Un jour à l'école, une fillette se sentit mal et demanda qu'on lui permît de rentrer chez elle. En chemin, elle se dit que sa mère, qui pratiquait la Science Chrétienne, prendrait son enfant dans ses bras et déclarerait la vérité jusqu'à ce que l'erreur eût disparu; et cette pensée lui donna du courage et de l'assurance. Cependant, quand elle atteignit la maison, sa mère s'occupait d'un patient et dit à la fillette de lire Science et Santé avec la Clef des Écritures en attendant qu'elle pût la rejoindre. Cet ouvrage écrit par Mary Baker Eddy, est le livre de texte de la Science Chrétienne; ceux qui étudient cette Science emploient leur livre de texte un peu comme l'élève emploie une grammaire ou un livre d'arithmétique; car ils y trouvent des règles, des définitions et des lois donnant une connaissance de Dieu qui peut être mise en pratique.
La petite fille se hissa sur un siège; elle se sentait bien déçue et fort troublée. Toutefois, comme elle désirait obéir, elle commença de déchiffrer les mots qu'elle connaissait, car elle ne lisait pas encore couramment; mais elle connaissait les mots qui veulent dire Dieu —« l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour; » elle les avait appris dans la définition de Dieu, à la page 465 de Science et Santé. Alors il lui arriva quelque chose de merveilleux, quelque chose qu'elle n'oublia jamais. Elle commença de se sentir contente, libre et bien. Quel bonheur de pouvoir lire et comprendre ce qu'elle n'avait jamais su! Elle ne regrettait plus que sa mère fût occupée, car elle avait trouvé la vérité impersonnelle qui lui faisait sentir que Dieu est là; et cette vérité la guérissait par la parole de Dieu: « Il a envoyé sa parole; il les a guéris et il les a retirés de leurs tombeaux.»
Plus tard, sa mère vint la rejoindre, et trouva non pas une enfant malade, mais une fillette radieuse et bien portante, qui désirait dire ce qu'elle avait appris au sujet de Dieu. Car c'était la première fois qu'elle avait été guérie en lisant Science et Santé, de même que sa mère avait retrouvé bien des années auparavant une santé parfaite simplement par l'étude de ce livre.
Elle apprit que Dieu est l'Entendement divin dont la paternité et la maternité s'expriment par l'Amour divin toujours présent. Elle apprit qu'il n'était pas nécessaire de quitter l'école et de rentrer chez soi pour trouver Dieu, puisqu'Il est toujours avec Ses enfants où que ce soit. Elle apprit qu'elle pouvait exprimer l'Amour en se montrant courageuse, forte, confiante, en ayant des pensées heureuses et bonnes, qui sont la santé et l'harmonie.
Cette fillette s'est toujours rappelé l'aide qu'elle avait reçue jadis; et devenue grande, elle avait coutume de lire et d'apprécier ce passage qui se trouve dans le livre de texte (p. 322): « Les dures expériences que suscite la croyance à la prétendue vie de la matière, ainsi que nos déceptions et nos douleurs incessantes, nous jettent comme des enfants lassés dans les bras de l'Amour divin. Nous commençons dès lors à connaître la Vie dans la Science divine.» Ceci lui rappelait qu'un certain jour, longtemps auparavant, elle s'était jetée « dans les bras de l'Amour divin; » elle était reconnaissante de ce que sa mère humaine eût été assez dévouée, confiante et sage pour ne pas l'encourager à compter sur une personne,— pour permettre à la pensée enfantine de trouver Dieu, le Père-Mère toujours présent et toujours plein d'amour, que chacun peut comprendre.
