Voici près de vingt ans que je fus soudain saisie de convulsions. Cette crise dura si longtemps qu'après avoir consulté un de ses confrères, le docteur décida de m'opérer. Après l'opération, on dit à ma famille qu'il n'y avait pour ainsi dire pas d'espoir. Les miens firent tout ce que la bonté et l'adresse humaines peuvent faire. Une amie qui à cette époque demeurait dans la maison savait que je m'intéressais à la Science Chrétienne et fit appel à un praticien. Pendant cinq jours et cinq nuits, je fus sans connaissance, et lorsque je revins à moi j'avais perdu la mémoire. Les docteurs désespéraient de me sauver, mais grâce à l'aide dévouée du praticien, qui « voyait dans la Science l'homme parfait » (Science et Santé, p. 476), je fus guérie en trois semaines, malgré tous les indices matériels. Au bout de quelques mois, je recouvrai entièrement la mémoire.
Si étrange que cela puisse sembler, cette guérison ne m'induisit pas à entreprendre l'étude de la Science Chrétienne. Les plaisirs de la vie, ses soucis et ses déceptions, paraissaient absorber tout mon intérêt. Ce fut la maladie de mon enfant qui m'engagea à me tourner vers Dieu. Je savais que Dieu peut être « un secours dans nos détresses, » pourvu qu'on Le comprenne. Il s'agissait d'une pneumonie; et j'éprouve toujours de la gratitude envers le docteur qui en cette occasion se montra plein d'égards et de bonté. Il vint chaque jour, mais il savait que nous comptions entièrement sur la Science Chrétienne, et une fois l'enfant guéri, il fit cette remarque: « Je voudrais qu'il y eût davantage de Scientistes Chrétiens. » C'est aussi avec reconnaissance que je me rappelle l'attitude de mon mari à cette époque: bien que ne partageant pas mes vues, il consentit à renoncer aux remèdes matériels.
J'éprouve une gratitude sincère envers la praticienne qui pleine d'amour et de patience, travailla jour et nuit sans se lasser jusqu'à ce que la liberté de ce petit enfant fût réalisée et manifestée. Cette preuve de l'amour de Dieu me força pour ainsi dire à entreprendre l'étude de la Science Chrétienne, qui jusqu'alors n'avait été pour moi qu'un sujet intéressant pour mes lectures ou mes entretiens.
J'ai trois enfants à la maison, et je pourrais mentionner bien des belles guérisons qu'ils ont eues. Une foule d'heureuses expériences me reviennent à la mémoire concernant l'efficacité de la Science Chrétienne, efficacité qui m'a été prouvée par la victoire sur les défauts de caractère ou les mauvaises dispositions. J'ai eu le bonheur d'avoir part au travail d'une église filiale, et l'instruction reçue en classe m'a valu des bénédictions. Certes il m'a été beaucoup donné.
Lorsque je pense à l'amour et à la compassion de notre Leader, à tout ce qu'elle a fait pour le genre humain, à la manière dont elle s'est consacrée à la mission qu'elle savait lui être confiée par Dieu, je vois que les paroles sont incapables d'exprimer ma reconnaissance envers le Dispensateur de tous les biens. J'espère sincèrement prouver ma gratitude en suivant l'exemple de notre Leader.
P.O. van Ryn, Transvaal, Afrique du Sud.