Dépeindre l'harmonie d'un monde dans lequel les faits spirituels sont reconnus comme étant les seuls qui existent, c'est faire un travail à la fois agréable et profitable. Le fait que l'établissement de cette harmonie dans nos vies est à la portée de chacun a été clairement indiqué et démontré par Christ-Jésus; et Mrs. Eddy a rendu la chose possible dans la Science Chrétienne à l'époque actuelle. Chacun n'a donc qu'à appliquer les règles de la Science Chrétienne pour que l'humanité puisse percevoir l'harmonie de l'Être divin.
Ces règles sont la simplicité même, mais pour les appliquer il faut détruire promptement et avec persistance les anciennes habitudes erronées de penser, s'attacher solidement aux faits spirituels de l'être, et avoir la patience d'attendre que les mauvaises pensées soient remplacées par les bonnes. Ce n'est pas la tâche de l'indolent, qui se fatigue vite et qui essaye de gravir par quelque autre chemin; mais pour celui qui cherche avec sincérité la paix, la joie et le progrès, la justesse même des règles et la persistance même de leur exigence sont à la fois agréables et stimulantes. A la page 233 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy dit: “Que penseriezvous d'un savant en mathématiques qui se plaindrait de l'exactitude des règles, parce qu'il ne voudrait pas travailler suffisamment pour les mettre en pratique? La perfection des règles de la Science Chrétienne est ce qui en constitue l'utilité.”
Aux pages 263 et 264 du livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, nous lisons ceci: “Les formes évanescentes de la matière, le corps mortel et la terre matérielle, sont les concepts fugitifs de l'entendement humain. Ils ont leur durée avant qu'apparaissent les faits permanents de l'Esprit et leur perfection;” et à la page 428, nous trouvons de quelle manière on peut faire paraître cette perfection. Notre Leader écrit: “Dévêtir la pensée de ses faux appuis et de toute évidence matérielle afin que les faits spirituels de l'être puissent paraître,— c'est là le grand achèvement au moyen duquel nous détruirons le faux pour faire place au vrai. C'est ainsi que nous pourrons établir en vérité le temple, ou le corps ‘dont Dieu est l'architecte et le fondateur.’ ”
C'est en cela que consiste le chemin droit et resserré qui conduit à toute la vérité. C'est en cela que consiste le travail réjouissant pour tout moment et pour toute heure, travail qui pourra être aussi vital, étendu, compréhensif, profond et aussi inspirateur que chacun voudra bien le rendre. L'opinion humaine voudrait bien nous faire éluder la question. Elle voudrait que nous en demandions davantage à la fontaine ouverte alors que nous n'avons pas employé ce que nous avons déjà. Elle voudrait nous faire accepter comme vrai uniquement ce qui se manifeste matériellement. Elle voudrait nous faire croire que les conditions matérielles apportent de la joie, et que nous sommes à la merci de pouvoirs qui sont à la fois mauvais et bons.
Ce n'est probablement pas trop s'avancer de dire que dans ce monde chacun acquerrait volontiers la joie, la félicité, la domination, la paix, la pondération, la confiance, la liberté, la vigilance, l'intelligence, l'abondance, l'élévation. Il semblerait donc que la différence entre les diverses manières d'acquérir ces qualités soit le point en litige. Le voleur cherche à s'assurer l'abondance en prenant la substance matérielle pour laquelle quelque autre a travaillé péniblement. Bien des gens tâchent d'acquérir la liberté en méprisant les droits d'autrui. Beaucoup croient manifester le courage au moyen de la force animale.
Le système de la Science Chrétienne est diamétralement opposé à toutes les philosophies et à tous les systèmes matériels relatifs aux moyens d'atteindre à la joie et au pouvoir; car la Science Chrétienne base tout son enseignement sur le fait que nous devons comprendre les vérités de l'être,— gagner les qualités spirituelles auxquelles chacun devrait travailler en dépouillant la pensée “de ses faux appuis et de toute évidence matérielle.” La Science Chrétienne, plus que tout autre système, établit des résultats certains sous la forme de conditions perceptibles et agréables au sens actuel. Elle exige que nous sachions que ces qualités sont éternelles, toujours présentes, et qu'elles viennent de Dieu; elle exige que nous en devenions conscients en dépit de l'évidence matérielle contraire.
Les richesses donnent-elles le sentiment intime de l'abondance? Est-ce que les conditions matérielles contribuent au bonheur par elles-mêmes? La force physique assure-t-elle le courage? On n'a pas besoin d'avoir beaucoup d'expérience pour savoir que le bonheur, le courage et l'abondance sont des possessions plus belles que la matière. Il est évident que la joie est un état de conscience, tout à fait indépendante des conditions matérielles; il en est de même de toutes les autres qualités de Dieu. Pour trouver le bon chemin logique, qui mène directement au bonheur, à la joie, à la santé et à la liberté, il faut s'adresser à la source même,—à Dieu. Grâce à ce moyen nous pouvons prouver ce que dit Christ-Jésus, savoir, que le royaume des cieux est en l'homme, et trouver, ainsi que Mrs. Eddy l'indique, que c'est la foi dans la matière qui cache l'harmonie éternelle.
N'est-il pas aussi logique de croire que, si l'on dépouille la pensée “de ses faux appuis et de toute évidence matérielle,” les faits spirituels de l'être se manifesteront, que de croire que si l'on enlève la saleté d'une maison la propreté paraîtra, et que si l'atmosphère est débarrassée des nuages le ciel paraîtra?
Christ-Jésus n'a jamais pesé l'évidence matérielle dans la balance avec la vérité spirituelle. Il lui suffit d'avoir en main cinq pains et deux poissons pour nourrir cinq mille personnes. Et combien il avait conscience de l'abondance lorsqu'il dit: “Faites-les asseoir”! Sa compréhension spirituelle de l'abondance était assurément perceptible et agréable à la multitude affamée.
Jésus obéissait infailliblement à la règle nette, définie, impérieuse, qui consiste à refuser promptement d'accepter l'évidence des sens et à agir comme si la vie, l'abondance, la vertu et la santé seules étaient vraies. C'est là une règle sur laquelle Mrs. Eddy a fortement appuyé dans la Science Chrétienne. Elle est applicable partut, dans tous les temps, en toutes circonstances et en toute situation, qu'il y ait confusion, haine, injustice, douleur ou manque. L'efficacité de cette règle est prouvée dans la mesure où elle est appliquée promptement et avec persistance; et ses possibilités n'ont aucunes limites. Jésus dit: “Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père.”
