Célébré comme il convient, Noël élève nos pensées sur les ailes de la gratitude, car il commémore un événement spirituel des plus importants — la naissance de Jésus. Le peuple hébreu connaissait de longue date cette prédiction d’Ésaïe: “La vierge concevra et mettra au monde un fils, et lui donnera le nom d’Emmanuel.” Mais bien peu de personnes étaient assez éveillées spirituellement pour percevoir, fût-ce dans une certaine mesure, l’accomplissement de cette prophétie. Quelques mages venus d’Orient apportèrent des offrandes au petit enfant —“de l’or, de l’encens et de la myrrhe.” Des bergers dont la vigilance ne se bornait pas à la garde de leurs troupeaux, entendirent “une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance envers les hommes!” Alors ils allèrent eux aussi à Bethléhem pour rendre hommage à l’enfant dès longtemps annoncé. A part ces bergers et ces mages, Élisabeth, mère de Jean-Baptiste, et peut-être Zacharie son mari; Siméon, homme juste et pieux, Joseph, Anne la prophétesse,— semblent avoir été, avec la vierge mère, les seuls qui fussent doués d’une perspicacité spirituelle suffisante pour comprendre qu’en cette heure natale, quelque chose d’extraordinaire s’était passé.
Ici se pose une question bien naturelle: Reconnaît-on aujourd’hui ce que signifie vraiment la naissance virginale de Jésus — sa portée pratique et sa valeur pour le genre humain en ce qui concerne les problèmes de chaque jour? Les révélations de la Science Chrétienne projettent la lumière de l’intellignece spirituelle sur les récits et les enseignements bibliques, qu’elles rattachent en outre d’une manière simple et claire aux conditions et aux besoins de l’humanité, en montrant que les vérités scripturales peuvent s’appliquer dans la pratique. Aussi la découverte et la déclaration de la Science Chrétienne par Mary Baker Eddy ont-elles une importance suprême pour le genre humain; et il est heureux que cette vérité spirituelle soit de plus en plus reconnue et acceptée. On trouve à la page 29 de Science et Santé avec la Clef des Écritures l’un des exposés par lesquels Mrs. Eddy explique la naissance de Jésus: “L’illumination du sens spirituel de Marie réduisit au silence la loi matérielle ainsi que son mode de génération, et fit naître son enfant par la révélation de la Vérité, démontrant par là que Dieu est le Père des hommes.”
Jésus le Christ fit voir combien il importe d’accepter uniquement cette paternité divine lorsqu’il dit: “N’appelez personne sur la terre votre père; car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est dans les cieux.” Si l’on étudie avec soin, à la lumière de la Science Chrétienne, les paroles et les œuvres du Christ Jésus, on voit que son autorité et sa puissance spirituelles étaient fondées sur le fait qu’il reconnaissait toujours en Dieu la seule cause et le seul créateur — le Père unique. Il guérit toutes sortes de maladies, donna la vue aux ressuscitaaveugles, l’ouïe aux sourds, fit marcher les estropiés et ressuscita les morts; il put nourrir les foules, marcher sur les flots, calmer la tempête; et il dit: “C’est l’esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien.” Si le Maître accomplissait des œuvres merveilleuses, annulant la croyance à la matière créative, c’est parce qu’il discernait que le Père de toute réalité est Dieu, l’Entendement divin, l’Amour; que la création divine est bonne, harmonieuse, pure, paisible, parfaite. Il voyait que ce qui diffère de cette bonne création ne saurait faire partie de Dieu, de la Vérité: ces choses n’ont donc ni père ni créateur et ne font aucunement partie de l’éternelle réalité.
Or la Science Chrétienne permet aux hommes de comprendre les enseignements du Christ Jésus, d’apprendre à connaître le Père comme il Le connaissait — c’est-à-dire, comme étant le seul créateur — et de vaincre ainsi le péché, la maladie, l’inharmonie, les infirmités, la mort, tout en annulant les prétendues lois héréditaires et les croyances restrictives. Assurément, c’est là célébrer Noël d’une manière que le Maître approuverait. Mais, demandera-t-on, comment ceci peut-il s’accomplir? Pour répondre à cette question légitime, prenons parmi tant d’autres un cas typique — celui d’un homme qui souffrait d’une maladie prétendue héréditaire et mortelle. Dans sa détresse, il eut recours à la Science Chrétienne: il entreprit l’étude de Science et Santé pour apprendre à connaître la loi divine au moyen de laquelle Jésus-Christ et ses premiers imitateurs guérissaient les malades. Il apprit que Dieu est le Père et la Mère de toute réalité; que par conséquent, l’héritage dont jouit l’homme participe de la nature de Dieu, l’Amour divin, le bien infini. Du fait que le patient accepta ces vérités, la crainte et les autres fausses croyances qui s’étaient manifestées physiquement sous forme de maladie furent déplacées et détruites; et cette transformation mentale eut pour résultat la guérison.
En Science Chrétienne, toute démonstration s’opère sur cette base spirituelle immuable: Dieu, l’Esprit, est le seul créateur, comme la naissance de Jésus en donne un exemple. Que cette promesse nous réconforte: “Une ère s’avance où l’origine spirituelle de l’homme, la Science divine qui fit apparaître Jésus en présence des hommes, sera comprise et démontrée” (Science et Santé, p. 325). Ainsi donc, grâce à l’application constante de la Science Chrétienne, chaque jour peut devenir une commémoration qui rappelle véritablement Noël d’une manière à la fois pratique, rédemptrice et pleine d’inspiration. Il n’est pas étonnant que les Scientistes Chrétiens répètent avec joie le chant de l’armée céleste et louent Dieu, “source de toute bénédiction.”
