Il y a environ six ans, on me conseilla, avec quelque doute, de lire...

Il y a environ six ans, on me conseilla, avec quelque doute, de lire le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Ce fut le commencement d'une santé et d'un bonheur meilleurs et plus grands que ce que j'avais jamais espéré posséder. Je découvris bientôt dans ce livre l'éclaircissement de beaucoup de problèmes religieux, qui, pendant bien des années, étaient restés sans solution. Le merveilleux sens commun de ce livre me plut, et je voulus y croire. Je résolus donc d'en étudier le contenu à l'aide d'un dictionnaire et de la Bible, et, au cas où je n'y trouverais aucune contradiction avec l'enseignement de la Bible, de fréquenter l'église de la Science Chrétienne de l'endroit, et d'envoyer mes enfants à l'école du dimanche. Par suite de l'étude sérieuse et assidue que je fis pendant quatre mois environ, ma santé générale a été presque complètement restaurée.

Tout me rendait extrêmement nerveuse et craintive, de plus, j'étais loin d'être robuste et énergique. J'étais souvent obligée de rester étendue, j'avais une tarsalgie aux deux pieds, des maux de tête journaliers qui devenaient souvent très violents, et les symptômes d'une maladie organique héréditaire. Mais ce qui me rendait le plus malheureuse, c'était une défectuosité de la vue. Je me servais toujours de l'une des deux paires de lunettes que j'avais, et, cependant, si je cousais, lisais, écrivais, ou m'occupais de quelque autre chose de ce genre, je souffrais beaucoup, et ma famille devait m'épargner tout travail exigeant une bonne vue. Mais ces occupations étaient les plaisirs les plus chers de ma vie. De plus, il ne me semblait pas sage de prendre le tramway ou d'aller seule en ville, étant sujette à des étourdissements qui m'aveuglaient. C'était un cas sérieux d'astigmatisme, disait-on, mais, quelques années plus tard, même la vue de l'œil qui était en bon état s'affaiblit beaucoup. Cette défectuosité de la vue fut complètement guérie au cours de mes études, et il me fut prouvé d'une façon remarquable que je n'avais pas besoin de lunettes. Je ne m'en suis jamais servie depuis ce temps-là, et j'ai pu, avec des forces nouvelles, reprendre mes occupations d'autrefois, et cela aussi sans ressentir ni douleurs ni maux de tête. La plupart de mes autres maux ont été vaincus à ce moment-là, ou peu après, y compris une tendance aux nausées que toute ma vie j'avais eues en voyage.

Je mis plus longtemps à me guérir complètement d'une gorge très délicate. Chaque fois que je souffrais, je demandais l'aide d'une praticienne, et je me mettais à étudier. Presque aussitôt ce mal sembla ne durer qu'un jour ou deux, non des semaines comme autrefois. La crainte d'être atteinte de ce mal me quitta graduellement, et maintenant ma gorge et les conduits avoisinants sont solides et en bon état.