[Extrait de la Christian Science Sentinel du 5 novembre 1932]
Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne fait savoir qu'un nombre limité de films cinématographiques, représentant l'érection de la nouvelle Maison de Publications, est à la disposition des églises filiales qui voudraient montrer ces photographies à leurs membres au cours d'une assemblée. Les films ont 16 millimètres, et l'appareil de projection devra s'obtenir dans chaque localité. Ces vues sont accompagnées d'indications, et la séance durera environ une demi-heure. Prière d'envoyer les demandes pour ces films aux Directeurs, à 107 Falmouth Street, et de ne pas fixer de jour pour ces projections avant de savoir exactement la date à laquelle ils seront disponibles. Au reçu de ces films, les églises devront promptement convoquer leurs membres en assemblée et les leur montrer, afin de pouvoir les envoyer à d'autres églises qui les attendent.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 12 novembre 1932]
Il arrive parfois que des cartes de Noël et autres souvenirs spécialement préparés par des Scientistes Chrétiens portent leur nom suivi des initiales “C. S.,” “C. S. B.,” ou “C. S. D.” Les amis qui préparent ou emploient des cartes de ce genre n'ont apparemment pas été rendus attentifs au fait que l'usage de ces indications sur des cartes de visite ou de vœux, qui n'ont aucun caractère professionnel, n'est pas conforme aux méthodes, approuvées. Les initiales “C. S.,” indiquant que la personne a suivi le cours d'un professeur dûment qualifié pour enseigner la Science Chrétienne, ne devraient s'employer que lorsqu'il s'agit du travail des Scientistes Chrétiens comme tels. De même, l'indication “C. S. B.,” accordée à ceux qui ont suivi avec succès un cours donné par Mrs. Eddy ou par le Conseil d'Éducation, et celle “C. S. D.,” décernée conformément à l'Article XXIX, Section 1, du Manuel de L'Église Mère, aux élèves de la classe Primaire de Mrs. Eddy qui avaient pratiqué d'une manière satisfaisante et pendant trois ans l'art de guérir en Science Chrétienne et pouvaient le prouver par des pièces à l'appui, devraient être employées principalement lorsqu'il s'agit de l'activité exercée au sein du mouvement de la Science Chrétienne par les porteurs de ces titres. Ainsi les cartes de Scientistes Chrétiens, annonçant leur profession de praticien ou de garde-malade, portent généralement l'indication voulue, si les personnes en question ont été instruites en classe. Un des Statuts du Manuel de L'Église (Article VIII, Section 21), intitulé “Emploi des Initiales: ‘C. S.,’ ” laisse bien entrevoir qu'il n'est pas désirable de faire connaître ses rapports avec la Science Chrétienne à dessein de favoriser le développement d'une entreprise commerciale, car ceci peut donner lieu à des méprises. Même dans les relations sociales, il ne faudrait pas courir le risque de faire croire que ceux qui envoient ces cartes cherchent la publicité au sujet de leur œuvre sacrée, qui consiste à pratiquer et à vivre la Science Chrétienne.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 26 novembre 1932]
Il arrive parfois que, en lisant un article dans un ancien numéro des périodiques de la Science Chrétienne, une personne aimerait l'avoir pour son usage personnel et le copier; alors elle se demande pourquoi quelques Salles de Lecture de la Science Chrétienne interdisent réglementairement qu'on le fasse.
Dans les Salles de Lecture de L'Église Mère, copier n'est en général pas permis, mais la règle n'est point stricte. Quelquefois un Scientiste a légitimement raison de noter ou de copier des passages d'articles qu'il ne peut obtenir que des périodiques de la Science Chrétienne rangés sur les rayons des Salles de Lecture. La raison du désastre concernant cette copie provient du fait que de légères inexactitudes se sont non seulement produites dans la première copie, mais accrues dans ce qui a été recopié de celle-ci, au point que l'on connaît des cas où la pensée exprimée par l'auteur s'est trouvée tout à fait intervertie. Celui qui obtient la permission de copier ferait bien de refuser à d'autres de recopier les notes ou les passages qu'on a consenti à lui laisser prendre; toutefois, il va de soi que, en écrivant à des patients ou à des amis qu'il s'efforce d'aider, il est libre de les citer, de donner le titre de l'article, le nom du périodique, la page et la ligne.
