Mrs. Eddy ne dissimule pas la nécessité de vaincre l'erreur. D'un bout à l'autre de ses écrits, elle persiste à signaler la nature odieuse du péché et ses funestes effets sur la vie des hommes, qu'elle conjure sans cesse de maîtriser les passions. Considérons par exemple ce qu'elle dit à la page 407 du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures: “L'homme ne s'affranchit de son asservissement aux maîtres les plus impitoyables — les passions, l'égoïsme, l'envie, la haine et la vengeance — que par une lutte formidable. Chaque heure de délai rend la lutte plus difficile. Si l'homme ne remporte pas la victoire sur ses passions, elles étouffent le bonheur, la santé et la virilité.” Ceci n'encourage nullement la faiblesse ou la légèreté à l'égard du péché. La Science Chrétienne ne transige jamais avec le mal, sous quelque déguisement qu'il puisse se présenter. Partout elle adresse aux hommes cet appel: Finissez-en avec le péché si vous tenez au bonheur, à la santé et à la virilité humaine.
C'est maintenant qu'il faut nous efforcer de vaincre l'erreur. “Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut,” dit Paul. Nous ne pouvons concevoir l'Apôtre temporisant à l'égard du péché, car pour lui “l'attachement à la chair” était “inimitié contre Dieu.” Il exhortait ses frères à faire sans délai l'effort nécessaire pour remplacer l'entendement charnel par l'Entendement du Christ. Ceci était sage, puisqu'on croit généralement que le péché auquel on s'est longtemps adonné est plus difficile à vaincre. Jésus lui-même montra l'effet funeste de l'inaction et des ajournements dans la parabole des “dix vierges,” que Matthieu rapporte au chapitre vingt-cinq de son Évangile. Nous y trouvons au verset treizième cet avertissement du Maître: “Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure à laquelle le Fils de l'homme viendra.”
Or l'humanité regarde généralement le mal d'une autre manière que ne le fait la Science Chrétienne. Ceux qui ne connaissent pas cette Science considèrent le mal comme étant aussi réel et aussi puissant que le bien. Mais ce n'est pas là le point de vue de la Science Chrétienne, qui déclare que Dieu est le bien infini, et part de cette prémisse pour conclure que le mal est irréel et n'a qu'une existence hypothétique. Cela signifie que le genre humain s'abuse lorsqu'il croit le mal réel et doué de pouvoir; il s'égare lorsqu'il se livre à une forme quelconque du péché; il est dupe lorsqu'il consent à être le jouet des passions; il est trompé quand il ne voit pas que céder aux passions aboutit au malheur, à la mauvaise santé et à la destruction de la vraie virilité.
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