Lorsque la totalité de Dieu fut révélée à Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, notre Leader donna cette révélation au monde pour le sauver de tous les maux — péché, maladie et mort. Elle avait pour mobile un amour immense et désintéressé, dont la force lui permit d'écrire le livre béni, Science et Santé avec la Clef des Écritures, afin d'éclairer tous ceux qui sont prêts à faire de « l'infini... leur soutien » (Préf., p. vii). Dans ce livre de texte, l'auteur expose avec clarté et sous une forme facile à comprendre la découverte révolutionnaire qu'elle a faite dans le domaine religieux. Aussi celui qui cherche la Vérité doit-il avoir au moins une certaine mesure d'amour impersonnel et universel s'il veut comprendre spirituellement la profonde signification de ces énoncés.
Le Principe de la Science Chrétienne, c'est l'Amour. Puisque Dieu est Amour, les œuvres accomplies grâce à la réflexion de l'Amour sont « le signe d'Emmanuel, ou ‘Dieu avec nous’ » (Science et Santé, Préface, p. xi). L'amour reflété est la porte qui mène à la compréhension. Il admet la lumière de la Vérité et nous délivre ainsi d'un concept de vie matériel et faux. Si l'esprit de l'amour est absent, la connaissance purement littérale des textes bibliques ou des ouvrages écrits par notre Leader n'aura que peu de valeur pratique. La Science Chrétienne guérit les malades en utilisant la loi de Dieu, et non la sagesse ou l'intellect humains.
La loi divine repose sur l'inverse des fausses apparences qui prévalent dans l'entendement mortel. Le Christ Jésus guérissait les malades, réformait les pécheurs et ressuscitait les morts en se basant sur la Vérité. Il disait: « Si vous ne changez et si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. »
Pour ceux qui cherchent la Vérité, le royaume des cieux ne semble plus être infiniment éloigné; il suffit pour y parvenir que la pensée subisse une conversion qui la mette d'accord avec la Vérité. Le royaume des cieux — la réalité spirituelle — est présent ici même. La réflexion de Dieu — l'homme et l'univers parfaits — est toujours harmonieuse. Une foi pure et simple à l'égard de notre Père-Mère Dieu, jointe à une pleine confiance en l'aide divine toujours présente, nous rapproche du royaume des cieux, que la conscience de la présence perpétuelle de Dieu nous fait comprendre. Cette conscience céleste embrasse la guérison chrétienne, et s'obtient par la conversion de notre penser. Si l'on veut devenir conscient de la présence et de l'omnipotence divines, il faut chaque jour faire des efforts pour se détourner du sens mortel et voir la réalité spirituelle. C'est l'altitude spirituelle de notre pensée qui nous permet de prouver par des guérisons combien Dieu est proche.
Prévoyant la lutte qui serait nécessaire pour vaincre l'entendement mortel par la Vérité, notre Maître nous a laissé cette exhortation: « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. » Au lieu de « veillez, » nous pourrions dire ici: Voyez clairement les choses; ou encore: Que votre conscience reste claire — maintenez-vous dans l'amour et la totalité de Dieu. Le terme « priez » ne devrait pas représenter pour nous la répétition quotidienne de prières dites pour la forme. Le commandement de prier peut se traduire comme suit: Revenez, détournez-vous pour toujours des tableaux erronés du péché, de la maladie et de la mort. Tournez-vous vers l'Amour, la Vérité, la Vie. Cette conversion-là est une prière incessante. Notre Leader nous explique que la matière n'est rien et que son contraire est tout — que l'Esprit est la seule source de l'être.
Nous pouvons nous protéger contre les pensées qui nous tentent, si nous arrivons à comprendre ce passage de Mrs. Eddy dans le livre de texte (p. 479): « La matière n'existe pas en soi, et n'est pas non plus un produit de l'Esprit. Tout ce que l'œil voit, c'est une image de la pensée mortelle reflétée sur la rétine. »
Un jour, alors que Jésus était au réservoir de Béthesda, à Jérusalem, un tableau de maladie et de misère se présenta devant lui: il s'agissait d'un homme qui portait depuis trente-huit ans le fardeau de la maladie, et mettait vainement son espoir dans le dévouement et le secours des humains. Acceptant des vues limitées, il s'attachait à la supposition qu'il fallait être le premier à descendre dans le réservoir après l'agitation de l'eau pour trouver la guérison. Jésus vit combien cet homme aspirait à liberté, et dans sa compassion, il lui donna cet ordre: « Lève-toi, prends ton lit et marche. Et aussitôt cet homme fut guéri. » Qu'est-ce qui guérit le malade — les paroles du Maître ou la compréhension spirituelle qui en était la base?
En tout temps, le penser spiritualisé de Jésus demeurait dans la vérité de l'être et reconnaissait la réalité spirituelle de la création divine. Sa conscience était toujours unie à Dieu, et ceci lui permettait de voir l'homme tel qu'il est réellement — en tant qu'idée spirituelle de Dieu, parfaite, complète, indestructible. Au père qui avait recours à lui, le Maître adressa ces paroles encourageantes: « Si tu le peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. »
Dans ses ouvrages, notre Leader nous explique que ce n'est pas l'homme qui a besoin d'être converti, mais que la pensée concernant l'homme doit être corrigée. Elle déclare dans le livre de texte de la Science Chrétienne (p. 200): « La grande vérité de la Science de l'être, savoir, que l'homme réel était parfait, qu'il l'est, et le sera toujours, est incontestable; car si l'homme est l'image, le reflet de Dieu, il n'est ni inverti ni subverti, mais droit et semblable à Dieu. »