Une autre objection, quant à la circulation des copies, c'est que le contenu d'un nombre d'entre elles, extraites des périodiques primordiaux, a été erronément attribué à la plume de Mrs. Eddy. Il est heureux que quelques Scientistes Chrétiens auxquels on remet ces papiers consultent les Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne pour en connaître l'authenticité, quand on découvre que dans neuf cas sur dix, ou peut-être plus, ces choses copiées sont inauthentiques et très dénaturées.
Dans les Salles de Lecture de L'Église Mère, les bibliothécaires sont priés d'être courtois et aimables en s'adressant à une personne qu'ils trouvent en train de copier des passages dans les périodiques de la Science Chrétienne, de s'assurer du motif de cette copie et de décider, selon les circonstances exposées, s'il faut la permettre ou la faire discontinuer. Il est certain que copier en entier les écrits de Mrs. Eddy n'est jamais toléré dans nos Salles de Lecture.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 24 décembre 1932]
Le Concile National des Femmes aux États-Unis sera représenté à l'Exposition des Progrès d'un Siècle qui s'ouvrira à Chicago en 1933. Les pièces exposées comprendront notamment le nom et le portrait des douze femmes “ayant le plus contribué aux progrès de l'Amérique au cours des cent dernières années.” Afin de décider qui figuerera sur cette liste, la question a été soumise à toutes les Américaines par l'intermédiaire du Ladies’ Home Journal. Le Concile National des Femmes avait fait graver sur son papier à lettre les silhouettes de douze femmes qui ont exercé une influence marquée sur la vie de ce pays pendant la période en question. En publiant cette liste, le Ladies' Home Journal demande: “Mais ces douze femmes ont-elles vraiment été au cours des cent dernières années les leaders féminins les plus remarquables? Serait-il possible d'en choisir d'autres méritant mieux encore d'être reconnues?”
A ce sujet, il vaut la peine de rappeler que la Christian Science Sentinel du 6 mars 1909, publiée lorsque Mrs. Eddy était avec nous, reproduisait un article du New-York Herald intitulé: “Inclut Mrs. Eddy.” Nous y relevons les passages suivants: “Vous avez demandé qu'on réponde à cette question: ‘Quels sont les dix plus grands Américains de l'heure actuelle?’ ... Voici ma liste.” Puis viennent les noms de Mrs. Eddy, de Julia Ward Howe et de neuf hommes, au nombre desquels les deux frères Wright comptent pour un seul. Le commentateur dit ensuite: “Je place Mary Baker Eddy en tête de liste parce que son œuvre semble vraiment miraculeuse. Elle osa défier les trois sciences les plus dogmatiques, enracinées depuis des siècles dans les profondeurs des croyances humaines. Au physicien et au matérialiste, elle déclara l'inexistence de la matière; à l'adepte de la médecine, elle déclara que le péché et l'ignorance sont les sources de la maladie, et que par conséquent le divin Principe, ou la Vérité, inébranlablement fixé dans la compréhension, suffit pour guérir tant la maladie que le péché; au théologien, elle déclara que les divers 'plans' de salut qu'il a bâtis sur la lettre et non sur l'esprit des Écritures, déshonorent tout concept raisonnable de la Divinité. Et malgré les railleries, la condamnation et même les persécutions qu'elle dut affronter, elle peut actuellement constater que ceux qui acceptent ses enseignements se comptent par centaines de mille,— en Amérique, en Angleterre, en Allemagne, en France,— tandis qu'un grand nombre de ses idées, graduellement adoptées par ceux qu'elle combattait, viendront désormais modeler et modifier leurs doctrines et leurs programmes.”
