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La vraie Attente

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1933


Combien parmi nous, s’entendant dire avec bonté qu’il fallait attendre concernant une chose, une circonstance fort désirées, ou peut-être la réponse à quelque problème ancien, ont adopté l’attitude anxieuse, parfois même impatiente et irritée! N’acceptions-nous pas dès lors le sens faux ou négatif du terme “attendre,” impliquant d’abord une condition par laquelle les progrès pourraient être arrêtés, puis l’obligation d’adopter pendant une période indéfinie un penser passif et stérile?

En lisant une Leçon biblique dans le Livret Trimestriel de Christian Science, l’auteur remarqua que les mots “attendre” et “attente” étaient fréquemment joints au nom de Dieu; elle fut aussi frappée par les promesses faites à ceux qui s’attendent à Dieu. Ceci l’engagea à mieux étudier le terme “attendre,” étude qui lui révéla bien des choses de valeur. Dans un dictionnaire, “attendre” a notamment cette définition: “Veiller; demeurer dans l’expectative, être prêt à servir, à exécuter des ordres.” Nous constatons ainsi que l’attente véritable s’accompagne de vigilance, d’activité et d’espoir. Afin de nous attendre à Dieu, il nous faut donc être spirituellement éveillés, vigilants, prêts à servir, à obéir, ou à exécuter Ses ordres. Ceci ne devrait-il pas être un bonheur?

Les Écritures associent souvent à l’attente une autre qualité fort significative: la patience, indispensable pour résoudre les problèmes humains. On a donné cette définition de la patience: “Paisible attente de ce qu’on espère; poursuite persévérante de ce qu’on a commencé.” L’auteur de l’épître aux Hébreux nous exhorte en ces termes: “N’abandonnez donc pas votre confiance, qui doit avoir une si grande récompense. Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous remportiez l’effet de sa promesse.” La vraie patience ne ferme point les yeux sur le mal et ne l’encourage aucunement; au contraire, elle ne reconnaît que le bien, avec amour et sans se lasser; elle s’attend avec confiance à la manifestation de la seule réalité— Dieu, ou le bien, et Sa manifestation. Notre chère Leader, Mary Baker Eddy, dont la vie fut un modèle d’attente et de patience véritables, écrit dans le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 454): “Attendez patiemment que l’Amour divin se meuve sur la surface des eaux de l’entendement mortel, et qu’il forme le concept parfait. Il faut que la patience ‘ait accompli parfaitement son œuvre.’ ”

C’est peut-être la guérison d’une maladie physique ou de quelque péché apparemment tenace qui constitue notre problème; tantôt c’est la croyance que nous sommes victimes d’une injustice, ou bien encore la nécessité de comprendre ce que sont vraiment les ressources, le foyer, les amis. Mais quelles que soient la nature du problème et l’époque à laquelle les difficultés prétendent remonter, la vigilance, le travail, la prière et l’amour,— l’attente patiemment fondée sur Dieu,— nous amèneront finalement à reconnaître et à démontrer la santé, la pureté, la justice, l’abondance, la liberté. Aux heures où nous attendons que la guérison soit manifestée ou que la révélation des directions divines nous permette de faire un pas important, d’étranges visiteurs qu’on appelle la crainte, le doute, l’anxiété, l’impatience, le découragement, la défaite, frappent parfois à la porte de notre conscience. Même s’ils frappent bien fort, nous n’en sommes nullement responsables; par contre c’est nous qui devons refuser d’admettre ces importuns.

Il ne suffit pas que le gardien d’un immeuble reste debout, s’asseye ou circule en attendant que le temps passe. Il doit être mentalement en éveil pour qu’aucun intrus n’y pénètre et que les choses confiées à ses soins ne souffrent aucun dommage. Nous devons nous aussi, faire preuve de courage, sentir constamment la protection et l’omnipotence de Dieu, par conséquent l’assurance que le mal est impuissant. Si nous faisons bonne garde, les erreurs n’auront aucune influence sur nous, et nous ne les laisserons jamais pénétrer dans notre conscience. Au contraire, nous refuserons immédiatement de les admettre; car si nous leur permettions d’entrer, ces voleurs et ces brigands nous raviraient la paix mentale et nous priveraient momentanément de notre vision du Christ.

S’il se trouve qu’en attendant certains résultats ou la réponse à quelque problème, notre attitude devienne soit passive, soit anxieuse et impatiente, nous pouvons être sûrs que nous ne nous attendons pas à Dieu. Le vrai concept de l’attente fondée sur Dieu conduit à la solution de tous les problèmes. Avec quelle confiance David chantait: “Sur Dieu seul mon âme se repose en paix; car mon espoir est en lui.” Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 254): “Quand nous nous attendons patiemment à Dieu, et que nous recherchons la Vérité avec droiture, Il nous indique le chemin.” Assurément, nous ne saurions ni craindre la défaite, ni douter du résultat qui doit être le bien sans mélange; car en nous attendant constamment à Dieu, notre vision du Christ restera calme et claire.


Nous pouvons échouer mille fois; mais tant que nous en rougissons, tant que nous ne nous résignons point à la défaite, tant que nous n’essayons pas de nous consoler en étalant nos vertus,— nous suivons la route où marchent les pèlerins.

Arthur Christopher Benson

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