Jésus le Christ dit: « Moi et le Père, nous sommes un; » et cette déclaration profonde, saisissante, avec les preuves qu'il en donna, établit la méthode irrésistible et parfaite par laquelle on peut et l'on doit vaincre la crainte. Mary Baker Eddy ne déclare-t-elle pas, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 411): « C'est la crainte, l'ignorance ou le péché qui est la cause prédisposante et la base de toute maladie » ? Évidemment donc, pour guérir la maladie il faut vaincre la crainte. Jésus le fit parce qu'il comprenait l'unicité de l'homme avec le Père.
En s'attachant à la vérité fondamentale de la Science Chrétienne, au fait du monothéisme, — un seul Dieu, — chacun de nous peut comprendre que « moi et le Père nous sommes un. » Comme le dit notre Leader ( ibid., p. 476): « Dans la Science divine, Dieu et l'homme réel sont inséparables en tant que divin Principe et idée. » Il est certain que Dieu, la cause et le créateur de toutes choses, ne saurait être effrayé.
A ceux qui avaient recours à son aide, notre grand Maître adressait ce conseil: « N'ayez point de peur; » ou encore: « Ne crains point, petit troupeau; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Il devait savoir, mieux que n'importe qui, que la crainte est dans une grande mesure la base du péché, de la maladie, des échecs, de la pauvreté et de toutes les autres conditions anormales.
Qu'est-ce qui occasionne la crainte chez les humains? N'est-ce pas la doctrine répandue par une fausse théologie, disant que l'homme est matériel et qu'il est séparé de Dieu, de l'Esprit? Jésus savait bien que la crainte ne peut exister dans la conscience d'un homme, à moins qu'il ne croie être séparé de Dieu, du bien. Quel est donc le remède contre la crainte? C'est la compréhension de ce fait: le Dieu infiniment bon et l'homme qui est Son expression infinie sont un, dans une parfaite unité. Ainsi, ne pas avoir peur, c'est réfuter le témoignage des sens matériels d'après quoi Dieu et l'homme seraient séparés.
Dieu est l'Entendement parfait, qui ne peut causer la crainte. Nous devrions déclarer cette vérité fondamentale: étant un avec Dieu, l'homme ne saurait avoir peur. Si notre compréhension spirituelle est assez claire, ceci détruira la crainte et la guérison viendra, pour nous-mêmes ou pour autrui.
Ce n'est pas avant tout le corps qui doit être guéri; c'est la prétendue conscience humaine qui a besoin d'être rachetée. L'homme réel n'est point mortel et Jésus le prouva, démontrant sa propre déclaration: « Moi et le Père, nous sommes un. » Mrs. Eddy à son tour affirme ce fait (ibid., p. 42): « La croyance que l'homme a une existence ou un entendement en dehors de Dieu est une erreur qui va vers son déclin. » Dans l'épître aux Philippiens, un passage de Paul indique la même pensée: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Comprendre que l'homme n'a pas d'autre Entendement que Dieu, et qu'en conséquence l'homme est uni à Dieu, cela élimine la crainte, guérit la maladie, protège contre les accidents et surmonte le péché.
Alors que Pierre faisait un noble effort pour démontrer qu'il pouvait lui aussi marcher sur les eaux, il eut peur et par conséquent il commença à s'enfoncer. Que lui dit Jésus? « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » Tant que Pierre n'eut pas peur, il put marcher sur les flots. Mais quand sa foi céda à la crainte, il crut que rien ne le soutenait; en d'autres termes, il douta de son unicité avec Dieu.
Être stoïques, nous raidir contre la crainte, ce n'est pas assez; il faut comprendre notre unicité avec Dieu, car cette réalisation dissipe spontanément la crainte, donc aussi le péché et la maladie. La Science Chrétienne nous permet d'acquérir cette intelligence.
Comprendre que « le Principe ne fait qu'un avec son idée, et cet un est Dieu » (ibid., p. 465), c'est inévitablement parvenir à la liberté. La compréhension du Dieu parfait et de l'homme parfait ne laisse aucune place à la crainte.