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 31 décembre 1932]
Le Comité distribuant des publications pour le compte de L'Église Mère continue d'aider les églises filiales et les sociétés qui cherchent à compléter les séries de leurs Salles de Lecture. Ce Comité possède de nombreux et complets volumes, non reliés, de The Christian Science Journal et de la Christian Science Sentinel. Il sera heureux d'envoyer ceux que l'on désire, et tant que le stock durera.
Ce très grand surplus de certaines volumes de numéros plus récents, datant de 1923 à 1930, servira au Comité à fournier des volumes complets aux églises, ainsi qu'aux Scientistes Chrétiens pour leur séries personnelles. Prière en les demandant de spécifier ceux qui sont désirés, et de dire s'ils sont destinés à l'usage d'une église ou de quelqu'un.
Le Comité offre gratuitement ces périodiques usagés aux églises et aux particuliers.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 21 janvier 1933]
Les Directeurs de L'Église Mère continuent à recevoir de nombreuses lettres faisant l'éloge du nouveau Recueil de Cantiques de la Science Chrétienne. Les lettres exprimant le désappointement ou disant qu'on hésite à accepter cette édition pour remplacer celle de 1910, sont vraiment rares. Un correspondant écrit: “Le Recueil revisé m'apprend à accepter avec joie ce qui est nouveau, au lieu de m'attacher aux vieilles choses. Je m'aperçus que je tenais fort à l'ancien Recueil; mais en cherchant assidûment les beautés du nouveau, je me suis enrichi sous le double rapport de la pensée et de l'expression musicale, et mon cœur déborde de reconnaissance.”
Une autre personne écrit qu'elle ne pouvait voir pourquoi le Recueil devait être revisé, et croyait que les nouveaux cantiques ne seraient pas aussi bienfaisants que ceux de l'ancienne édition. Elle était cependant prête à contribuer au fonds institué dans son église filiale pour l'achat du Recueil revisé, et à rester après les réunions du mercredi soir pour exercer les nouvelles mélodies. Elle dit s'être “surprise” en train d'exprimer la pensée que cette revision ne lui disait rien. Toutefois, après avoir lu les Nouvelles intéressantes publiées en décembre 1932 dans The Christian Science Journal, où l'on racontait que les ouvriers imprimeurs de Kingsport, Tennessee, qui aiment la musique, fredonnaient les hymnes de la Science Chrétienne tout en poursuivant leur travail, elle commença de penser à la vérité salutaire qu'apporte le Recueil revisé; et maintenant elle exprime sa reconnaissance à ce sujet.
Plusieurs journaux ont publié de bonnes critiques du nouveau Recueil; celle qui parut dans les Musical Times (Londres) du 1 novembre 1932 est en partie reproduite sous la rubrique “Selected” dans la Sentinel du 21 janvier 1933. Deux publications hollandaises ont imprimé des commentaires intéressants. Dans son numéro du 16 septembre, Het Vaderland (La Haye, Hollande) parlait d'un article précédemment paru dans les mêmes colonnes, où notre Recueil était considéré du point de vue technique, puis ajoutait: "Ce livre est maintenant sous nos yeux, et nous ne pouvons qu'admirer sans réserve son exécution. ... Les clichés musicaux sont parfaits, et le texte correspondant a été composé d'une manière admirable, quoique la tâche ait dû présenter bien des difficultés. Quant aux hymnes, elles représentent ce que bien des pays peuvent offrir de meilleur comme expression d'une piété sincère et d'une foi qui transporte les montagnes. On trouve dans cette collection quelques cantiques d'origine hollandaise (‚Halleluja, eeuwig dank en eere,’ par exemple). L'arrangement musical nous paraît excellent. Comme l'a dit Mrs. Mary Baker Eddy, Fondatrice de la Science Chrétienne: 'L'harmonie en l'homme est aussi belle que dans la musique, et la discordance est antinaturelle, irréelle’ (Science et Santé, 304:21). Dans les cultes de la Science Chrétienne, le chant de l'assemblée joue un rôle important ... et l'on chante bien."
