'avoir recours à Dieu. D'autres sont convaincus que Dieu est si loin, si souverainement élevé, si riche en gloire qu'il ne saurait donner aux hommes une aide pratique. Elle est également très répandue la croyance que pour punir les transgressions de nos ancêtres, Dieu nous inflige des maux et des afflictions.
Comme le soleil qui chasse les ombres de la nuit, — les brouillards et les rêves nocturnes, — la Science Chrétienne dissipe les faux concepts. Elle apporte la guérison à ceux qui sont fiers, imbus de leur propre justice, au pécheur que sa faiblesse réduit au désespoir, même aux humains qui ne croyaient pas en Dieu; elle leur montre qu'étant l'image et la ressemblance de Dieu, l'homme doit être parfait, et qu'ils peuvent manifester cette image rayonnante de beauté, d'amour et de force. Elle enseigne aussi que « l'homme est idée, l'image de l'Amour » (ibid., p. 475). Au sujet du Christ, Jésus disait: « Avant qu'Abraham fût, je suis; » et: « Moi et le Père, nous sommes un. »
Parmi ceux qui ne connaissent pas les enseignements de la Science Chrétienne, beaucoup se jugent incapables de jamais parvenir à la perfection. Ils croient qu'après un temps comparativement court, ils retourneront dans la poussière.
Si nous admettons que l'homme puisse souffrir, être sujet au péché et à la mort, nous croirons à la possibilité de son anéantissement; mais rien ne peut détruire l'homme, car il est spirituel. Ce qui peut et doit disparaître, c'est le faux concept de l'homme.
Quand nous verrons que nous sommes l'image et la ressemblance de Dieu, rien ne nous sera impossible. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 296): « Le progrès naît de l'expérience. C'est la maturation de l'homme mortel, en vertu de laquelle il abandonne le mortel pour l'immortel. Soit ici-bas, soit dans l'au-delà, la souffrance ou la Science devra détruire toute illusion concernant la vie et l'entendement, et régénérer le sens matériel et le moi matériel. » Dans ce monde, les dures leçons de l'expérience nous apprennent que ni le contentement ni le bonheur n'ont leur source dans la matérialité. En revanche, si nous comprenons que l'Esprit, la Vérité, est Tout, nous avons la certitude que la vie et la paix sont toujours présentes; alors nous nous détournons spontanément des « convoitises de la chair » pour rechercher les trésors d'Amour et de bonheur que nous ne soupçonnions pas, mais qui nous attendent dans le royaume du réel où leur abondance est infinie.
Reconnaître que Christ, la Vérité, est le seul chemin qui conduise à la paix et à l'harmonie, c'est faire un grand pas en avant. Dès lors en effet nous recherchons Christ et nous comprenons que le royaume de Dieu est au-dedans de nous. C'est le point de départ de la nouvelle naissance spirituelle. Nous n'avons pas encore entièrement réalisé la plénitude de la conscience-Christ, et nous sommes loin de manifester la perfection. Mais souvenons-nous qu'un chêne n'atteint pas en un jour toute sa croissance. Nous nous sommes mis en route et nous nous apercevrons bientôt que le chemin conduit vraiment à « la résurrection et la vie; » en effet la joie, la santé, la gratitude, la paix, la vérité, le bonheur seront devenus nos compagnons. C'est l'aurore de la spiritualité, car la crainte et les ténèbres commencent à disparaître; avec un amour indicible, nous tournons nos regards vers notre Père-Mère Dieu, Lui rendant grâce de ce que Sa volonté s'accomplit.
Il est clair que comme disciples du Christ, nous ne pouvons éviter dans ce monde les tribulations. Personne ne peut faire notre travail; chacun doit comprendre et démontrer lui-même la vérité.
Comprendre la Science Chrétienne nous affranchit de l'esclavage qu'impose l'erreur. Les mortels apprennent à laisser derrière eux les croyances au pouvoir matériel, à l'hypnotisme, au mesmérisme, au spiritisme; ils en arrivent à rejeter les fardeaux inutiles tels que la haine, la méchanceté, les convoitises, la douleur. Ils sont affranchis des liens de la crainte lorsqu'ils reconnaissent l'existence d'un seul Dieu, le bien infini.
Si nous avions coutume de transporter avec nous tout un assemblage de croyances erronées, nous commencerons peut-être par trouver difficile de ne pas y revenir constamment. Les croyances de maladie, de péché, de sujétion à la matérialité, prétendent maintes fois s'introduire dans notre demeure mentale. Et la vigilance constante qu'il s'agit d'exercer sur nos propres pensées paraît quelquefois pénible. Mais ces tendres paroles du Christ Jésus nous rassurent: « Mon joug est doux, et mon fardeau léger. » L'Entendement divin ne nous traite pas en esclaves, il ne nous impose point de lourds fardeaux. Au contraire, Dieu nous affranchit de la servitude, de sorte qu'au lieu d'être les esclaves du péché, qui ne demeurent pas « pour toujours dans la maison, » nous voyons que nous sommes héritiers et fils, c'est-à-dire enfants de Dieu. Alors nous savons que nous n'avons jamais été autre chose, car ce qui semblait nous séparer de Dieu et de l'harmonie se trouve n'être qu'un concept illusoire.
Ainsi nous apprenons à démontrer pour nous-mêmes et pour autrui la règle de la guérison chrétienne; comme disciples de la Vérité, nous sommes « rois et prêtres pour Dieu, » nous servons le Tout-Puissant avec amour et piété. Entrer au service de Dieu, c'est le plus grand honneur qui puisse nous échoir. Servir la Vérité, la Vie, l'Amour divin, n'est-ce pas ce qu'il y a de plus élevé? Mieux que toute autre chose cela nous assure les richesses spirituelles, la vraie gloire, le bonheur réel.
Ces paroles de Jésus: « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert, » — « Le plus grand d'entre vous sera votre serviteur, » nous laissent entrevoir la beauté de la douceur et de l'affection.
Manifester l'idée de Dieu, « l'image de l'Amour, » cela signifie vivre la Science Chrétienne, guérir au double point de vue mental et physique les pécheurs, les malades, les ignorants.