Au moment où elle avait grand besoin d’être encouragée, une personne reçut le message suivant, qui parvint comme un doux murmure jusqu’à sa conscience: “On doit tirer tout le profit possible de l’école préparatoire de la terre.” Acceptant humblement cette pensée angélique donnée par notre chère Leader, Mary Baker Eddy, à la page 486 du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, la personne qui souffrait comprit que c’était là le seul, l’unique chemin à suivre, et résolut sur le champ de marcher dans cette voie. “On doit tirer tout le profit possible de l’école préparatoire de la terre.” Non seulement on devrait, mais on “doit” tirer profit de cette école!
Ce qui rend la Science Chrétienne si chère à ceux qui l’étudient, c’est sa praticabilité. D’un lever de soleil à l’autre, il n’est pas d’instant où sa Science infaillible ne puisse se démontrer. Au réveil, la première pensée de celui qui s’efforce d’en suivre les enseignements est un pur désir qui s’élance vers Dieu, vers le Père-Mère plein de tendresse; et sa prière est celle du Psalmiste: “Fais-moi éprouver dès le matin ta bonté; car j’ai mis en toi ma confiance. Montre-moi le chemin où je dois marcher; car j’ai élevé mon âme vers toi.” Se reposant sur cette promesse: “Avant qu’ils crient vers moi, je les exaucerai; ils parleront encore que je les aurai déjà entendus,”— le Scientiste Chrétien est prêt à se lancer sur les eaux de sa tâche quotidienne; et le penser correct est la seule carte qui puisse le guider d’une manière sûre au cours de ce voyage. Certes, les eaux sont quelquefois orageuses et en furie; mais le Scientiste Chrétien entreprend son travail d’un cœur intrépide. Les tentations peuvent se présenter à droite et à gauche: celles qu’on pourrait appeler les grandes tentations,— peut-être le péché latent, l’indolence mentale, la maladie ou le découragement; ou les tentations plus subtiles,— l’impatience, un sens de dénuement ou de tension dans ses rapports avec son prochain, et ainsi de suite. Cependant, muni des armes toujours présentes de l’Entendement, qui sont les idées spirituelles comprises et utilisées, l’étudiant part courageusement pour la bataille, car il est d’avance sûr de la victoire.
Il faut une pénétration spirituelle bien nette et beaucoup de patience pour plonger les regards dans son propre cœur afin d’y séparer le bien du mal; pour distinguer entre le penser vil ou erroné de l’entendement mortel et la saine douceur du penser juste. Celui qui étudie la Science Chrétienne sait qu’on “doit tirer tout le profit possible de l’école préparatoire de la terre;” que pour apprendre une leçon nécessaire, rien ne vaut le moment présent, et que la temporisation ne fera qu’augmenter le développement des mauvaises herbes qu’il faudrait plutôt déraciner et détruire.
Si des tentations qu’il croyait avoir réfutées et vaincues de longue date frappent de nouveau à la porte de sa pensée où elles cherchent à se faire admettre, celui qui étudie la Science Chrétienne s’adressera-t-il des reproches ou cédera-t-il au désespoir? Ne se souviendra-t-il pas plutôt que notre Conducteur, Christ-Jésus lui-même, passa par des expériences de ce genre? Touchant l’épreuve de notre Maître au désert, l’Évangile selon saint Luc rapporte que “le Diable, ayant achevé de le tenter de toute manière, se retira de lui jusqu’à une autre occasion.” “Prenez courage,” disait Jésus; “j’ai vaincu le monde!” C’est en appliquant à nos problèmes d’une manière constante et ferme le pouvoir de la Vérité, que nous tirons de notre école préparatoire “tout le profit possible.”
Les frottements, les difficultés et les rigueurs de cette école ne peuvent s’adoucir ou s’atténuer que par une patience individuelle toujours renouvelée, par un amour inépuisable, par un courage qui ne se laisse point abattre; ces qualités nous aident à maintenir nos individualités en tant que réflexion parfaite de notre Père-Mère Dieu, en gardant notre conscience sans tache pour que la glorieuse lumière de Dieu éclaire tous nos pas, et en élevant sans cesse nos pensées jusqu’à la contemplation des perfections éternelles.
Il n’est donc pas étonnant qu’après chaque journée remplie d’efforts sincères pour atteindre à la purification mentale et de bonnes pensées traduites en paroles encourageantes et en actions utiles, l’étudiant de la Science Chrétienne mette avec confiance sa main dans la main protectrice du Dieu plein d’amour, pour chanter avec le Psalmiste: “Je me coucherai en paix et je m’endormirai aussitôt; car même quand je suis seul, ô Éternel, tu me fais reposer en sécurité.”