Dans son numéro du 15 octobre 1932, De Nieuwe Rotterdamsche Courant, publié à Rotterdam, affirme que là où se trouvent la conviction et l'inspiration, les cantiques jaillissent spontanément, car ils “expriment les sentiments d'un cœur ému et plein d'amour. Le langage de la vraie religion n'a jamais pu se passer de cantiques.” Le même article dit ensuite au sujet de notre Recueil revisé: “Les mélodies, dont l'origine remonte à des époques et à des pays bien différents, sont simples mais harmonisées avec goût. Nous rencontrons notamment quelques vieux airs nationaux, tels que, Wilt heden nu treden’ et, O Heer, die daar Uw tenten spreidt.’ ”
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 4 mars 1933]
Une série d'articles historiques, écrits par le Juge Clifford P. Smith, Éditeur du Bureau d'Histoire et de Statistiques, sera publiée dans The Christian Science Journal, à partir du numéro de mai. Le premier de ces articles est intitulé Mrs. Eddy's Earlier Years (Mrs. Eddy dans ses Premières Années), et le second: Our First Organization (Notre Première Organisation). Cette série a pour but de présenter tour à tour, des articles concernant la vie de Mrs. Eddy et le progrès de l'Église qu'elle fonda. La lecture de ces nouveaux récits, basés sur des faits historiques classés aux archives de L'Église Mère et présentés de la sorte dans ces articles, intéressera beaucoup les multiples nouveaux membres de L'Église Mère, et ceux qui connaissent plus ou moins l'histoire primordiale de notre mouvement. D'autres exposés provenant d'une autre source ont été obtenus grâce aux Administrateurs de la Fondation Longyear qui, dans ce but, ont courtoisement donné accès à leurs archives historiques.
Outre la série d'articles précitée, que l'on se propose de continuer au moins pendant un an, le Journal d'avril contiendra un article par l'Éditeur du Bureau susmentionné; il sera intitulé: Fifty Years ago (Il y a cinquante ans). En avril, The Christian Science Journal atteindra sa cinquantième année. Il y a cinquante ans, Mrs. Eddy, à titre de première Éditrice, Publicatrice et Fondatrice, fit paraître un périodique de huit pages, sans couverture, qu'elle nomma Journal of Christian Science. Sous ce titre figuraient ces mots: An Independent Family Paper, to Promote Health and Morals (Journal de Famille, indépendant, pour favoriser la santé et les bonnes mœurs). Le numéro d'avril renfermera aussi un éditorial par l'Éditeur en chef du Journal, qui traitera du progrès de ce périodique au cours d'un demi-siècle d'existence.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 29 octobre 1932]
Selon l'esprit de l'Article XVII, Section 3, du Manuel de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, par Mary Baker Eddy, la pierre angulaire de la nouvelle Maison d'Édition a été posée à sept heures du matin, le lundi 17 octobre 1932. Les membres du Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne, les Administrateurs de la Société de Publications de la Science Chrétienne, le Comité de Construction de la Maison d'Édition, l'architecte, et les représentants des entrepreneurs et des ingénieurs étaient présents, ainsi que le maçon, le contremaître et ses deux aides, dont l'un devait manœuvrer la grue. Sur une plate-forme temporaire, construite à l'usage des assistants, on avait déposé provisoirement la pierre angulaire, et près d'elle, scellé et soudé, le coffret de cuivre recouvert de plomb, qui devait être placé dans la pierre angulaire. Ce coffret de cuivre contenait les pièces suivantes:
