Tous les scrutateurs de la Bible connaissent l'histoire de Naaman, « chef de l'armée du roi de Syrie, » et sa remarquable guérison que relate le second livre des Rois. En lisant ce récit, ceux qui réfléchissent seront frappés de sa simplicité et de sa profonde valeur spirituelle. Le Scientiste Chrétien y trouve une leçon morale bien précieuse et facilitant ses progrès sur la voie qui conduit des sens à l'Ame. L'infirmité de Naaman était due à un faux penser, et la correction de certaines erreurs mentales amena sa guérison. Nous apprenons qu'il était loyal et que son maître le tenait en grande estime, mais que cet homme « fort et vaillant était lépreux. »
Naaman se montra prêt à suivre le conseil d'une jeune captive, servante de sa femme, et à chercher de l'aide dans une direction nouvelle; en faisant ce premier pas, il commençait à sortir de son affliction. Nous voyons ensuite qu'il lui fallut, par l'obéissance, éliminer un faux sentiment d'importance et de grandeur personnelles. Naaman dut aussi apprendre que c'est Dieu qui guérit. Il dut mettre de côté le moi et dans une pensée de reconnaissance, obéir humblement aux directions de la Vérité transmises par le prophète Élisée; alors quand il « descendit et se plongea dans le Jourdain sept fois,... sa chair lui revint semblable à la chair d'un petit enfant, et i fut pur. »
Lorsqu'il s'agit de la loi de Dieu, les demi-mesures ne suffisent pas. Si nous voulons que nos entreprises réussissent, il faut obéir sans réserve aux exigences divines. Le royaume des cieux sur la terre, c'est l'accord complet entre Dieu et l'homme, entre le Principe et son idée; et rien ne peut troubler l'harmonie avec laquelle Dieu régit Son univers.
Le monde a grand besoin de guérison. D'une manière générale, la maladie n'est pas en décroissance. On construit de nouveaux hôpitaux; de nouvelles maladies sont à l'étude, et des personnes dévouées s'efforcent d'y porter remède. En attendant, ils se comptent par milliers ceux qui désespèrent parce que tous les remèdes matériels auxquels ils ont eu recours ne leur ont apporté aucun soulagement. Ce fut sans doute un patient de ce genre qui s'approcha du Christ Jésus pour être guéri, au moment où Jésus descendait dans la plaine après avoir prononcé la remarquable prédication que nous appelons maintenant le Sermon sur la montagne. Sans doute le lépreux avait-il senti l'autorité avec laquelle le Maître parlait, car il s'adressa à Jésus en ces termes: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre net. » Nous savons par la Bible que Jésus le toucha et lui dit simplement: « Je le veux, sois net! » et qu'aussitôt « il fut nettoyé de sa lèpre. »
Ici certaines questions se présentent naturellement: Comment Jésus guérissait-il les malades? Quelles étaient les connaissances dont la possession lui donnait le pouvoir et l'autorité sur toutes les formes du mal? La Science Chrétienne répond à ces questions d'une manière qui satisfait tous les chercheurs sincères. Cette Science explique d'une façon logique et satisfaisante ce qu'on a nommé les miracles de la Bible; en outre, par l'étude des ouvrages de Mrs. Eddy, elle guérit effectivement les malades, prouvant ainsi la vérité de cette affirmation scripturaire: « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants; elle atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles; elle est le juge des intentions et des pensées du cœur. » On pourrait citer de nombreux exemples où des maladies prétendues incurables ont disparu grâce à l'étude sérieuse de la Bible jointe à celle du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne.
Quant à la manière dont Jésus guérissait les malades, ce livre en donne l'explication suivante (pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » Ainsi donc, lorsque le Maître disait: « Je le veux, sois net! » cette parole n'indiquait pas seulement que le corps était purifié d'une maladie inspirant la crainte. Le Christ Jésus reconnaissait que l'homme est éternellement uni au Père-Mère Dieu. Il réalisait la pureté, l'intégrité, l'harmonie de l'homme en tant que fils de Dieu. Il appliquait la divine loi de la perfection en faveur d'un mortel souffrant qui se croyait séparé de l'unique créateur. La loi du bien infini, la loi de l'Esprit, de la Vérité, de la Vie, de l'Amour, était le pouvoir sur lequel se fondaient les guérisons accomplies par le Christ Jésus. Aujourd'hui, dans la pratique de la Science Chrétienne, ce même pouvoir guérit les malades.
On a souvent mis en parallèle la guérison par la Science Chrétienne et le lever du soleil. Un jour, sur le pont d'un paquebot, quelqu'un qui étudiait depuis peu cette Science regardait se lever le soleil, qui paraissait sortir de l'Océan pour dissiper les ténèbres et les brouillards. Que devenaient les ténèbres? Le Scientiste Chrétien comprit avec joie qu'elles n'avaient jamais eu d'entité, d'existence réelle; il vit que cela illustrait admirablement la vérité concernant n'importe quelle erreur,— péché, maladie, chagrin, inharmonie, manque, mort,— qui est toujours néant lorsqu'on la soumet aux lumières de la compréhension spirituelle. Avec une humble reconnaissance, il se rappela sa première guérison en Science Chrétienne: les rayons de la Vérité avaient pénétré dans sa conscience, ils avaient chassé instantanément une maladie remontant à plusieurs années. « Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. » L'aurore de la compréhension a pour résultat immédiat la guérison; elle réveille le désir d'être bon et de faire du bien. Mais il nous reste encore beaucoup à faire pour purifier davantage les sens et le moi.
Dans Rudiments de la Science Divine, notre Leader écrit (p. 2): « La guérison de la maladie physique est la moindre partie de la Science Chrétienne. Elle n'est que l'appel du clairon qui convie à la pensée et à l'action, dans le domaine plus élevé de l'infinie bonté. » Si nous voulons progresser par la purification dans ce « domaine plus élevé de l'infinie bonté, » il faut qu'humblement et de tout notre cœur nous abandonnions ce qui est caduc afin de recevoir dans notre conscience le véritable concept de Dieu et de l'homme, présenté par la Science Chrétienne. « Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits »: ce criterium chrétien est toujours efficace pour nous convaincre qu'ayant découvert le pouvoir spirituel par quoi Jésus guérissait, Mrs. Eddy a donné sa découverte au monde, pour le bien de tous. Le pouvoir purificateur de la Vérité est à l'œuvre, dans les profondeurs de la conscience humaine. Les malades guérissent, les pécheurs et les sensualistes sont sauvés, les aveugles voient, les boiteux marchent, lorsqu'on sait que le Christ est toujours présent, disant avec douceur à quiconque souffre: « Je le veux, sois net! »
