A la page 326 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy fait cette déclaration dont la portée est profonde: « Si vous travaillez et priez avec des motifs sincères, votre Père vous ouvrira le chemin. »
Cette déclaration est catégorique: il ne s’agit pas seulement d’une chose que dans certaines conditions, Dieu fera peut-être, mais du chemin qu’Il nous ouvrira certainement. En outre, c’est une assurance réconfortante, car les mortels ont besoin de trouver la voie permettant de sortir des conditions qui les empêcheraient de recevoir le bien que Dieu a préparé.
Ils sont peut-être nombreux ceux qui méditent cette promesse, comme le fit un disciple comparativement novice dans l’étude de la Science Chrétienne. En face d’une difficulté fort opiniâtre et qui persistait malgré des efforts redoublés, il se souvint du passage en question et le lut à nouveau. Il fit cette réflexion: « Je me demande pourquoi le chemin ne s’ouvre pas? Mes motifs sont bons, honnêtes, louables, désirables. » Alors il se rappela que Mrs. Eddy n’avait pas employé l’un ou l’autre de ces adjectifs. Elle n’avait pas dit en cette occasion que les motifs devaient être bons, honnêtes, louables ou désirables. Elle parlait de « motifs sincères, » et le disciple savait qu’elle choisissait les termes avec le plus grand soin. Lorsqu’il reconnut le sens qu’elle donnait à ces deux mots importants, il rectifia son propre penser et le résultat promis ne se fit pas attendre.
Pour être sincères ou vraies, les choses doivent se conformer à une norme; or en Science Chrétienne nous apprenons que la norme parfaite, c’est Dieu et Sa création. Mrs. Eddy le fait ressortir lorsqu’elle écrit (ibid., p. 259): « La compréhension-Christ de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » Malheureusement, nous sommes trop enclins à placer notre pensée sur une base matérielle, égoïste, manquant d’élévation et de stabilité. Ainsi celui qui souffre désire se libérer de la douleur. Il est désirable et normal qu’on soit affranchi de la douleur, laquelle exprime une phase de la croyance à la vie et à la sensation dans la matière; mais c’est seulement quand la pensée et la démonstration reposent sur une base juste, que cette liberté rend témoignage aux faits de l’être. La douleur n’est pas connue de Dieu, et l’homme est l’image, la ressemblance divine. Donc celui qui surmonte la croyance à la douleur — la sensation dans la matière — sur la base du « Dieu parfait » et de l’ « homme parfait, » celui-là devient à cet égard un meilleur témoin de la vérité.
Rendre ainsi témoignage, c’est réellement notre seul devoir. Le Christ Jésus l’indiqua clairement lorsqu’il dit à Pilate: « Voici pourquoi je suis né et pourquoi je suis venu dans le monde: c’est pour rendre témoignage à la vérité. » Cette grande obligation nous incombe naturellement aussi, puisque nous sommes les disciples du Maître. Nous nous acquitterons progressivement de notre devoir quand nos mobiles seront conformes à cette obligation. Servons-nous fidèlement de cette boussole pour régler notre marche, et nous pourrons avec confiance faire face à tous les prétendus obstacles s’opposant à nos progrès. N’essayons pas de déterminer la façon dont notre prière doit être exaucée, dans quel ordre ou sous quelle forme la réponse viendra; alors nous pourrons, avec patience et confiance, en attendre les résultats. « Si vous travaillez et priez avec des motifs sincères, votre Père vous ouvrira le chemin; » et vous arriverez à une réalisation du bien plus complète et satisfaisante.
 
    
