Au printemps 1932, il me semblait que le suicide seul pouvait me soulager de ma souffrance morale. J'étais dégoûtée de la vie à tel point que je craignais de me tuer stupidement et de causer ainsi trop de mal à mes proches amis qui n'étaient pas très heureux non plus. Au fait, tout était préparé pour le suicide, et je n'attendais que l'expiration du délai de mon assurance sur la vie, car la compagnie où j'étais assurée payait seulement si le suicide était commis au moins deux ans après la signature du contrat. A ce moment il ne me restait que quelques mois. Je n'avais aucune religion et lorsque je pensais à Dieu, c'était un Dieu inconnu que peut-être j'espérais trouver dans l'au-delà.
Ainsi je me préparais à la mort lorsqu'une vieille connaissance de mon mari, une personne qu'il n'avait pas revue depuis plus de vingt ans, vint lui rendre visite en arrivant à Paris. Il lui parla de son propre mariage et de l'état pitoyable de sa femme. Cette dame lui parla de la Science Chrétienne qu'elle étudiait depuis très longtemps, et s'offrit à venir me voir. J'acceptai sa visite à contrecœur, mais ce qu'elle me dit sur cette Science m'intéressa. Le lendemain matin, j'allai à l'église de la Science Chrétienne; bien que tout m'y parût très étrange et que je comprisse très peu de ce que les Lecteurs lisaient, je me sentis quelque peu soulagée. Le jour suivant je me procurai à la bibliothèque le livre Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, et je me mis à le lire. Comme je ne m'endormais ljamais avant l'aube, j'avais beaucoup de temps pour lire. Dans l'espace de deux mois, je lus ce livre d'un bout à l'autre quatre fois au moins. Je fréquentais les cultes et j'étudiais les Leçons-Sermons indiquées dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Un jour, à mon grand étonnement, je remarquai que la pensée de la mort m'avait abandonnée. C'était une si grande joie! Peu de temps après, l'insomnie disparut. Les boissons alcooliques dont j'avais eu l'habitude cessèrent de m'attirer. Tout cela se produisit dans l'espace de six mois. Ainsi la lecture du livre me guérit de tous ces maux. Je ne pourrai jamais être suffisamment reconnaissante envers Mrs. Eddy, l'auteur de ce remarquable livre!
Pendant les années qui suivirent, je dus beaucoup travailler dans la Science, car les problèmes ne manquaient pas; mais ils étaient toujours résolus de la façon la plus satisfaisante. J'en dois beaucoup de reconnaissance aux praticiennes. Grâce à la Science, j'ai pu résoudre un problème pécuniaire très difficile, et je suis guérie de l'habitude de fumer — je fumais depuis plus de quinze ans. J'ai été guérie d'une extrême nervosité, d'une toux chronique et de beaucoup d'autres choses.
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