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Directions suffisantes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1939


Les chrétiens ont généralement reconnu que la Bible est la Parole de la Vérité; qu'en outre elle retrace maintes carrières illustrant l'amour de Dieu et Sa sollicitude pour Ses enfants. Mais lorsqu'il leur fallait des directions pratiques, ils ont souvent négligé la Bible, comme si les promesses et les commandements scripturaires ne s'appliquaient qu'aux anciens.

C'est là une supposition que réfute catégoriquement le premier des Articles de foi qu'on trouve à la page 497 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. En voici la teneur: « En tant qu'adhérents de la Vérité, nous prenons la Parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant à la Vie éternelle. » Dans ce texte, le mot « suffisant » retint l'attention d'une Scientiste Chrétienne. N'indiquait-il pas qu'on peut trouver dans la Bible des directions efficaces? A cette époque, la jeune fille hésitait entre deux voies divergentes. Elle s'était engagée dans une profession pour laquelle elle ne s'était jamais senti de goût. Une question se posait avec persistance: Dois-je rebrousser chemin et prendre une autre occupation? Cette Scientiste désirait sincèrement être guidée, obtenir une réponse qui mît fin à son incertitude.

C'est en relisant les Articles de foi qu'elle vit où il fallait se tourner pour obtenir des directions suffisantes. Soutenue par la prière et la confiance, elle reprit sa tâche, sûre que les pas à faire lui seraient montrés. Le soir même, en lisant la Bible à haute voix, elle tomba sur ce passage: « Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ... Reste avec mes servantes. » Puis venait cette promesse: « Que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier! » C'était vraiment là une réponse que lui apportait la Parole de la Vérité, qui bien des siècles auparavant avait conduit Ruth.

Certes la Vérité ne vieillit pas. Le Vie n'est jamais inactive ni l'Amour inopérant. Continuant à suivre les directions de l'Amour, la jeune fille trouva l'occasion de servir avec allégresse, et son travail produisit non seulement pour elle mais pour d'autres personnes le réconfort, les progrès, le bien-être. Des joies tout à fait inattendues se révélèrent. Les éléments inharmonieux ne se présentèrent que pour disparaître, éliminés par le fait éternel du bien toujours présent.

Sommes-nous perplexes quant au chemin qu'il faut choisir, et cette incertitude nous pèse-t-elle? Désirons-nous ardemment pouvoir discuter tous les aspects du problème avec une personne dont l'opinion serait précieuse? Sommes-nous ennuyés ou dépités parce qu'il nous faut prendre une décision vitale? Ce sont là des arguments dont l'esprit humain fait grand usage. Les mortels ont une tendance à se soustraire aux responsabilités, à rester passifs ou à suivre la voie la plus aisée, qui souvent ne mène à rien.

Dans le labyrinthe des désirs humains, du découragement, des peines, on peut entendre la voix de la Vérité disant: « Écoute, ma fille. » Lorsque nous écoutons vraiment, nous entendons le « son doux et subtil. » Que de fois dans la Bible nous trouvons ces mots propres à nous réveiller: « Écoute, Israël »! Ceux qui les entendirent et s'y montrèrent dociles purent accomplir des œuvres salutaires et manifester dans leur vie une activité s'inspirant de Dieu. Mrs. Eddy déclare (ibid., p. 308): « Les patriarches inspirés par l'Ame entendaient la voix de la Vérité, et parlaient avec Dieu aussi consciemment qu'un homme parle avec un homme. » Abraham, Jacob, Élie perçurent spécialement les directions divines; même s'ils ne voyaient pas tout de suite le but de leur mission, ils avancèrent sans mettre en doute la présence et le pouvoir du bien.

En ce qui concerne les directions divines et ce qu'elles peuvent faire pour nous, un examen de la question révèle que certaines qualités sont indispensables pour reconnaître cette action. Il faut tout d'abord être prêt à se laisser instruire, à renoncer aux plans humains égoïstes. Avec humilité, le disciple doit voir l'insuffisance d'un raisonnement basé sur les seuls faits matériels. Lorsque la conscience est ainsi devenue réceptive, il est naturel d'avoir recours à l'Entendement divin, de prier pour que se manifeste l'intelligence infaillible. La prière nous aide à bannir les craintes et les visées égoïstes pour prêter l'oreille aux directions de l'Entendement divin. La pensée attentive est aussi la pensée réceptive, qui n'a pas de peine à discerner que l'Esprit toujours présent opère sans cesse dans la vraie conscience.

On a souvent dit que l'obéissance est une qualité nécessaire à ceux qui veulent réussir dans leur travail. Le Scientiste Chrétien doit être prêt à suivre les directions divines. L'obéissance nous force à renoncer aux notions préconçues, à l'obstination, aux excentricités personnelles. L'individualité n'est jamais abolie par l'obéissance; mais la personnalité — un faux sens du moi, qu'accompagne souvent la domination — doit céder à l'empire de l'Amour divin. L'obéissance permet d'arriver à comprendre le souverain plan de Dieu, qui prévoit le bien pour toutes Ses idées. L'ordre, l'harmonie, les progrès, la joie, tels sont les résultats inévitables d'une obéissance rendue avec amour. L'obéissance entraîne la vraie perception; et si l'on a confiance dans les choses éternelles, on n'est plus enclin à se tracasser, à se mettre en souci pour l'avenir. Notre Leader écrit (ibid., p. 506): « La pensée calme et élevée, ou l'intelligence spirituelle, est en paix. »

Reconnaître clairement le bien qui s'est déjà manifesté invite à coup sûr de nouveaux bienfaits. La gratitude n'est pas seulement une qualité productrice de joie: elle a de plus une valeur pratique. Le cœur reconnaissant apprécie la bienveillance; il s'attend toujours au bien, et d'une manière instinctive il se tourne vers le seul Entendement; aussi ne manque-t-il pas de trouver les directions et la protection. Éprouver une sincère reconnaissance, n'est-ce pas avoir en même temps la certitude de l'omnipotence du bien? Avant de percevoir un bien plus abondant, il faut rendre justice aux bénédictions reçues. C'était sans doute le cœur débordant de reconnaissance que le Psalmiste s'écriait: « Il me mène le long des eaux tranquilles. »

Si nous employons dans notre travail toutes les occasions qui nous sont offertes pour exprimer davantage les qualités de l'Entendement omniscient, notre vie sera certes utile et progressive. Continuant sa route, le Scientiste Chrétien discerne souvent l'appel plein d'amour qui l'exhorte à écouter, et il peut y répondre avec joie. S'il exprime la vérité dans ses actes et ses œuvres, le disciple prouve qu'il écoute et qu'il se montre docile. De plus, le succès qui couronne ses bons efforts montre que les directions de l'Amour sont suffisantes.

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