J'eus l'heureuse fortune de m'intéresser à la Science Chrétienne à l'âge où je pouvais fréquenter l'école du dimanche pendant quelques années encore, car c'est là que j'acquis la base de mes études ultérieures. Depuis des années, j'avais été sujette à des angines qui, d'ordinaire, me retenaient chez moi pendant au moins une ou deux semaines. Quoiqu'il n'y eût que trois semaines environ que je fréquentasse l'école du dimanche, je sus que faire quand une nuit je me réveillai sentant venir une angine. Je me levai, pris le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, et, après l'avoir lu quelques instants, je me rendormis. Le lendemain matin, j'étais parfaitement bien portante. J'attribue cette guérison à l'enseignement de l'École du dimanche de la Science Chrétienne.
Il y a neuf ans environ, j'eus une guérison qui surprit beaucoup ceux qui en furent témoins. Depuis plusieurs années, j'avais un gros, vilain goitre qui paraissait rebelle au traitement, et qui me rendait toujours plus malheureuse et découragée. Son aspect m'affligeait au point que, pendant un temps, ma famille craignit pour ma raison. Finalement, je cédai à la suggestion de consulter un éminent chirurgien, ayant entendu dire que l'opération serait facile, et pas dangereuse. Mais après qu'il m'eut examinée, le chirurgien déclara que le cas était très grave, que la médecine n'y pouvait rien, et que l'opération, comportant de grands risques, ne pourrait être entreprise que sur ma demande expresse. Il me défendit aussi de faire à pied plus qu'une courte distance à la fois. Vu mon état mental, à mon insu, ma mère demanda tranquillement le secours d'une praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci l'accorda si volontiers et si affectueusement qu'au bout de peu de temps le découragement et l'abattement disparurent comme un nuage, et je fus si entièrement et si complètement guérie que, si ce n'était ma profonde et incessante gratitude d'avoir été si fortement vivifiée, j'aurais peine à croire que j'ai passé par une telle expérience. L'année suivante, j'eus la joie de faire, sans même penser à ce que m'avait dit le médecin concernant la marche, de longues courses assez difficiles, quelques-unes de dix ou douze milles, à travers des collines sablonneuses et d'épaisses forêts. Je suis mariée depuis cinq ans, et nous avons le bonheur d'avoir un beau petit garçon bien portant.
Je suis très reconnaissante pour ces guérisons, et pour de nombreux bienfaits qui, sur le moment, ont peut-être paru peu importants, mais qui, dans la vie quotidienne, ont été d'un grand prix; je suis reconnaissante aussi de la victoire sur bien des craintes, de la disparition graduelle de vilains traits de caractère, et de l'occasion de servir dans la grande Cause de la Science Chrétienne.
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