La Bible. Les ouvrages de notre Leader, Mary Baker Eddy, dont voici la liste: “Science and Health with Key to the Scriptures”; “Miscellaneous Writings”; “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany”; “Unity of Good”; “Rudimental Divine Science”; “No and Yes”; “Retrospection and Introspection”; “Christian Healing”; “The People's Idea of God”; “Pulpit and Press”; “Christian Science versus Pantheism”; Messages for 1900, 1901, and 1902; “Christ and Christmas”; Poems; Manual of The First Church of Christ, Scientist, in Boston, Massachusetts. Concordance de “Science and Health with Key to the Scriptures”; Concordance de “Miscellaneous Writings” et des Ouvrages autres que Science and Health. “The Life of Mary Baker Eddy,” par Sibyl Wilbur; “Mary Baker Eddy: A Life Size Portrait,” par Lyman P. Powell; “What Mrs. Eddy Said to Arthur Brisbane”; “Christian Science and Its Discoverer,” par E. M. Ramsay. Christian Science Hymnal, Édition revisée 1932, et Concordance. Copie du Testament de Mary Baker Eddy. Copie de l'Acte Constitutif de la Société de Publications de la Science Chrétienne. Le numéro le plus récent des périodiques de la Science Chrétienne dont les noms suivent: The Christian Science Journal; Christian Science Sentinel; The Herald of Christian Science, Éditions allemande, française, scandinave, hollandaise, édition en braille; Christian Science Quarterly, exemplaires en anglais, anglais-allemand, anglais-danois, anglais-français, anglais-hollandais, anglais-norvégien, anglais-suédois, et en braille; The Christian Science Monitor, comme suit: numéro du 17 avril 1931, contenant la première annonce de la nouvelle Maison d'Édition; “Achievement Issue,” du 7 janvier 1932; contenant la description et la photographie les plus récentes de la nouvelle Maison d'Édition, en cours de construction; édition atlantique à une étoile, du 14 octobre 1932; toutes les éditions du 15 octobre 1932. Service Bulletin de la Société de Publications de la Science Chrétienne, numéro d'octobre 1932; coupures de la Christian Science Sentinel et de The Christian Science Monitor, contenant des annonces et des détails sur la nouvelle Maison d'Édition jusqu'au 15 octobre 1932; histoire de la construction de la Maison d'Édition de la Science Chrétienne, arrêtée au 15 octobre 1932. Lettres envoyées par Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne aux églises et aux sociétés de la Science Chrétienne, en date du 14 octobre 1931 et du 15 février 1932. La façade de la Maison d'Édition, dessinée par son architecte; plan du rez-de-chaussée de la Maison d'Édition, signé par l'architecte.
La pierre angulaire, prête à être soulevée et mise en place, avait été fixée au câble de la grue. Le mortier avait été corroyé, et le Président du Conseil des Directeurs en étendit la première truellée. Le maçon recouvrit ensuite d'une couche de mortier toute l'assise sur laquelle devait reposer la pierre angulaire; puis avec une patience et un soin extrêmes, le maçon et ses deux aides, dont l'un manœuvrait la grue, obéissant implicitement aux signaux reçus, soulevèrent la pierre et la firent ensuite redescendre exactement à la place qu'elle devait occuper. On en vérifia la position au moyen du niveau; puis, à l'aide d'un maillet de bois arrondi, l'un des hommes fit mouvoir imperceptiblement la pierre, tandis que les mains adroites du maçon la guidaient. Lorsque le maçon et le contremaître furent certains que la pierre était à sa place, on décrocha la moufle fixée au bloc, ce qui dégagea la cavité cubique préparée pour recevoir le coffret de cuivre. Le Président du Conseil des Directeurs mit ce coffret en place, sur quoi l'aide-maçon le recouvrit d'une couche de mortier; alors tous les assistants, à la requête du Président des Directeurs, se recueillirent quelques instants dans une prière silencieuse, suivie de la répétition en commun de la "Prière Quotidienne" empruntée au Manuel de L'Église Mère, par Mary Baker Eddy (Art. VIII, Sect. 4).
