La Science Chrétienne révèle la sublime vérité concernant l'Entendement et l'homme. C'est la loi de Dieu rendue évidente par la découverte de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne et révérée Leader du mouvement. Parce qu'ils désirent sincèrement faire honneur à ses enseignements, les Scientistes Chrétiens s'efforcent d'avoir toujours et en toutes circonstances le maintien calme et ordonné qui inspire le respect, afin que leur vie atteste le saint caractère de la religion qu'ils professent.
Cette norme de conduite contribue aux progrès de l'individu, et par conséquent du mouvement de la Science Chrétienne, comme le laisse entendre Mrs. Eddy lorsqu'elle constate “combien de temps et de travail sont encore nécessaires pour établir les opérations imposantes de la Science Chrétienne” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 464). La pensée et l'action conformes aux “opérations imposantes de la Science Chrétienne” ont été et continueront d'être essentielles à l'établissement de cette Science en tant que loi définitive de tous les peuples; et ce fait est attesté par la position actuelle de la Science Chrétienne dans le monde entier.
Il n'y a guère de qualité plus digne d'être cultivée que le calme, la pondération qui se manifeste en paroles et en actes jusque dans les moindres détails de la vie journalière. Lorsqu'elle résulte de l'application de la Science Chrétienne, cette sérénité scientifique et constante ne ressemble ni au stoïcisme, ni à l'indifférence qui nous rendrait insensibles aux conditions inharmonieuses. C'est la compréhension spirituelle du fait que le tendre Père est infiniment capable de soutenir et de protéger Ses enfants.
Aux prises avec la maladie, la pensée troublée, inquiète et anxieuse trouvera le calme et la confiance dans le sentiment de la présence et du pouvoir de Dieu. Au sein du tumulte produit par le témoignage des sens trompeurs, le cœur peut ressentir un calme bienfaisant. Si l'erreur semble nous assaillir soudain avec violence, nous pourrons toutefois demeurer calmes et confiants, conscients de la suprématie et de la totalité du bien, car cette compréhension bénit l'homme et l'affranchit des liens de la crainte. Dans ces moments-là, le néophyte en Science Chrétienne peut lui aussi appliquer immédiatement sa compréhension actuelle de la Vérité, et se reposer dans l'assurance que la maladie et le péché qui prétendent être réels sont purement hypothétiques, puisque l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu excluent la présence ou la puissance du mal.
Dans les affaires, le fait de reconnaître que Dieu gouverne Sa création d'après une loi et un ordre immuables, permet au disciple d'agir avec calme dans les moments les plus difficiles, et de garder intacte la vision de son but. Paul donnait aux Thessaloniciens cet excellent conseil: “Nous vous prions... de mettre votre honneur à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires.” Ainsi, par la prière et la démonstration, nous verrons plus clairement que l'erreur ne possède point d'intelligence et ne saurait porter atteinte à l'harmonie de l'enfant de Dieu, troubler une activité normale ou bouleverser une organisation bien équilibrée.
Dans les différentes branches de leur activité, les membres des églises filiales s'efforcent de garder en pensée et en action l'attitude égale et pondérée qui doit caractériser ceux qui portent le titre de Scientistes Chrétiens. Ils assistent régulièrement aux cultes du dimanche et du mercredi soir, et remplissent simplement leurs fonctions respectives; ils cherchent à être assez purs pour laisser passer la lumière de la Vérité, afin que leurs prières silencieuses guérissent et délivrent. Dans les assemblées, ils modèrent leurs expressions et leurs gestes lorsqu'ils s'adressent au président; et vis-à-vis des autres membres, ils font preuve de courtoisie et d'égards, même si, en conscience, ils ne peuvent être d'accord avec la majorité sur tous les points en question. “Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre”: ce conseil de Paul est certainement aussi opportun aujourd'hui qu'il l'était à l'époque des Corinthiens.
Chez lui comme dans le monde, le Scientiste Chrétien gardfe dans sa conduite et dans ses discours un calme qui inspire la confiance. Il sait que le penser juste, s'exprimant par un maintien correct, est l'armement céleste du chrétien qui ne manie pas l'épée matérielle; que le décorum et la dignité naturels à un homme et à une femme distingués, caractérisent toujours les personnes vraiment religieuses. Dans tous nos rapports avec autrui, sachons que le désaccord peut être surmonté, car les enfants de l'Amour divin demeurent dans l'unité et dans l'harmonie. S'il s'agit de résoudre un problème, l'effort fait pour exprimer la patience, la considération, la persévérance et la fermeté alliée à la douceur, produit généralement de bons résultats.
La pensée qui respecte les bienséances est humble, douce, miséricordieuse, et n'oublie jamais la Règle d'Or. Pleine de tact et d'égards, c'est "la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un si grand prix devant Dieu." Elle n'est jamais arrogante, hautaine, cruelle ou sévère. Elle vient du cœur; elle entre dans nos expériences par la démonstration, par les victoires remportées sur un faux sens d'agitation ayant sa source hypothétique dans la volonté personnelle, le mécontentement et la crainte — déflexions apparentes qui prétendent nier que l'homme est le reflet de Dieu. C'est la manifestation du christianisme, qui nous délivre heureusement des regrets causées par des actions ou des paroles irréfléchies et déplacées.
Dans tous les domaines de la vie des hommes, Jésus-Christ nous montre le chemin. Les Évangiles rapportent qu'immédiatement après sa trahison, malgré les outrages et les persécutions de ceux qui ne pouvaient et ne voulaient pas comprendre sa mission rédemptrice, il put prouver la présence de l'Entendement divin par la guérison instantanée du serviteur du souverain sacrificateur, dont l'oreille droite avait été coupée par l'ardent disciple. A l'heure de son épreuve suprême, il manifesta la sérénité d'une conscience unie au Principe. Il pria pour ceux dont l'ignorance charnelle ne comprenait pas la preuve parfaite qu'il donnait de la spiritualité de l'homme en Science, et demanda pour eux le pardon du Père. C'est ainsi que, par l'exemple autant que par les préceptes, Jésus sert actuellement de guide aux Scientistes Chrétiens, car il démontra cette promesse du prophète Ésaïe: “C'est en revenant à moi et en vous humiliant que vous serez sauvés; c'est dans le calme et la confiance que sera votre force.”
