Le livre des Proverbes débute par des paroles que l'auteur adresse au sens spirituel et moral de la nouvelle génération. Nous y lisons notamment que les instructions contenues dans cet écrit sont faites pour donner « de la connaissance et de la réflexion au jeune homme. » Les perles de sagesse qu'on y trouve peuvent guider, aider et conseiller la jeunesse aussi bien que les hommes les plus expérimentés. Les Proverbes renferment d'importantes vérités spirituelles dont la compréhension influe grandement sur le bonheur des humains. Voici bien longtemps que le Sage a rédigé ces maximes, mais aujourd'hui la sagesse fait encore entendre son invitation: « Hommes, c'est vous que j'appelle; enfants des hommes, c'est à vous que s'adresse ma voix. »
Des siècles s'écoulèrent entre l'époque où retentirent pour la première fois ces utiles messages et celle où Jésus le Christ, plus grand que Salomon, donna au genre humain des encouragements et des conseils précieux. En vérité le Christ Jésus fut — il est encore — l'ami de la jeunesse. Il ressuscita des adolescents tels que la fille de Jaïrus et le fils de la veuve de Naïn. Les jeunes gens s'adressaient à lui pour apprendre comment ils pourraient « entrer dans la vie. » On admet en général que l'apôtre Jean était un jeune homme à l'époque où il accompagnait le Maître. Jean appréciait sans doute ce que la vérité avait fait pour lui dans sa jeunesse; aussi le voyons-nous adresser plus tard à d'autres disciples ces paroles encourageantes: « Jeunes gens, je vous ai écrit parce que vous êtes forts et que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le Malin. » Ainsi de siècle en siècle la jeunesse a reçu de précieux encouragements.
Aujourd'hui les jeunes ont part au riche héritage que constituent les œuvres de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. Ses enseignements inspirés et les qualités du Christ qu'elle exprime d'une manière si conséquente portent des fruits dont nous jouissons: une expérience mûrie, une grande sympathie pour l'humanité, et la possibilité de résoudre pratiquement les problèmes humains. En 1907, notre Leader écrivit pour le Cosmopolitan Magazine un article riche en inspiration et portant ce titre: « L'Adolescence et la Jeunesse; » elle y disait notamment: « Cher lecteur, le penser juste, les sentiments et les actions justes — l'honnêteté, la pureté, le désintéressement — ces qualités mises en pratique dans la jeunesse tendent à produire plus tard le succès, la maîtrise intellectuelle et le bonheur » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 274).
A vues humaines, la jeunesse est une période d'attente joyeuse. C'est le printemps de l'existence humaine, le moment des semailles, d'une préparation patiente et soignée. Pourtant c'est aussi l'époque où l'on doit non seulement se préparer à vivre, mais encore vivre dans le vrai sens du terme. La Science Chrétienne élucide ces faits; elle encourage ceux qui sont jeunes; elle augmente leurs forces et leur bonheur. Tout paysan sage prépare soigneusement les terres qu'il destine aux céréales et n'y sème que du grain sélectionné; de même la jeunesse peut choisir sagement les pensées conformes à la justice; elle peut les cultiver et savoir qu'elles produiront en abondance des fruits « selon leur espèce. »
Le Christ Jésus montra clairement le chemin de la Vie. Le Maître raisonnait sur cette base: Dieu est incorporel, Esprit, Entendement, le seul créateur ou Père-Mère de l'homme; et l'homme est l'expression incorporelle de l'Entendement. Pour Jésus l'homme était l'enfant parfait de Dieu, de l'Esprit. Le Maître enseignait ce que les humains doivent faire pour manifester cet idéal. Il déclarait que « la porte étroite et le chemin resserré mènent à la vie. » La compréhension de Dieu en tant que divin Principe incorporel, et de l'homme en tant qu'idée incorporelle de Dieu, nous met à même d'obéir progressivement au précepte de Jésus.
Ces enseignements servent d'antidote contre bien des erreurs préconisées par la littérature du jour, laquelle revendique spécieusement le pouvoir de résoudre le problème du bonheur humain. Quel que soit apparemment son âge, tout lecteur judicieux ferait bien d'appliquer aux ouvrages littéraires cette infaillible pierre de touche: L'esprit en est-il conforme à ce que Jésus le Christ enseignait dans le Sermon sur la montagne? Une chose ne peut être mise en doute: c'est en suivant le chemin étroit et resserré— en obéissant à la loi morale et spirituelle — qu'on parvient à résoudre les problèmes de la vie. Voici des siècles que tous les vrais penseurs déclarent qu'il est avantageux de maintenir une saine norme morale. Jamais aucun sophisme de l'entendement charnel ne pourra changer ce fait. Les jeunes et leurs aînés feront bien d'écouter les conclusions calmes et claires de l'expérience jointe à la sagesse, et le « son doux et subtil » de la conscience.
Quelquefois on apprend par ses propres fautes; et si l'on s'en détourne, on peut ensuite avancer, plus sage qu'auparavant. Le progrès toutefois ne provient pas des fautes, mais de ce que la sagesse divine l'emporte sur toutes les erreurs. Dieu est l'Amour infini dont la miséricorde n'a point de bornes; Il est aussi la toute-puissante Vérité qui requiert l'obéissance à la loi permanente. Certaines choses mettent en danger la croissance spirituelle et mentale; aussi importe-t-il de reconnaître clairement à cet égard la nécessité d'une protection. Il nous faut en outre une ferme confiance dans le pouvoir de la Vérité et de l'Amour, qui nous préservent de tous ces dangers.
La jeunesse actuelle s'est en grande partie libérée des craintes, des superstitions ou des restrictions qui régnaient jadis. Sous plusieurs rapports, cette libération fait du bien: ses bons éléments, fortifiés par une saine perception de la loi divine exposée dans les dix commandements, rendent plus heureuse l'existence humaine. Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 236): « Pendant que l'âge mûr hésite entre deux opinions, ou lutte contre les fausses croyances, la jeunesse fait facilement des progrès rapides vers la Vérité. »
Dans nos réunions du mercredi soir, on entend maintes fois des jeunes gens ou des jeunes filles qui rendent témoignage au pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne; ils reconnaissent le bien que leur a fait l'École du dimanche de la Science Chrétienne; ils disent à quel point ils apprécient les directions et la protection qu'ils y ont trouvées. Aujourd'hui comme autrefois, le Christ — la Vérité— est l'ami de la jeunesse. En apprenant les leçons de la Science Chrétienne, les jeunes acquièrent de la maturité sous la conduite de Dieu; ils se préparent à fournir un travail plus utile et plus élevé. Elle est vaste l'œuvre qui doit s'accomplir à mesure que sont mises en lumière les possibilités de l'homme créé selon la ressemblance de Dieu —à mesure que le royaume des cieux s'établit sur la terre. La Science Chrétienne offre un champ d'action où peuvent s'exercer les capacités les plus hautes et le zèle le plus persévérant. A notre époque, Mrs. Eddy a frayé la voie. Les Scientistes Chrétiens obtiennent une riche récompense lorsqu'ils se montrent vigilants et s'efforcent de suivre leur Leader comme elle-même a suivi le Christ.
