Par quelle humble requête le Psalmiste conclut le psaume dix-neuf: « Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur te soient agréables, ô Éternel, mon rocher, mon rédempteur! » S'adressant à Dieu comme à son protecteur, source de sa force, il demande que ses pensées et ses paroles soient d'accord avec la volonté divine. N'est-il pas merveilleux que cette prière remonte à une époque où la nature de Dieu n'était qu'imparfaitement révélée aux hommes? Pourtant le cœur de tout chrétien sincère continue à faire monter vers Dieu une requête analogue.
Le mal est sans existence réelle: voilà le grand fait que la Science Chrétienne annonce au genre humain. Elle déclare que Dieu étant le bien infini, le mal est irréel. Quand ils comprennent cela, les Scientistes Chrétiens voient qu'il serait insensé de nourrir le mal dans leur pensée ou d'exprimer l'erreur. Évidemment ceux qui font ces choses ne savent pas ou du moins oublient que le mal est irréel. Le bien seul est réel, puisque Dieu est le bien. Sachant cela, les vrais disciples de la Science Chrétienne s'efforcent de vivre en rapport avec leur compréhension et d'appuyer exclusivement sur le bien.
Le Scientiste Chrétien se propose donc d'exprimer le bien seul: c'est à quoi tendent ses efforts et ses prières; pourtant il peut y avoir des circonstances où l'on doit faire connaître une certaine erreur pour mettre à nu la fausseté de ses prétentions. Dans ce cas, le disciple est sur ses gardes; il évite de paraître donner à l'erreur une réalité quelconque. S'il nomme l'erreur, c'est seulement pour en exposer la fausse nature; il cherche à la vaincre en connaissant son irréalité, ce qui libère la victime du mal.
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