Il arrive souvent que des personnes compatissantes aimeraient accomplir une tâche méritoire dont bénéficieraient leurs semblables, mais elles se laissent arrêter dès le début par un sentiment d'incapacité. La suggestion met peut-être en avant les limitations de l'intelligence et de la santé, la croyance à la vieillesse ou le manque de force.
On entend souvent dire: « Je serais très heureux de pouvoir accepter le poste qu'on m'offre, mais je crois que pour diverses raisons, je n'arriverais pas à le remplir. » Puis vient la liste des prétendus obstacles par lesquels les humains excusent le manque de résultats satisfaisants. La crainte est un des empêchements les plus communs. Il y a aussi la croyance erronée qu'on devra faire son travail tout seul, sans être aidé par la puissance et la force divines.
A tous ceux qu'entrave la crainte ou que restreint une forme quelconque des limitations, la Science Chrétienne est d'un précieux secours, car elle enseigne cette vérité absolue: Dieu, qui a créé toutes choses, n'a point créé d'obstacles condamnant l'homme à l'infériorité. Nous pouvons donc savoir que le but de la perfection est accessible. Le Christ Jésus le savait et l'exprima clairement lorsqu'il dit: « Avec Dieu toutes choses sont possibles » (Matthieu 19:26, version anglaise).
Dans Miscellaneous Writings (p. 183), Mary Baker Eddy déclare: « L'homme est l'image de Dieu, Sa ressemblance; tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l'homme en tant que réflexion de Dieu. A la clarté de la Science nous apprenons cela, et nous le recevons. » Dieu est exclusivement bon; le mal n'habite point en Lui. Dieu ne connaît que le bien et ne partage jamais Son pouvoir avec l'erreur. Que personne donc ne se figure qu'on puisse obtenir l'aide du Tout-Puissant pour une tâche illégitime.
Dans le livre des Nombres, la Bible rapporte que Balak, roi de Moab, fit venir Balaam pour maudire Jacob et vouer Israël à la colère; mais Balaam dit à Balak qu'il ne pouvait aller contre le commandement de Dieu. Balaam savait que toute tentative faite pour nuire aux Israélites, pour les piller ou les tuer était hors de question, parce que Dieu s'y opposait; demander à Dieu de les maudire serait une prière qui resterait sans réponse et que Dieu n'entendrait même pas. Enfin Balaam fit cette déclaration catégorique: « J'ai reçu l'ordre de bénir; il a béni; je ne révoquerai pas sa bénédiction. »
Les tâches que Dieu donne ne sont jamais trop grandes pour un enfant de Dieu; chacune d'elles peut s'accomplir à la gloire de Dieu et à l'honneur de celui qui sans relâche compte sur l'intelligence de l'Entendement toutpuissant, omniprésent, et qui utilise avec fidélité cette intelligence.
Balak aurait voulu que Dieu l'aidât dans l'accomplissement d'une mauvaise action; le jeune roi Salomon, au contraire, se tourna vers Dieu en toute humilité, priant pour obtenir un cœur intelligent — le discernement spirituel — qui lui permettrait de mieux juger le peuple et de faire du bien aux Israélites. La prière de Salomon fut tout de suite exaucée; de plus, il reçut en abondance des biens qu'il n'avait pas même demandés. Assurons-nous d'abord que notre entreprise est louable, qu'elle se justifie. Ensuite, comptant sur Dieu, poursuivons notre tâche avec courage et dans la joie, jusqu'à sa réalisation normale et complète.
Propose-t-on telle chose qui semble en désaccord avec les opinions humaines ordinaires, l'entendement mortel se hâte de dire: « Impossible! » Cet entendement hypothétique est pétri de doute; aussi cherche-t-il à limiter même le pouvoir de Dieu, du bien, qu'exprime le gouvernement naturel et normal de l'homme et de l'univers. Lorsque « saisi de colère et de fureur, » Nébucadnetsar décréta la mort des trois jeunes Hébreux « dans la fournaise ardente, » il dit avec orgueil: « Et quel est le dieu qui pourra vous délivrer de ma main? » Pour le sens mortel, toute délivrance paraissait impossible; mais ces trois jeunes gens, éclairés et guidés par le sens spirituel, mettaient leur confiance dans un pouvoir qu'ils comprenaient et sur lequel la haine des hommes n'avait aucune prise; ils s'attendaient à la délivrance complète, ils savaient qu'elle était inévitable. Dieu ne les trahit point. Dieu ne saurait être en défaut; et l'homme, réflexion parfaite de Dieu, est éternellement soutenu. Ce sont là les faits éternels dont ils eurent la preuve.
