Le plus grand soutien de la loi morale qui ait jamais vécu sur la terre fut Christ-Jésus, et cela parce que, mieux qu'aucun autre, il connaissait la loi spirituelle, et en démontra le pouvoir. Pas un instant durant son ministère, Jésus ne pensa que l'obéissance à la loi morale ne resterait pas obligatoire pour tous les hommes. Personne plus que lui ne fut jamais certain que, sans cette obéissance, hommes et nations doivent périr. De plus, tous les voyants, tous les prophètes de race hébraïque qui avaient précédé le Maître, avaient soutenu la loi morale de Dieu reçue par Moïse sur le Sinaï, de la façon qu'ils la comprenaient eux-mêmes; et fréquents furent les avertissements donnés à l'effet de sauver de la destruction ceux qui méprisaient cette loi.
Jésus, fidèle à la loi morale dans sa propre vie, soutenait cette loi pour le bien des autres. Dans son Sermon sur la Montagne, il dit: “Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes: je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir.” Non seulement il soutenait ce qu'on pourrait appeler la lettre de la loi, mais il insistait pour que l'esprit de cette loi soit fidèlement observé. Cela ressort clairement de son allusion au sixième commandement: “Tu ne tueras point.” Les hommes, déclara-t-il, doivent non seulement obéir à ce commandement pris au sens littéral, mais ils doivent l'accomplir même jusqu'à éviter la colère, passion qui les priverait de la raison et les précipiterait dans des actes de violence criminelle.
Mais, tandis que Jésus enseignait la valeur de la loi morale et insistait pour qu'on y obéît, il fut aussi le principal avocat de la loi spirituelle. Nul ne peut étudier ses paroles, contenues dans les Évangiles du Nouveau Testament, sans être convaincu de son intention, qui était de communiquer au genre humain cette vérité: une compréhension de la loi spirituelle y compris l'obéissance à cette loi, inclut la conformité à la loi morale. Jésus résuma les dix commandements lorsqu'il répondit au scribe que “le premier de tous les commandements” exige que nous ayons envers Dieu la mesure la plus complète d'amour consacré, et le second, que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes. Peut-il y avoir le moindre doute que, si l'on était fidèle à ces commandements du Maître, on serait fidèle à la loi morale tout entière? Le christianisme tel que Jésus l'enseignait et le vivait, est basé sur la loi spirituelle de l'Amour, loi spirituelle qui l'emporte sur la loi morale sans jamais annuler celle-ci.
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