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Travailler pour la Paix universelle

[L'original de cet article est en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1933


Voyant les problèmes mondiaux en face desquels se trouvent actuellement les gouvernements, les nations et les races — problèmes qui résultent en grande partie de la dernière guerre — bien des personnes désirent sans doute ne pas être inactives en ces jours de développement et de progrès. Peut-être se demandent-elles: Que puis-je faire pour aider? Comment contribuerai-je à résoudre ces difficultés?

Les événements ont clairement prouvé que le bonheur, le bien-être et le succès de l'individu sont étroitement liés au bonheur et au bien de son pays et même de tous les pays du monde. Aussi la manière dont chacun pourrait aider est-elle une question assez importante pour être examinée de près. La Science Chrétienne enseigne que si l'on veut réaliser la paix véritable et la vraie compréhension, il est indispensable que chaque individu, quelle que soit sa position, coopère en vue du bien général.

Voyons d'abord en quoi consiste réellement le problème auquel doit faire face le genre humain. Puisque l'inimitié des nations conduit à l'appauvrissement, nous pouvons logiquement en conclure que l'amour entre les nations leur frayera le chemin de la prospérité.

A cette époque, nous sommes en voie de comprendre mieux que jamais la grande sagesse et les bénédictions latentes contenues dans les enseignements de Jésus, qui disait: “Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent.” La profonde signification de ces paroles et l'heureux effet que produit sans tarder leur application sincère et intelligente, sont aujourd'hui compris et reconnus d'une manière croissante grâce à la révélation de la Science Chrétienne.

Les enseignements et les guérisons de Jésus étaient toujours fondés sur le premier commandement: “Tu n'auras point d'autre dieux devant ma face; ” et cette même base, bien comprise et bien appliquée, promet d'apporter à toutes les nations la paix et le salut complets par la vraie fraternité.

Il est cependant nécessaire de comprendre tout d'abord le premier commandement de manière à pouvoir l'appliquer avec succès aux problèmes que nous rencontrons. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, indique la voie qui mène à cette compréhension pratique lorsqu'elle écrit à la page 467 de son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Ecritures: “La première exigence de cette Science est: ‘Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.’ Le moi est Esprit. Par conséquent ce commandement signifie ceci: Tu n'auras point d'intelligence, de vie, de substance, de vérité, d'amour, qui ne soit spirituels.” Ce passage indique clairement que le penser matériel qui inclut l'inimitié, la haine, l'envie, la guerre, est l'ennemi commun de tous les hommes et doit être éliminé parce qu'il ne pourra jamais se conformer aux exigences du premier commandement. Le penser spirituel seul satisfait à ces exigences, car selon les termes de Paul, “le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance.” Telles sont les vraies qualités émanant de l'Amour divin, qui permettent à tous, sans distinction, d'accomplir le commandement de Jésus et d'être parfaits “comme votre Père céleste est parfait.”

Par conséquent, si nous désirons réellement faire notre part et travailler dans ce domaine, nous pouvons sans délai nous mettre en devoir d'appliquer le vrai penser spirituel en ce qui concerne notre entourage. Dans le cercle familial et l'accomplissement des devoirs journaliers, nous pouvons commencer à répandre l'amour dont le monde a si grand besoin; et rien ne peut nous empêcher de progresser chaque jour à cet égard ou d'élargir indéfiniment le cercle de nos affections.

Pour accomplir cette œuvre, peu importe que notre position dans le monde soit très élevée ou fort humble, que nous soyons riches ou pauvres, vieux ou jeunes,— que nous soyons homme, femme ou enfant. Nos efforts pour obéir au premier commandement en pensant d'une manière aimante et spirituelle seront toujours efficaces et auront une grande valeur pour nos semblables; car nous chercherons à rejeter comme irréelles toutes les pensées matérielles pour n'accepter comme réelles que les pensées spirituelles. Ainsi nous en arriverons par degrés non seulement à nous voir nous-mêmes, à voir notre propre famille ou notre nation à la lumière de la vérité, mais encore à apprécier et à aimer d'autres nations et d'autres races; nous reconnaîtrons de bon cœur leurs mérites; nous traiterons et nous jugerons les droits et les devoirs réciproques des peuples en nous plaçant sur une base de justice, de miséricorde, d'amour universels et divins. Cet amour fraternel jettera le pont de la coopération sur le gouffre béant où semblait régner la mésintelligence.

Dans son sens scientifique, “aimez vos ennemis” nous offre le remède aux guerres et aux inharmonies de tout genre; cet appel éveille l'humanité et l'arrache au penser matériel, à la croyance que la matière est réelle et puissante; il révèle à la conscience spiritualisée le fait que, selon les paroles de Mrs. Eddy aux pages 469 et 470 de Science et Santé: “Avec un même Père, Dieu, toute la famille des hommes seraient frères; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, la fraternité des hommes se composerait d'Amour et de Vérité, et aurait l'unité du Principe et le pouvoir spirituel qui constituent la Science divine.”

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