S'il comprend la coexistence de Dieu et de l'homme, le disciple n'a pas de peine à saisir cette déclaration de Mrs. Eddy: « Tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l'homme en tant que réflexion de Dieu. » En parfaite harmonie avec les enseignements scripturaires, la Science Chrétienne montre clairement l'unité du créateur et de la création, du Principe et de l'idée, de Dieu et de l'homme. Dieu est le créateur de l'homme, le seul Entendement, l'unique Vie, l'Être, la substance, possédant l'omnipotence et l'omniprésence. Dieu a créé l'homme pour qu'il exprime toutes les qualités de son créateur, et rien ne peut empêcher ou frustrer le propos de la Divinité. Dieu a voulu que tous Ses enfants parviennent à la totalité du bien. Jésus dit: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Notre Maître démontra pour toute l'humanité les faits spirituels — la santé parfaite, l'impeccabilité, la pureté, l'abondance, la maîtrise, la vie éternelle. Dans les siècles futurs, sa glorieuse promesse sera toujours là pour que les hommes l'acceptent et la prouvent: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père. »
Lorsque Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, présenta au monde incrédule l'idée que par les moyens spirituels on pouvait guérir les malades, réformer les pécheurs, affranchir d'une manière permanente les esclaves des faux appétits, elle rencontra une opposition qui s'exprimait tantôt par le scepticisme et la méfiance, tantôt par le mépris et la raillerie. Une fois de plus les incrédules déclarèrent: « C'est impossible! » Mais notre Leader était sublimement consciente de ce que l'intelligence spirituelle de la totalité divine permet au disciple qui en est pénétré; avec courage et comptant sur Dieu seul, elle opéra des guérisons comparables à celles qui eurent lieu au premier siècle de l'ère chrétienne. Au cours des soixante dernières années, la guérison par la Science Chrétienne a pris toujours plus d'ampleur: aujourd'hui, dans toutes les parties du monde civilisé, on rencontre des disciples qui ont prouvé que la guérison spirituelle est un fait démontrable.
Quels que soient les circonstances par où nous avons passé, le milieu où nous sommes, notre position actuelle, — malgré le manque d'instruction ou les années pendant lesquelles nous avons accepté des fausses théories dont l'abandon est inévitable, — la Science Chrétienne nous aide énormément si nous utilisons d'une manière honnête, sincère et correcte la vérité qu'elle enseigne. Le livre de texte Scientiste Chrétien peut se comparer à une échelle descendant des cieux, où les plus humbles eux-mêmes trouvent un point d'appui qui leur permet de monter. A mesure qu'on progresse dans la direction de l'Esprit, le chemin s'éclaire, car la Science divine révèle les infinies possibilités de l'homme en tant qu'image de Dieu.
Tous devraient cultiver la spiritualité, puisque c'est grâce au sens spirituel et à la compréhension de la Vérité divine que le disciple apprend à reconnaître les capacités qu'il tient de Dieu; alors, agissant sous la direction et l'impulsion de l'Entendement infini, il peut réussir dans toutes les tâches louables qu'il doit entreprendre. A la page 128 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare: « Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'entrée dans des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité. »
Nul ne devrait céder à la crainte, au découragement, au désespoir, causés par la croyance que le succès ne couronnera jamais ses bons efforts. Dieu est notre aide, toujours prêt à nous encourager, à nous réconforter, à nous soutenir. L'épître aux Philippiens nous dit: « C'est Dieu qui opère en vous et la volonté et l'exécution, par l'accomplissement de ses desseins d'amour. » Dans Miscellaneous Writings (p. 330), notre Leader nous adresse à tous ce tendre encouragement: « Saint Paul écrivait: "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur." Et pourquoi pas, puisque les possibilités de l'homme sont infinies, que la félicité est éternelle, et que la conscience de ces choses existe ici même et dès maintenant? »
