Il arrive en général un moment où tout jeune homme doit penser au choix d'une vocation et décider quelle sera sa carrière. En face de ce problème, l'adolescent se rend probablement bien compte de sa responsabilité et sent la nécessité de résoudre avec sagesse une question aussi importante. Des occupations diverses peuvent se présenter à sa pensée. Il considère ses talents et ses capacités, sa situation financière et ses préférences. Le désir et le devoir semblent parfois s'opposer complètement l'un à l'autre, et le jeune homme cherche à sortir de la confusion et de l'incertitude qui l'embrument, à prendre une décision. Mais pour résoudre ce problème, il existe une méthode meilleure et plus satisfaisante que celle de la décision humaine pure et simple.
Le mot “vocation” désigne en général le poste ou les occupations habituelles d'une personne. Lorsqu'il s'agit d'une profession religieuse, ce terme signifie tout particulièrement un appel divin. Cependant, puisque Dieu aime et guide impartialement tous Ses enfants, Il doit nécessairement appeler chacun d'eux à l'œuvre qui lui convient. Par conséquent, bien choisir sa vocation, c'est écouter la voix de Dieu et se laisser diriger par Lui. L'on demandera peut-être: Que faut-il faire pour entendre la voix de Dieu? La réponse à cette question se résume ainsi: Penser et agir selon la justice. Les premières règles de la pensée et de l'action justes se trouvent dans les dix commandements de Moïse, les béatitudes de Jésus, et l'oraison dominicale. Les commandements nous mettent en garde contre les mauvaises pensées, y compris la désobéissance, le mensonge, la convoitise et la haine. Les béatitudes indiquent les récompenses réservées au penser juste,—à la miséricorde, à la pureté, aux bons désirs, à l'humilité, à l'amour de la paix. Comprendre et utiliser l'oraison dominicale nous permet de purifier notre conscience, de la protéger contre les fausses croyances, et de réaliser que nous sommes unis à l'infaillible Entendement divin, source de toutes les idées justes. En accueillant les pensées qui sont bonnes et en refusant celles qui sont mauvaises, nous constatons que nous sommes toujours consciemment en rapport avec Dieu, et nous bénéficions sans cesse des directions divines.
Le choix d'une certaine profession est peut-être moins important que l'esprit dans lequel on l'exerce. La chose principale au sujet d'une profession quelconque, c'est qu'elle nous offre l'occasion d'exprimer les capacités données à l'homme par Dieu. Il n'existe ni temps, ni endroit, ni circonstance où la nature de Dieu ne puisse être exprimée. Il est parfois humainement impossible de savoir longtemps d'avance quelles seront nos occupations; mais il est possible et même essentiel de savoir qu'en tous lieux, nous serons toujours capables d'aimer le bien, de servir Dieu et d'exprimer la Vie éternelle. Dans tous les cas, notre premier devoir est d'être un véritable témoin de Dieu et de l'homme, “un ouvrier sans reproche.” Que notre travail soit celui de l'avocat, du professeur ou du charpentier, il doit toujours se régler sur ce même modèle.
Le progrès nécessite parfois un changement d'occupations. Dans ce cas, il est bon que les pensées et les affections ne soient pas liées au passé jusqu'à nous empêcher de revêtir une nouvelle charge. Le changement sera facile et naturel pour qui considère l'expression de la puissance et de l'intelligence divines comme étant la partie vitale, la substance réelle de sa vocation.
En réalité, on ne choisit donc pas sa vocation, mais on obéit à l'appel divin; car Dieu appelle chacun,— homme, femme et enfant,—à exprimer ouvertement Son infinie bonté, Sa puissance, Son amour et Sa beauté. Il faut pour cela que Dieu occupe la première place dans nos pensées, dans nos affections et nos désirs; il faut que toutes les activités humaines se soumettent à cet idéal chrétien. Heureux qui peut apprendre de bonne heure cette leçon conduisant à la joie, au succès, et à des progrès illimités!
Dans la première allocution qu'elle prononça à L'Église Mère, le 26 mai 1895 (Miscellaneous Writings, p. 110), notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, donna à tous les adhérents de la Science Chrétienne, y compris les jeunes gens, ce conseil inspiré: “Mes enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous,— comme enfants plus encore que comme hommes et femmes: il a besoin de votre innocence, de votre désintéressement, de votre affection fidèle, de vos vies sans souillures. Vous devez aussi veiller et prier pour que ces vertus vous soient conservées dans leur pureté, et que vous ne les perdiez point au contact du monde. Y a-t-il une ambition plus élevée que de maintenir chez vous ce que Jésus aimait, et de savoir que votre exemple, bien plus que vos paroles, sert de morale au genre humain?”
