On prend rarement le temps de considérer le fait que toutes les pensées, tous les actes, sont gouvernés par une loi. Une question sérieuse en découle: ce contrôle est-il exercé par la feinte loi du soi-disant entendement mortel, ou le penser individuel est-il dirigé par l'infaillible loi de la Vérité? Cette question révèle aux Scientistes Chrétiens la nécessité d'être bien dirigés, et c'est cette direction que le Manuel de L'Église Mère, par Mary Baker Eddy, nous fournit avec une telle suffisance. Le Psalmiste déclarait: “Ta parole est un flambeau qui guide mes pas, une lumière sur mon sentier.”
Il est généralement admis qu'un vrai concept, une exacte évaluation de la loi divine, nous amènera à comprendre le devoir et la responsabilité des hommes. Les Règles et les Statuts du Manuel furent écrits pour répondre à des demandes spécifiées; ils sont donc d'une application entièrement pratique. Lorsque nous réalisons qu'il fut le résultat de la révélation divine perçue par Mrs. Eddy, ce volume inestimable devient un code indiquant la vraie manière de vivre, traçant le chemin du sens à l'Ame. A l'Article XXX, Section 7, Mrs. Eddy dit: “La Science Chrétienne guérit les malades promptement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est en réalité tout ce que nous affirmons qu'elle est.” Ainsi la base nécessaire à la solution de chaque problème est établie et perpétuée par décret divin.
En examinant le Manuel, nous constatons en outre que les stipulations relatives au développement individuel y sont nombreuses. L'analyse de nos motifs, accompagnée de prière, un vif sentiment de nos responsabilités en tant que Scientistes Chrétiens, joints à la juste reconnaissance de la bonté de Dieu — ces choses sont indispensables au progrès de l'étudiant. S'attacher strictement aux Statuts constitue en fait une armure impénétrable contre les assauts du mal. Une remarque désobligeante, une suggestion de maladie, un accident, ne seront pas acceptés par le travailleur vigilant comme des réalités. De même, son foyer exprimera l'ordre, la simplicité et l'harmonie qui dénotent l'obéissance à la loi spirituelle.
L'extravagance n'a point de place dans l'infini dessein de Dieu. Le Maître nourrit la multitude, et l'abondance fut manifestée de toutes parts, mais sans le moindre gaspillage. Nous nous rappelons bien son conseil: “Ramassez les morceaux qui restent.” Le Manuel déclare (Art. XXIV, Sect. 5): “Dieu prescrit que tous les actes des membres de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, soient caractérisés par la sagesse, l'économie et l'amour fraternel.” Pour maintenir la concorde et l'unité si essentielles au bonheur d'une famille, les droits et les privilèges des individus qui la composent devraient être considérés dans une pensée d'amour. De plus, instruire les enfants avec tendresse dans les vérités de la Science Chrétienne, comme le prévoit expressément le Manuel, est chose de très grande importance. Le développement naturel de chaque enfant ne peut s'effectuer que par cet enseignement soigneusement donné.
Ces statuts divinement inspirés s'appliquent à tous les aspects de la vie. L'homme d'affaires qui est en possession de la loi divine voit, grâce au discernement spirituel, l'irréalité des restrictions embarrassantes de la soi-disant loi économique, aux tendances laborieuses, et il perçoit la vraie marche à suivre. L'obéissance envers le Manuel favorise ainsi un ample amour pour l'humanité, un sincère désir de lui aider. L'étudiant découvre que la Science Chrétienne exige l'observation fidèle de la loi civile et morale, pour protéger chacun de ses pas vers la perfection. La vision du législateur, spirituellement dirigée, surpasse les codes humains pour atteindre à la justice et à la miséricorde divines,— la loi accomplie par l'amour. Consultant fréquemment le Manuel, le membre de l'église est bien guidé; son zèle inspiré pour la Cause de la Science Chrétienne reste toujours vivant; il coopère dans l'amour avec ses compagnons de travail. Si des épreuves surviennent parmi les membres d'une église filiale, la verge de la sagesse suprême, lorsqu'on y a recours, rend impersonnelle l'apparente discorde et la dissipe, réunissant les frères dans les liens du vrai christianisme.
Les mots “disciple” et “discipline” ayant la même racine latine, nous pouvons remarquer tout de suite que l'étudiant qui progresse est celui qui accepte sans murmure le châtiment de l'Amour divin. Ce point est précieusement éclairé par la partie du Manuel intitulée “Discipline” (Article VIII). La réflexion des vraies qualités spirituelles résulte de la correction qui sépare l'ivraie du froment, par l'étude journalière de la Bible unie à celle de Science et Santé avec la Clef des Écritures et des autres écrits de Mrs. Eddy. La vie de Christ-Jésus, comme aussi la carrière de notre Leader, sont des exemples de véritable attachement à la loi divine. Suivre le sentier étroit et resserré tracé par le Maître apporte à tout disciple sérieux une paix et une joie ineffables.
Au temps des patriarches et des prophètes, la verge symbolisait l'autorité divine et la direction juste: ainsi le Manuel indique aujourd'hui le chemin à tous ceux qui, avec des yeux pour voir, ont assez d'humilité et d'obéissance pour suivre cette direction. Notre révérée Leader écrit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230): “Je suis sûre de ceci, c'est que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel augmentera la spiritualité de celui qui y obéit, fortifiera sa capacité de guérir les malades, de consoler ceux qui pleurent et d'éveiller le pécheur.” Le Manuel de l'Église est par conséquent un facteur positif dans l'établissement du royaume des cieux sur la terre.
