Bien des étudiants sincères, affectueusement reconnaissants de tout ce que la Science Chrétienne leur a apporté, sont désireux et disposés à servir dans un des nombreux départements que prescrit la Cause qui nous est si chère. Ils se rendent compte que l'utilité future de la Science Chrétienne pour l'humanité dépend du développement ordonné des activités de la Cause. Si Mary Baker Eddy, la bien-aimée Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, n'avait pas entouré cette Cause d'une sagesse divinement inspirée, aujourd'hui, un grand nombre d'entre nous qui avons ressenti les preuves de la bienfaisance de cette Science seraient encore dans les ténèbres. Lorsque notre gratitude devient plus grande que notre amour de la paresse ou du bien-être, les canaux de service s'ouvrent à nous. Le privilège d'enseigner à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne est gros de bénédictions. Il est vrai que nous ne pouvons recevoir sans donner; et il est également vrai que nous ne pouvons donner sans recevoir.
Le contact immédiat avec la pensée de l'enfant met en lumière ce que Christ-Jésus voulait dire lorsqu'il engageait les hommes à devenir comme de petits enfants. Quand on étudie ces passages de la Bible, les deux Concordances, l'une pour Science et Santé avec la Clef des Écritures et l'autre pour les écrits de Mrs. Eddy, aident merveilleusement à découvrir ce que dit notre Leader concernant les enfants et la jeunesse. Le moniteur apprendra bien des leçons précieuses de cette façon.
Quelqu'un qui avait eu l'habitude d'enseigner à l'école du dimanche d'une autre dénomination chrétienne, et qui avait beaucoup recouru aux soi-disant leçons auxiliaires, éprouva tout d'abord en entreprenant le travail de l'École du Dimanche de la Science Chrétienne un sentiment de perte. En prenant aussitôt le Manuel de L'Église Mère et en étudiant les pages 62, 63 et 127, elle a néanmoins trouvé que ces pages renfermaient une instruction suffisante pour l'enseignement, si celle-ci était suivie avec une affectueuse obéissance.
Elle vit bientôt que si le moniteur reflète la fidélité et la ponctualité en se rendant à l'école du dimanche, il encourage une conduite également correcte de la part des écoliers. La Science Chrétienne représente plus que ne le font d'autres religions. Aussi demande-t-on davantage de ses adhérents. Les écoliers ont le droit de s'attendre à la politesse, à la bonté et à l'affectueuse compassion de la part des moniteurs. Bien des écoliers viennent d'intérieurs où il n'est jamais question de la Science Chrétienne, avec laquelle ils n'ont aucun contact, si ce n'est par l'intermédiaire de l'école du dimanche. Combien il est nécessaire, alors, que le moniteur soit à sa place à temps pour recevoir les écoliers avec bienveillance lorsqu'ils entrent dans la classe! Il arrive parfois que des problèmes embarrassants pour l'écolier se résolvent dans l'intervalle avant que l'école se rassemble. Si le moniteur est présent et qu'il a fait un travail mental intelligent, le babil ou bavardage ne peut pénétrer; et s'il ne pénètre pas, on n'aura pas besoin de le censurer plus tard. En commençant à suivre l'Ordre des Exercices (Manuel, p. 127), les enfants et les moniteurs peuvent coopérer en chantant joyeusement les cantiques. En bien des circonstances une connaissance des paroles de nos cantiques a apporté une guérison instantanée. Combien il est nécessaire, alors, que chacun de nous se familiarise avec notre recueil de cantiques!
On remarquera que Mrs. Eddy se sert des mots: "Le Texte d'Or récité par les enfants" (Manuel, p. 127). Cela ne veut-il pas dire, peut-être, qu'il ne suffira pas de lire ces textes, qu'il faudra les apprendre par cœur et les réciter? Combien il est important de se rappeler les paroles précieuses des Textes d'Or! Quel riche grenier où l'on peut s'approvisionner durant le trajet de la vie!
Le moniteur ou la monitrice ne tarde pas à s'apercevoir que le travail et la préparation mentaux qu'il ou elle fait fortuitement amène des résultats fortuits dans le travail de la classe. D'autre part, lorsqu'un travail est fait avec soin, avec sincérité et dans la prière pendant la semaine, quelle période joyeuse et utile pourra être l'heure passée à l'école du dimanche, tant pour l'étudiant que pour le moniteur! Qu'il est sage d'avoir soumis, dans une grande mesure, l'application de la méthode de l'enseignement de l'école du dimanche à la démonstration du moniteur! A mesure que nous progressons dans le travail, il se déroule de nouvelles et bonnes idées; et si nous sommes affectueusement et humblement disposés à être instruits par Dieu, nous n'avons jamais besoin de craindre de manquer de sagesse pour apporter à la classe ce qu'il lui faut. Tous les besoins sont mentaux, il faut veiller à ce qu'ils soient remplis dans l'Entendement. Les comparaisons relatives à l'enseignement ne sont pas sujettes à être bienfaisantes, attendu qu'il n'est pas toujours sage d'appliquer à telle classe ce qui convient à telle autre. Cependant, dans la mesure où nous attendrons avec calme que l'inspiration de l'Amour divin forme le vrai concept dans notre pensée, nous progresserons dans le mode et le système d'enseignement; car à titre d'enfants de Dieu, de l'Entendement divin, nous reflétons l'intelligence divine. Ce n'est pas notre classe; c'est une classe dans une École du Dimanche de la Science Chrétienne; et si nous nous libérons, si nous nous défaisons du sentiment que c'est notre classe, la guérison s'effectue, il se produit chez nous un sens plus illimité du bien, nous avons en tant que moniteur une plus grande perspicacité.
Il semblera peut-être au moniteur qu'un certain membre de la classe soit rebelle. Alors il est probable qu'il se glissera une pensée suggérant que cet écolier serait mieux placé ailleurs. Le neuvième commandement nous aidera en ce cas: "Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain." Le moniteur devrait se rendre compte du fait qu'aussi longtemps que l'on permet à la contrefaçon de demeurer dans la pensée, on aide à édifier un sens erroné de l'homme. Donc, le premier pas pour obtenir la guérison doit se faire dans la pensée du moniteur, il doit voir que le moi réel de l'enfant n'a qu'un Père, qu'un Dieu, qu'il n'a que l'héritage du bien, et qu'il ne reflète que la vraie action mentale. Si la lutte semble longue au sens humain, la victoire relève doublement le moral et est doublement glorieuse lorsque la patience a accompli "parfaitement son œuvre."
La classe dans laquelle ont régné l'obéissance, l'amour et l'harmonie pendant la période d'instruction se range promptement pendant que l'école se rassemble. Il n'y a ni traînerie, ni désordre à la clôture des exercices en raison de ce qu'on se prépare à sortir, mais le moniteur et les écoliers sont désireux de se joindre aux autres pour chanter le dernier cantique et de se tenir tranquilles pendant qu'on lit cette grande dénégation de toute erreur: "L'exposé scientifique de l'être," à la page 468 de Science et Santé. Pareille expérience qui se répète chaque dimanche est une grande bénédiction spirituelle pour quiconque fait le trajet du sens à l'Ame, elle est bienfaisante et profitable tant pour les écoliers que pour le moniteur. Ces enfants seront parmi les Scientistes Chrétiens de l'avenir; et si notre travail s'accomplit fidèlement, lorsque leur expérience sera terminée à l'école du dimanche, les écoliers prendront probablement leur place comme membres actifs de l'église. Notre Leader a dit avec raison à la page 9 de Pulpit and Press: "Ah! enfants, vous êtes les remparts de la liberté, le ciment de la société, l'espérance de notre race!"