Une des plus grandes bénédictions que m'ait apportées l'étude de la Science Chrétienne, c'est une meilleure intelligence de la gratitude, due à l'admission sincère que Dieu, le bien, est omniprésent ici et maintenant même.
Dès mes premières années, on m'avait élevé presque en dehors de la religion. Mes parents ne voyaient pas la nécessité de m'enseigner les Écritures. J'aurais donc tout à fait ignoré leur message si dans mes rapports avec d'autres personnes je n'avais parfois entendu quelque allusion à un récit biblique. Comme je m'en aperçus après avoir entrepris l'étude de la Science Chrétienne, ces histoires dans bien des cas étaient dénaturées par la fantaisie de l'entendement mortel.
Notre foyer avait toujours été normalement heureux, mais nous n'étions jamais exempts de maladies qui en troublaient la quiétude. En général, notre pharmacie regorgeait de médicaments. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me vois souffrant de quelque maladie — rougeole, scarlatine, appendicite, jaunisse, catarrhe d'estomac. En conséquence, on me soignait sans interruption, me faisant prendre des remèdes et suivre toutes sortes de traitements. Un spécialiste réputé recommanda de m'envoyer à la campagne, ce qui fut fait, mais en vain. Selon la croyance des docteurs, je resterais toute ma vie faible et malade.
A cette époque, ma mère souffrait de certains maux physiques, entre autres d'une constipation qui la gênait depuis des années. Elle essaya elle aussi tous les prétendus remèdes, puis sur l'avis des docteurs elle consentit à une opération suivie de beaucoup d'autres, dont la dernière lui fut presque fatale. Mais aucune de ces méthodes n'apporta la guérison complète.
Ma mère venait de rentrer pour la dernière fois de l'hôpital, quand mon père fut atteint, selon le diagnostic médical, d'une appendicite aiguë: on le conduisit précipitamment à l'hôpital pour l'opérer. Deux jours plus tard, on nous informa par téléphone qu'il avait contracté une double pneumonie et qu'il ne passerait probablement pas la nuit. Comme je raccrochais l'appareil après avoir reçu ce message, on sonna à la porte: c'était une amie que nous connaissions depuis longtemps, dont nous savions qu'elle étudiait la Science Chrétienne et faisait partie d'une église filiale établie dans le voisinage.
Évidemment elle se rendit compte de la situation, mais tout de suite elle calma l'agitation et nous fit asseoir pour écouter ce qu'elle avait à nous dire. Alors elle commença tranquillement à nous exposer la vérité qu'elle avait apprise en Science Chrétienne, la vérité concernant Dieu et Son idée, l'homme à Son image et à Sa ressemblance, parfait comme le Père.
Pour nous, ce fut une merveilleuse révélation; le pouvoir guérisseur de la parole que Dieu nous envoyait par cette amie fit taire la tempête. Un peu plus tard, quand elle sentit que le travail était fait, notre amie nous quitta, et selon sa recommandation nous allâmes nous coucher.
La guérison s'était vraiment accomplie, car vers le matin, au grand étonnement des docteurs, mon père sortit du coma et dans un souffle demanda qu'on lui lût la Bible. Seule la Vérité agit de cette manière! Nous demandâmes la permission d'amener à l'hôpital un Scientiste Chrétien qui aiderait le patient; on nous dit d'agir comme nous le désirions, puisque les docteurs ne pouvaient plus rien faire. Grâce au travail consacré de ce Scientiste Chrétien, mon père au bout de dix jours rentra chez nous guéri; c'était un nouvel homme, rajeuni et transformé par la Science Chrétienne. La guérison de ma mère fut également naturelle, normale et complète.
Quant à moi, malgré tout ce dont j'avais été témoin, je ne renonçais pas aux pilules. Mais la semence de la Vérité était plantée. Finalement, j'allai au culte. Ce fut pour moi un festin. Depuis des années, je ne mangeais qu'avec l'aide de la médecine, et tout à coup je trouvais un nouvel aliment qui me soutenait bien mieux que n'importe quoi. J'étais guéri!
Plus de vingt ans se sont écoulés dès lors. Aujourd'hui, avec une vision plus claire et des pensées plus pures, je remercie Dieu au sujet de Mary Baker Eddy. Dans notre foyer, pour ma femme, notre fille et moi-même, la Science Chrétienne est la vraie base de l'harmonie, du bonheur, du contentement.
Les paroles n'expriment que faiblement ma reconnaissance pour l'amour qui m'a conduit à la Science Chrétienne. Je suis heureux d'être membre de L'Église Mère, de travailler au sein d'une église filiale et d'avoir suivi le cours d'instruction donné par un fidèle étudiant de Mrs. Eddy. Avant tout, je suis reconnaissant au sujet de la Vie, de la Vérité et de l'Amour.
New-York, États-Unis.
