Je suis profondément reconnaissante à Dieu de ce que j’aie trouvé la vérité qui affranchit, et je suis surtout heureuse d’avoir cette compréhension qui me révèle journellement le sens de ces paroles de Jésus: “Je ne puis rien faire de moi-même,” et “Le Père, qui demeure en moi, c’est lui qui accomplit ses propres œuvres.”
La Science Chrétienne entra dans ma vie il y a onze ans, mais ce n’est que depuis quelques années que j’ai pu appliquer la vérité avec efficacité. Depuis ma plus tendre enfance j’avais aspiré à connaître Dieu, cependant ma vie avait été dure et pénible, car j’étais toujours malade moralement et physiquement, quand bien même j’essayais de manifester le Christ, la Vérité. Je compris aussitôt que le penser erroné est à la base de toute maladie, mais je ne me rendis pas compte que c’était le sens personnel qui tâchait de vaincre des pensées de crainte, de responsabilité, de douleur, de faiblesse, de sensibilité et de mort; que c’était ce sens personnel qui essayait de trouver l’idée-Dieu dans l’amour envers mon prochain et envers moi-même; je ne vis pas qu’essayer de vaincre les fausses conceptions, les maux et les erreurs en les autres ainsi qu’en moi-même, c’était mal orienter la pensée, attendu que je n’avais pas reconnu que j’acceptais quelque chose et cherchais à améliorer quelque chose que Dieu n’avait jamais créé.
Je vois clairement maintenant qu’en bonne logique, je ne pouvais de moi-même surmonter toutes ces difficultés, et maintes et maintes fois j’avais échoué dans la lutte ardue. Je suivis le traitement de la Science Chrétienne pendant longtemps, et la praticienne qui s’occupait de moi, tâcha de me rapprocher de Dieu en usant de compassion, d’amour et de patience. Un jour, pendant cette période, elle me fit comprendre que la meilleure manière de soutenir la Vérité serait d’essayer de moins faire de moi-même, que je devrais remettre à Dieu mon ardent et sincère désir de Le connaître, car l’enfant de Dieu ne pouvait rien faire de lui-même, que le Père avait déjà accompli le travail à la perfection, qu’Il le révélait constamment, et que mon travail consistait à m’en rendre compte.
Ces paroles furent pour moi comme les premières lueurs de l’aurore, qui précèdent la gloire du jour. Au début, la lumière, à peine perceptible, cachée par les sombres nuages du découragement, semblait parfois bien faible, étant donné les luttes par lesquelles j’avais passé; cependant, aux heures plus ensoleillées, j’éprouvais de la reconnaissance en constatant que la Vérité se révélait graduellement à moi. Je vois clairement maintenant que, sans mon intervention, Dieu a développé en moi la confiance en Lui et l’amour pour Lui, ainsi que la force spirituelle, au fait, ce que j’avais ardemment désiré! Mon devoir était de le savoir et de l’accepter. Ayant le cœur content, léger, et le sentiment intime que j’étais affranchie, je fus à même de ressentir ma filialité avec le Père. Comme conséquence de la pensée illuminée, je commençai à aimer Dieu intelligemment et à Lui obéir. En mettant en pratique ce mode correct de penser, d’abord tout à fait inconsciemment, j’oubliai que je tâchais de m’améliorer. Je vis ainsi le vrai “moi” uni au Père, et dans la mesure où je me rendis compte de ma véritable relation à Dieu comme étant Son idée, tous mes maux disparurent.
Il y a quatre ans environ j’avais le grand désir de savoir ce que c’est que d’être tout à fait bien portante, car jusqu’alors je n’avais jamais connu ce qu’on appelle une bonne santé. Aujourd’hui on me demande souvent quel système de guérison a opéré en moi un tel miracle, car une grande anémie, une faiblesse de nerfs, la tuberculose aux deux poumons, et une inflammation extrêmement douloureuse à la vésicule biliaire, guérie en trois jours, et d’autres maux physiques et moraux, ainsi que des difficultés financières ont été vaincus.
Je suis sincèrement reconnaissante à Mrs. Eddy et à toutes les chères gens qui, avec un amour et une patience si dévoués, m’ont aidée le long du chemin du sens à l’Ame, qui paraissait si plein d’épines à un certain moment. Mais je suis infiniment et sincèrement reconnaissante à Dieu de m’avoir donné le privilège de mieux reconnaître de jour en jour, grâce à une compréhension plus élevée de Sa vraie nature, la possibilité de participer à la vraie vie, et d’acquérir ainsi la joyeuse certitude de pouvoir être admise au service de notre Père comme travailleuse utile, sachant avec bonheur que “je ne peux rien faire de moi-même,” et que “le Père, qui demeure en moi, c’est lui qui accomplit ses propres œuvres.”
Zoppot, Dantzig, territoire autonome.
