La Science Chrétienne présente l'humilité comme étant une qualité favorable à la domination sur le mal, jamais soumise à ce dernier, car celui qui est vraiment humble cherche à prouver l'omnipotence de Dieu, le bien, en tout temps; il cherche, en reconnaissant qu'il n'y a qu'un Entendement, à amener “toutes les pensées captives à l'obéissance du Christ.” Par conséquent, ainsi qu'on le voit, l'humilité et la croyance à la maladie sont incompatibles, car l'humilité n'admet comme réelles que l'harmonie et la sainteté de Dieu, et elle cherche à prouver que tous les dons spirituels, y compris la santé, sont parfaitement et continuellement exprimés par l'homme, Sa ressemblance. L'humilité spirituelle et l'impureté sont également incompatibles, car l'humilité reconnaît que Dieu est Principe divin, et elle est par conséquent forcée de rejeter comme irréels tant les craintes que les présomptueux péchés du prétendu entendement charnel.
A la page 354 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy écrit: “L'expérience montre que l'humilité est le premier pas dans la Science Chrétienne, où tout est gouverné, non par l'homme ni par les lois matérielles, mais par la sagesse, la. Vérité et l'Amour.” Quel est l'étudiant de la Science Chrétienne qui n'aspire pas à être divinement gouverné à chaque instant de la journée? Sans cesse sentir dans sa conscience l'empire de la Vérité et de l'Amour, c'est se protéger contre les assauts de la maladie et du péché, de l'accident, du chagrin et de la discordance en général. Cette protection est en même temps un préservatif, parce qu'elle exclut toute erreur de la pensée. Les croyances mortelles discordantes sont dès maintenant étrangères à la Vérité et le seront toujours. Elles ne touchent jamais l'homme réel, le reflet de Dieu, car elles ne touchent pas Dieu, le bien. Tout ce qui n'émane pas de Dieu est évidemment inconnu de Dieu; par conséquent le mal est à jamais exclu du domaine de la conscience réelle. Au moyen de cette qualité: l'humilité, on gagne l'affranchissement de toutes les influences mentales erronées, de la domination personnelle, de l'assujettissement aux prétendues lois d'hérédité, car l'humilité ne se soumet qu'au gouvernement du Principe divin, l'Amour. C'est une qualité attentive qui fait naître la foi, la patience, la sérénité et le courage.
L'humilité est enfantine et sans souci. Un sentiment d'oppression indique qu'on ne s'appuie pas suffisamment sur Dieu et ne reconnaît pas qu'il est une source continue de sagesse, d'intelligence, de force et de vraie initiative. De même, celui qui se laisse aller à l'anxiété s'inquiète parce qu'il se repose sur lui-même et sur ce qu'il prend pour ses propres qualités limitées ou défectueuses. Par conséquent, l'humilité révèle que l'anxiété est une phase de la méfiance et de l'égoïsme mortels. Mais l'orgueil et la crainte sont chassés dans la mesure où l'humilité dévoile la coexistence de Dieu et de l'homme, et la parfaite coopération entre l'Entendement et ses idées. Non seulement l'humble se confie lui-même à l'Entendement libéral qui crée et conserve toute création, mais il lui confie aussi ceux qui, humainement parlant, semblent dépendre de lui. Ceci le met en état de remplir ses devoirs humains consciencieusement, mais sans s'inquiéter.
Lorsque saint Paul eut la vision de sa vraie filialité, l'orgueil et l'arrogance d'autrefois durent céder devant l'humilité et une domination nouvellement née, qui reposaient sur le Principe divin, non la personne. Sans nul doute il avait bien des choses à apprendre et d'autres à désapprendre, car il parle de servir “le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves auxquelles m'exposaient les embûches.” Dans toutes ses luttes humaines contre la tentation, l'humilité se range du côté de Dieu avec persistance et courage, obéit à la direction la plus élevée, poursuit la course qui, ainsi qu'on le voit, est le plus près de la vérité, et laisse toujours le résultat à l'unique Entendement. L'humilité est prompte à entendre et à écouter le conseil du Principe divin, et elle est reconnaissante tant avant qu'après chaque évidence de l'empire de la Vérité et de l'Amour.
L'humilité sait que toute qualité, toute caractéristique de l'homme a son origine en Dieu, le bien; que l'effet est à jamais renfermé dans la seule cause et que de l'Entendement divin naissent des désirs légitimes, et aucun autre. Est-il étonnant alors que notre Leader écrive (id., p. 365): “Nourrissez l'humilité, ‘veillez,’ et ‘priez sans cesse,’ autrement vous vous égarerez dans le chemin de la Vérité et de l'Amour. L'humilité n'est pas officieuse: elle n'a pas le temps de se mêler des affaires d'autrui, l'envie ne trouve pas de place en elle, elle ne peut passer son temps à des paroles oisives, à de vains amusements, et à tous les autres voies et moyens du sens personnel.”
Celui qui est humble ne nourrit qu'un seul but dans son cœur, c'est de glorifier le pouvoir de Dieu, précisément comme le fit le Maître. L'humilité fait naître la loyauté envers l'unique Dieu et envers Son reflet, l'homme.
Combien il nous semblerait difficle d'atteindre le but de la perfection si nous ne reconnaissions pas humblement que l'œuvre de Dieu est faite et ne peut jamais être défaite! Tout Scientisie Chrétien a besoin de nourrir l'humilité, car, grâce à cette qualité on pourra toujours communier avec Dieu et puiser dans le cœur de l'Amour exactement la force et la sagesse qui forment une parfaite défense contre les tentations de l'entendement charnel. L'humilité est sans crainte, car elle demande à l'Esprit, non à la matière, la santé, l'intelligence et la patience nécessaires.
Quelle détresse et quelle inquiétude s'épargne le Scientiste Chrétien; il le fait dans la mesure où il se confie à l'Entendement; car “l'homme,” écrit notre Leader à la page 119 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, “n'est que l'humble serviteur de l'Entendement paisible.”