La pierre angulaire est placée à gauche de l'entrée principale donnant sur Norway Street, à un mètre et trente-deux centimètres au-dessus du trottoir. Elle mesure 142 centimètres de longueur, 53 centimètres de largeur et 45½ centimètres de hauteur. Le coffret placé à l'intérieur est long de 37 centimètres, large de 29 centimètres et haut de 25½ centimètres. Le parement de la pierre porte cette inscription gravée: “Anno domini 1932.”
Le haut de la pierre angulaire fut lavé et recouvert d'une couche de mortier; puis à l'aide de la grue, une pierre fut abaissée et mise exactement en place; une deuxième pierre fut ensuite abaissée, ajustée à l'aide du niveau, et jointe par du mortier au bloc contigu.
Par moments, les maçons protégèrent par de petits coussinets l'arête d'une pierre adjacente; et soit qu'ils ignorassent, soit qu'ils connussent les secrets de l'art de bâtir, les assistants durent admirer la dextérité requise; car si l'une des pierres de base sortait tant soit peu de l'alignement, cet écart s'accentuerait et deviendrait considérable au moment où les assises supérieures seraient mises en place. Voir exécuter correctement une tâche de ce genre, c'est recevoir bien des leçons de patience, de soin, d'obéissance, d'adresse, et de labeur exact et pondéré.
Tous les Scientistes Chrétiens qui étaient présents ont dû éprouver un sentiment de reconnaissance sincère envers notre Leader, Mary Baker Eddy, dont les leçons nous permettent de construire des vies meilleures.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 24 décembre 1932]
Jusqu'au 10 décembre, le temps favorable et l'absence de neige à Boston ont permis de pousser le revêtement des façades de la Maison d'Édition, Section “A.” Au moment où ces lignes vont être imprimées, le revêtement de pierres arrive au sixième étage, sauf dans la partie qui surmonte les colonnes de l'entrée principale; car on coule du béton au quatrième étage pour lier solidement le haut des colonnes. Lorsque ce béton sera durci, cette partie de la façade s'élèvera bientôt jusqu'au sixième étage. A moins que le temps ne soit trop rigoureux, les murs de la tour monteront probablement désormais d'un étage par semaine.
Au-dessus des huit colonnes surmontant l'entrée principale, on a taillé dans la pierre une inscription qui signifie: “La Maison d'Édition de la Science Chrétienne. Fondée par Mary Baker Eddy.” Au-dessus des linteaux du huitième étage, on sculptera l'équivalent anglais des mots suivants: “Foi, espérance, charité, miséricorde, justice, pureté, santé, paix.” Arrangés par l'architecte d'après leur longueur, ces mots seront répartis deux par deux sur chacune des façades de la tour. “La foi, l'espérance et la charité” sont les trois mots d'ordre du monde chrétien; “la miséricorde, la justice et la pureté” sont indiquées par les Articles de foi de la Science Chrétienne et représentent l'idée de la Science Chrétienne. “La santé et la paix” sont les résultats ou les effets de ces mots d'ordre mis en pratique.
Dans la Section “B,” on fixe les glaces des fenêtres sur leurs cadres de bronze. Les contrepoids placés dans les cadres ont environ cent cinquante centimètres de longueur, treize de largeur et cinq d'épaisseur. Chaque fenêtre aura deux contrepoids de fonte, pesant chacun quarante-trois kilogrammes environ. Là où les fenêtres ne sont pas encore vitrées, elles sont temporairement revêtues de toile, et l'intérieur est étonnamment clair et chaud. La toile exclut en grande partie le froid et le vent, mais laisse pénétrer la lumière du soleil. Dans toute la Section “B,” le chauffage se fait pour le moment au moyen d'appareils provisoires, et l'on installe actuellement les radiateurs définitifs à près d'un mètre de la place qu'ils occuperont plus tard; car les murs ne sont pas encore terminés et doivent rester accessibles aux plâtriers.
