Au bord de la belle rivière Dix, dans l’État de Kentucky, on a fait dans l’art de l’ingénieur mécanique un tour de force qui a donné à réfléchir, pour le moins, à un étudiant de la Science Chrétienne. A certain point, entre deux rochers escarpés, on a construit une digue si gigantesque que la force qui en ressort sert à des projets commerciaux, non seulement dans le Kentucky, mais encore dans des États avoisinants.
Deux ans après que le travail eut commencé, cette digue était toujours en voie de construction, et l’on n’en voyait pas encore la fin. D’énormes pelles mues par la vapeur empoignaient encore d’innombrables tonnes de rocher et de gravier, devant remplir des wagons de chemin de fer et être déchargées dans le lit de la rivière contre le grand mur de béton qui s’étendait déjà d’une rive à l’autre. Lorsqu’on observa d’en haut le travail qui se faisait, et que l’on vit les constructeurs se mouvoir de tous côtés comme des fourmis infatigables; lorsqu’on remarqua l’interminable réseau compliqué de chemins de fer avec leurs trains qui allaient et venaient sans cesse, et que l’on se rendit compte de tout ce qu’il restait encore à faire, au bout de deux ans de travail incessant, on fut tellement impressionné par la grandeur de l’entreprise que l’on exprima souvent cette pensée: “Que tout ce travail est lent!”
Celui qui, soucieux et las, vient de se tourner vers la Science Chrétienne pour y trouver du soulagement, aura peut-être de temps à autre la même pensée, si les conditions inharmonieuses dont il désirait être soulagé ne semblent pas céder aussi vite qu’il l’avait espéré. Quand bien même le praticien et le patient s’attendraient tous deux à une prompte guérison, qu’aucun des deux ne perde courage si dans certains cas elle semble tarder à se faire. La Parole de Dieu a été énoncée, et elle est à l’œuvre, guérissant et bénissant, alors même que le témoignage des sens affirmerait volontiers le contraire. Il faut s’attacher avec persistance à la vérité, continuer à mettre en pratique tout ce que l’on en comprend déjà, être sans cesse reconnaissant du bien que l’on a déjà reçu et positivement refuser d’écouter aucun des arguments de crainte, de doute, ou de découragement, qui s’opposeraient, si c’était possible, à la continuité ordonnée et constructive de la guérison.
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