[Extrait de la Christian Science Sentinel du 9 novembre 1935]
On sait en général que les fonctions de secrétairé dans une organisation Scientiste Chrétienne —église, société, Association d'élèves — entraînent une responsabilité bien définie touchant les procès-verbaux et les autres pièces d'archives, qui doivent toujours être en ordre. Les archives n'appartiennent pas au secrétaire, mais à l'organisation pour laquelle il travaille. Il faut que les fonctionnaires et les membres présents et futurs puissent s'en servir et y puiser des renseignements. A moins d'un vote régulier de l'assemblée générale, ni le secrétaire ni les autres membres en fonctions n'ont le droit de soustraire des documents dont l'organisation a la garde; ils ne doivent pas non plus détenir ou donner soit une copie soit un extrait des pièces d'archives. A mesure que le temps s'écoule, les archives d'une église ou d'une société s'identifient avec son histoire.
Le secrétaire d'une église est généralement chargé de tenir à jour la liste des membres, qui doit être exacte en tout temps; il veille à ce que les changements soient enregistrés, et les nouveaux membres inscrits. On doit naturellement continuer à se servir du registre original qui témoignera des modifications faites de temps à autre. Dans certaines églises ou sociétés, la même personne est à la fois secrétaire de l'organisation et secrétaire du comité directeur; ailleurs, on choisit deux personnes différentes, entre lesquelles le travail est réparti. Le comité désigne le ou les fonctionnaires chargés de la correspondance, et c'est naturellement le secrétaire du comité directeur qui tient à jour les procès-verbaux et les archives du dit comité. Le trésorier, bien entendu, s'occupe des fonds, paie les factures, et à époques fixes rend compte de sa gestion. En général on fait vérifier au moins une fois par année les comptes du trésorier.
Chaque organisation devrait avoir un système pratique qui lui permette de tenir en ordre ses procès-verbaux, ses documents et ses dossiers. Quelque-fois l'inscription d'un détail peut avoir une grande importance. Il est arrivé par exemple que le règlement d'une succession se trouvât en grande partie subordonné à cette question: la personne en cause était-elle membre de l'église locale? Il fut difficile de s'en assurer. Le registre des membres n'était ni exact ni complet, et il fallut bien des recherches pour arriver à une réponse correcte, dont dépendait l'attribution d'un legs et la décision de la cour chargée de vérifier les testaments.
Quant aux lettres que Le Conseil des Directeurs de L'Église Mère écrit aux églises filiales, certains secrétaires ont soin de les mettre dans un dossier permanent où elles sont classées par ordre chronologique ou d'après les sujets traités, afin qu'elles soient toujours à la disposition des fonctionnaires. Le procédé est recommandable, car ces lettres peuvent encore être utiles à l'avenir; elles répondent à des questions qui reviennent parfois sur le tapis. Bref, les documents ayant une valeur à la fois pratique et historique méritent d'être catalogués et conservés avec soin. Les églises ont déjà été priées de transmettre au Bureau d'Histoire et de Documents de L'Église Mère un exposé historique décrivant les débuts de la Science Chrétienne dans leurs localités respectives, l'organisation des églises, leurs progrès, leur œuvre; or il faut naturellement s'appuyer sur des pièces d'archives pour rédiger ces historiques.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 21 décembre 1935]
Les archives de L'Église Mère contiennent notamment quelques lettres, écrites par Mrs. Eddy ou sur ses instructions, exprimant le désir que les Lecteurs des églises Scientistes Chrétiennes, dans l'exercice de leurs fonctions, présentent la Science Chrétienne en personnes instruites; que la lecture soit claire, distincte, intelligente et scientifiquement interprétée. Dans un certain cas, notre Leader dit concernant la lecture d'un de ses discours: « Ne faites pas lire mon discours par ce membre. Sa lecture est si personnelle que le sujet en est obscurci. Je compte sur vous pour me donner un bon lecteur, qui comprenne son sujet et l'exprime de manière à ce que les auditeurs en saisissent le sens. » En 1903, elle dit, touchant la lettre qu'elle adressait à L'Église Mère: « Ce message est multum in parvo, et je me permets de dire qu'il est à la merci du lecteur. Il faut que ce soit lu sur le ton de la conversation. » Quelques années plus tard, dans une lettre adressée à un fonctionnaire de L'Église Mère, elle s'exprimait comme suit: « Je vous demande de choisir le meilleur lecteur que vous puissiez trouver pour lire mon bref Message; quelqu'un dont la voix soit ample, l'articulation distincte, et qui suive les règles de la conversation sous le triple rapport de l'accent, des arrêts et du ton — qui comprenne son sujet et le présente aux auditeurs avec clarté. »
A plusieurs reprises, des Lecteurs nouvellement nommés par les églises Scientistes Chrétiennes ont demandé s'ils pouvaient avoir recours aux services d'autrui afin d'améliorer leur lecture et de se faire mieux comprendre. Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne leur a répondu: « Nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu'un Lecteur obtienne d'un professeur de diction ou d'une autre personne compétente les instructions nécessaires pour lire correctement, pour améliorer sa prononciation, son énonciation, et cœtera, afin de rendre d'une manière intéressante et compréhensible le sens des paroles qu'il lit. »
Tout Lecteur d'une église Scientiste Chrétienne se tourne sans doute vers l'Entendement divin dans un esprit de prière, pour obtenir l'aide qui lui permettra de lire avec compréhension; mais il se peut qu'il ait besoin de certains conseils pour parvenir au résultat dont parle Néhémie. Ce prophète décrit en ces termes la lecture de la loi faite aux Israélites avec une piété sincère: « Tout le peuple s'assembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux; et ils dirent à Esdras, le scribe, d'apporter le livre de la loi de Moïse, prescrite par l'Éternel à Israël. » Ce qu'ayant fait, Esdras « lut au livre, sur la place qui est devant la porte des eaux, depuis le matin jusqu'au milieu du jour. » Et plusieurs l'aidèrent en expliquant « la loi au peuple... Ils lisaient distinctement au livre de la loi de Dieu; ils en donnaient le sens, et faisaient comprendre la lecture. »