Comme le bâtiment est maintenant fermé et en partie chauffé, les ouvriers prennent leur lunch sur place. En décembre, le jour finit vers quatre heures à Boston, aussi n'interrompt-on le travail que pendant une demi-heure à midi. Pour gagner du temps, ceux qui n'apportent pas leur repas sont servis sur les lieux par les soins d'un restaurateur du quartier.
Dans différentes parties de la Section “B,” certains locaux sont maintenant occupés par les entrepreneurs. Il y a l'office du travail, une salle de dessin, et une autre qu'on pourrait bien appeler la Salle des Plâtres, car elle contient des maquettes exécutées d'après les dessins de l'architecte et représentant les tympans des fenêtres, les divers motifs qui orneront plus tard les murs du parapet, etc. Quelques tympans de bronze ont été temporairement placés comme échantillons au niveau du troisième étage.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 21 janvier 1933]
Par une belle journée presque printanière, au moment où ces lignes allaient s'imprimer, un observateur fit le tour de la nouvelle Maison d'Édition, ce qui représente plus de quatre cents mètres de marche. Il remarqua que depuis la semaine précédente, la construction avait fait de notables progrès. Dans la tour de la Section “A,” aux huitième et neuvième étages, de nombreux ouvriers travaillent sur l'échafaudage temporaire mobile dont le bord extérieur est pourvu d'une protection en treillis. Du côté des rues Clearway et Norway, les grues élèvent de grandes et lourdes parties de la corniche qui se pose au huitième étage. Chaque bloc de pierre est posé sur une barre en bronze qui consolide le parapet. Toutes les parties supérieures du parapet sont creusées en forme de V pour recevoir un chéneau de cuivre pareil à celui qui est déjà mis en place dans la Section “B”; et les eaux seront canalisées par plusieurs tuyaux de descente non apparents, aboutissant au canal collecteur.
Comme la Section “A” de ce bâtiment se compose de cinq retraits superposés, chacune des cinq arêtes faisant saillie porte une corniche formant cordon. Ces corniches couronnent le quatrième, le cinquième, le sixième et le neuvième étages, puis l'appentis ou dixième étage. La tour a trois étages perpendiculaires, où les rangées de fenêtres sont placées entre des pilastres de pierre ayant leur chapiteau au niveau du neuvième étage; et sur l'entablement qui surmonte les chapiteaux, on taille dans la pierre l'équivalent anglais des mots suivants: “Paix,” “Foi,” sur Norway Street, le premier à l'extrémité gauche, le deuxième à l'extrémité droite de la façade: “Justice,” “Santé,” sur la façade qui regarde vers la Section “B”; “Charité,” “Espérance,” sur Clearway Street; “Pureté,” “Miséricorde,” sur Massachusetts Avenue. Entre ces mots et dans la frise se placent des rosettes décoratives. Les mêmes motifs ornent le bord supérieur de l'attique dans la Section “B” et se répètent dans d'autres parties du bâtiment.
Quant aux fenêtres de la Section “B,” tous les cadres de bronze sont en place et une grande partie des glaces sont déjà fixées. Sur trois étages du côté de Clearway Street, on emploie un verre nommé Hylite, qui admet pleinement la lumière, mais intercepte les regards des passants. Plusieurs des tympans décoratifs en bronze, mesurant cent soixante-treize sur cent trente-deux centimètres, sont en place dans la Section “B,” au niveau du troisième étage. Dans la Section “A,” on a placé sur le toit de l'appentis un échantillonnage de tuiles. Les murs de l'appentis sont déjà partiellement élevés, et bientôt tout ce qui est pierre et maçonnerie à l'extérieur du bâtiment sera complètement terminé.
