Bien longtemps, les hommes ont cru que la terre était plate. Cette croyance était générale à l'époque de Jésus, et persista pendant des siècles encore. Néanmoins, par la suite, on découvrit et déclara que l'univers est rond ou sphéroïdal. Ce fait existait déjà durant la longue période où l'on avait cru que la terre était plate: il suffisait de le découvrir et de le démontrer.
Au cours des âges, on a cru que l'homme était matériel, ou qu'il était à la fois matériel et spirituel. Malgré cette croyance ignorante touchant sa nature, il est de fait que l'homme est entièrement spirituel. Jésus, le Christ, enseigna que l'homme est spirituel. Il dit: « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est esprit. » A notre époque, Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a développé et expliqué ce que Jésus enseignait concernant la nature spirituelle de l'homme. A la page 476 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader écrit: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. »
Pourquoi les mortels ont-ils l'impression que l'homme est matériel, malade, pécheur, mourant? A cause des sens matériels. La perception matérielle qui fait paraître le monde plat fait également paraître l'homme mortel et matériel. Toutefois, la science astronomique a prouvé que la terre est ronde, malgré le témoignage des sens; de même, la Science de l'être, la Science Chrétienne, prouve que l'homme est spirituel, bien que pour les sens matériels trompeurs il semble être un organisme physique, limité et matériel.
Si l'on acceptait la prémisse que l'homme est matériel, il faudrait naturellement en conclure qu'il est sujet au péché, à la maladie, à la mort. Mais les Scientistes Chrétiens, s'attachant fermement au fait que l'homme est spirituel, considèrent le péché, la maladie, l'inharmonie et la mort comme n'ayant aucune place dans le naturalisme divin — dans l'être de l'homme et son éternelle réalité.
Si réelles que puissent paraître, pour les sens physiques, les conditions inharmonieuses dont s'accompagne un sens mortel d'existence, ce fait demeure: elles n'existent que dans la croyance. Ce sont des illusions. Elles n'ont pas plus de substance ou d'actualité que le mirage montrant des villes, des arbres, des lacs et des montagnes là où ils n'ont jamais été.
D'après ce qui précède, on voit que nous n'avons point à redouter les pénibles vicissitudes de l'existence mortelle: ce ne seront plus pour nous des réalités quand nous comprendrons qu'elles existent seulement dans la croyance, comme illusions de l'entendement mortel. Un mal semble-t-il douloureux ou persistant? Il n'en est pas moins irréel. Il n'est jamais ce qu'il paraît être, il n'est point là où il semble être. Il n'est jamais dans ou sur ce qu'on appelle un corps matériel. Il n'existe que comme croyance. Aussi faut-il l'éliminer de ce qu'on nomme la conscience humaine ou mortelle, et dès lors il ne semblera plus même être dans ou sur le prétendu corps physique. Par conséquent, lorsqu'ils traitent la maladie, les Scientistes Chrétiens s'occupent non de la matière, mais de la pensée. Ils s'efforcent de corriger le penser de celui qui souffre, en l'aidant à voir et à comprendre la totalité et la présence constante du bien infini; et lorsque ce résultat est complètement atteint, la souffrance disparaît.
Depuis combien de temps la maladie, l'infirmité, l'inharmonie semblent avoir été présentes, voilà qui ne change en rien la situation. La croyance que la terre est plate a duré fort longtemps, mais elle n'a jamais été vraie. Peu importe combien de personnes croient à l'existence et à la réalité de la maladie. Beaucoup ont temporairement accepté la croyance erronée que deux plus deux font cinq, mais deux et deux ont toujours fait quatre. Peu importe depuis quand les mortels ont été trompés par les suggestions séductrices du péché, ou combien de personnes ont succombé à la croyance générale d'après laquelle la mort serait inévitable: ces expériences sont toutes des illusions n'ayant aucune actualité. Elles ne paraissent exister que pour ce qu'on nomme l'entendement charnel ou mortel. La lumière de la Vérité les dissipe et les détruit, révélant à la conscience humaine ce fait divin: Dieu est Entendement, Esprit, Ame, infini, éternel, toujours présent, immuable; l'homme est, a toujours été et sera toujours l'image, l'idée, l'expression parfaite de Dieu, aussi exempt de maladie, de péché ou de mort que l'Entendement lui-même, que Dieu.
A la page 495 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Lorsque l'illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et Son idée. » Quand les Scientistes Chrétiens obéiront pleinement à ceci, ils seront à même de prouver d'une manière complète et finale que le péché, la maladie et la mort sont irréels — aussi erronés qu'une faute d'arithmétique, aussi insubstantiels qu'un mirage, aussi absurdes que la croyance à un monde plat.
