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La vraie Parenté

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1935


Les expériences par lesquelles passe le genre humain s'enchaînent et dépendent les unes des autres à tel point que toutes les pensées, tous les actes individuels ont une portée soit bienfaisante soit nuisible. Nul ne vit seulement pour soi-même. Grâce aux lumières qu'apporte l'étude de la Science Chrétienne, on se rend compte de ce fait, et l'on apprend à purifier ses pensées afin d'être en bénédiction à son prochain.

Il est clair que si l'on veut enrichir spirituellement son prochain, il faut tout d'abord savoir ce qu'est réellement ce prochain. Celui dont les pensées se conforment au témoignage matériel considérera probablement son prochain comme un être corporel; mais ce faux sens de l'homme ne peut jamais être en bénédiction.

Le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, donne dans son Glossaire (p. 583) une définition des « enfants Israël » où nous trouvons ce passage: « Quelques-unes des idées de Dieu perçues en tant qu'hommes, chassant l'erreur et guérissant les malades. » D'après cela, il faut que nous cherchions les idées de Dieu afin de voir notre prochain selon la vérité. Nous avancerons nécessairement plus ou moins vite dans cette direction selon la pureté de notre concept de Dieu, de l'Entendement dont émanent toutes les idées justes.

Ici l'exemple de Paul peut nous être utile. Sous son premier nom de Saul, nous voyons le futur apôtre persécuter ses semblables parce qu'il avait une fausse conception du christianisme; mais lorqu'il acquit un sens meilleur de l'Amour et y demeura fidèle, Paul commença à voir ses frères conformément à la vérité, et il devint pour tous une cause de bénédictions. Même aujourd'hui, sa vie nous inspire et nous encourage puissamment dans nos efforts pour obtenir une vision nouvelle de Dieu et de notre moi véritable. La leçon de Paul serait perdue si nous ne voyions pas qu'il faut connaître quelque peu l'Amour divin afin de percevoir Ses enfants comme idées de l'Amour.

En marchant vers ce but, nous sommes guidés par le décret scientifique que Jésus établit pour toujours dans ses enseignements et sa pratique, et que plus tard notre Leader découvrit et énonça en ces termes dans Miscellaneous Writings (p. 151): « Dieu est notre Père, notre Mère, notre Ministre et le grand Médecin: Il est le seul parent véritable que l'homme possède sur la terre comme au ciel. »

Pour certaines personnes, le besoin d'être entouré semble si grand qu'il les empêche d'approfondir cette question. Influencées par leur désir d'une présence humaine, elles tardent à accepter les faits spirituels cités plus haut; mais un sentiment de paix éternelle est la récompense de ceux qui sont prêts à s'assimiler cette vérité précieuse.

Une fois ou l'autre, chacun devra voir s'il peut garder sa joie et sa paix en ne s'attachant qu'aux relations humaines. Il constatera bientôt le néant de ce qu'il a voulu retenir; les circonstances le forceront à se détourner des choses temporaires et fugitives pour s'attacher à celles qui demeurent — réalité toujours présente et satisfaisante qui correspond non pas aux affections de la chair, mais à un état de vraie conscience spirituelle.

Parce qu'elle échappe au sens matériel, cette présence divine ne saurait être comprise par ceux qui se contentent du témoignage matériel; en vérité, les seules chose réelles sont celles que leur spiritualité rend intangibles pour le sens matériel. En renversant la fausse croyance selon laquelle la compagnie d'autrui est une nécessité, on parvient à l'état de conscience qui reconnaît la totalité de Dieu, source de toute existence. Au fait, la seule présence véritable est celle de Dieu et de Ses idées. Ainsi la matière et les prétentions des sens corporels rentrent dans la catégorie du néant et n'ont aucune entité.

Les misères et les détresses de l'existence humaine proviennent toujours d'une confiance mal placée. Néanmoins ces peines sont salutaires si elles nous forcent à compter absolument sur le seul Dieu, sur notre unique Père-Mère en qui nous pouvons trouver à la fois notre mère, notre père, notre sœur, notre frère, notre ami et notre compagne. Dieu seul satisfait d'une manière complète et permanente. En Dieu seul on trouve l'amour qui ne déçoit jamais — l'amour plein de constance et de patience, qui pardonne « jusqu'à soixante-dix fois sept fois. »

Envers ceux qui revendiquaient encore les liens de la parenté charnelle, Jésus montrait une extrême compassion, une tendresse miséricordieuse; mais pour lui-même il revendiquait la stricte vérité qu'il enseigna à ses disciples lorsqu'il leur dit: « Qui est ma mère et qui sont mes frères? ... Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » Jésus-Christ est notre Conducteur. Il savait que sa nature était celle du Christ; il connaissait si bien l'indissoluble rapport de filialité l'unissant à Dieu, que toutes ses pensées et tous ses actes se conformaient uniquement à cette loi. Sa vie ne cessait de proclamer ce fait: « Moi et le Père, nous sommes un. »

Jésus fut lui aussi tenté de croire qu'il lui fallait la société de ses disciples, leur confiance et même leur appui. Bien qu'il eût déjà remporté de grandes victoires mentales sur les arguments humains, cette tentation sembla l'assaillir jusqu'à l'heure où dans le jardin de Gethsémané, ses disciples n'ayant pu veiller avec leur Maître, il renonça pour toujours aux faux appuis. L'exemple de Jésus indique que nous pouvons nous épargner les pénibles résultats d'une confiance mal placée. La voie la meilleure consiste à éviter ces maux en nous attachant résolument à Dieu comme étant le seul compagnon qui satisfait toutes les aspirations.

Notre unique mission consiste à proclamer, comme le fit Jésus, que nous sommes fils de Dieu. La fonction de notre être est d'attester cette union indissoluble; de rendre témoignage à tout ce qu'est Dieu; de ressembler à Dieu. Pour y parvenir, il faut nécessairement se détourner des prétentions de la chair. La Science Chrétienne nous montre le chemin lorsqu'elle nous dit (Science et Santé, p. 428): « Dévêtir la pensée de ses faux appuis et de toute évidence matérielle afin que les faits spirituels de l'être puissent paraître,— c'est là le grand achèvement au moyen duquel nous détruirons le faux pour faire place au vrai. »

On n'arrive guère d'un bond à cet état de conscience; mais peu à peu, dans la mesure où il s'efforce avec consécration de se détourner entièrement de la mondanité pour demeurer dans le royaume spirituel, le disciple saisit sa qualité de fils de Dieu, son investiture royale exempte de toute prétention inférieure. Cette conscience représente la demeure où l'homme est en sécurité, où la santé, la paix et la joie ne sont jamais troublées par des éléments humains.

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