C'est le cœur plein de gratitude que je voudrais témoigner des merveilleuses guérisons que j'ai eues par la Science Chrétienne.
Il y a quelques années, je souffris d'une violente maladie d'estomac qui, à chaque accès de douleurs, me procurait une hémorragie. Je demandai aussitôt l'aide médicale, et toutes les fois que j'y recourus on m'emmena dans un hôpital, où les docteurs essayèrent de me guérir au moyen de poches de glace et d'un jeûne sévère; mais le mal empirait d'année en année. J'avais déjà consulté dix-huit docteurs. Mon dernier séjour dans un hôpital fut en janvier 1926; mais comme on ne pouvait m'opérer parce que j'étais trop faible, je demandai mon renvoi. J'allais même plus mal, et pendant six semaines je vécus d'eau, ne pouvant retenir autre chose. Finalement, je résolus de retourner chez mon médecin et de lui demander de me recommander à un chirurgien, car d'après mes violentes douleurs et la réserve de tous les docteurs, je comprenais très bien que je souffrais d'un cancer à l'estomac.
Le médecin demanda aussitôt quand le chirurgien pourrait m'examiner, et trois jours plus tard le verdict me fut communiqué. Je devais aller tout de suite à l'hôpital, dans le département de la chirurgie, et plus tard à la clinique universitaire. Le docteur ne voulut pas m'accorder un jour de plus à la maison avec ma famille, car, disait-il, le professeur de chirurgie m'attendait à trois heures après-midi. Comme ma femme me conduisait à l'hôpital, nous dûmes passer devant la maison de ma tante. Sans aucun but prémédité, nous entrâmes et lui racontâmes que j'étais en route pour l'hôpital afin de subir une opération. J'ignorais que ma tante se rattachât à la Science Chrétienne, et je ne connaissais rien moi-même de cet enseignement. Elle m'annonça que si je croyais encore en Dieu, je pouvais obtenir du secours et qu'elle m'accompagnerait volontiers sans tarder chez une praticienne de la Science Chrétienne. Toutefois, je ne pus me décider tout de suite, parce que j'étais sincèrement attaché à l'église luthérienne depuis treize ans; j'avais même présidé les réunions de prières; et cependant, mes souffrances avaient été terribles, et je ne savais pas ce que j'avais fait pour mériter cette punition. Finalement, je me dis que, puisque j'avais consulté dix-huit docteurs qui n'avaient pu me secourir, je pouvais bien mettre la Science Chrétienne à l'épreuve, car elle ne pouvait du moins me faire aucun mal. Je renvoyai ma femme et notre petit garçon à la maison; ma tante se prépara et nous allâmes aussitôt chez cette dame afin de la trouver chez elle. Comment j'y arrivai je n'en sais rien, car la douleur était insupportable et je pouvais à peine me tenir debout ou m'asseoir. Cette chère praticienne me reçut fort affectueusement.
Après quelques minutes d'entretien ma tante sortit, et la praticienne commença aussitôt à me traiter par la Science Chrétienne. Quelques instants après, lorsqu'elle me congédia, je me sentais un peu mieux. En descendant l'escalier, j'eus une curieuse sensation par tout le corps, et je touchai, frappai même, l'endroit où je n'avais pu supporter la moindre pression: la douleur avait complètement disparu. La reconnaissance me fit verser une larme, et je retournai vite chez ma tante, afin d'exprimer la gratitude que je lui devais de m'avoir montré le chemin conduisant à la Science Chrétienne. Alors, ayant essayé de prendre quelque nourriture, je mangeai non seulement une tranche de pain, mais quatre morceaux sans aucune douleur. Un moment après, je quittai ma tante et rejoignis ma famille. Je revins joyeusement vers ma femme et m'écriai avec allégresse: "Dieu m'a guéri, et, au lieu d'aller à la salle d'opération, demain je retourne au travail!" Foudroyée, ma femme me regardait avec étonnement et ne pouvait me croire. Le lendemain, chacun fut surpris de me revoir à mon travail, que je pus faire sans aucune difficulté.
Puisse ce témoignage venir en aide à beaucoup de ceux qui, découragés et tourmentés comme je l'ai été, ressemblent à des voyageurs fatigués cherchant un moyen de soulagement. Je suis reconnaissant à Dieu de cette belle et prompte guérison, et j'ai de la gratitude envers notre vénérée Leader, Mary Baker Eddy, relativement au don qu'elle a fait au monde — la vérité démontrable qui guérit toutes nos maladies et nous délivre de tout mal.
Dresde, Allemagne.
