Dès mon plus bas âge, j'aspirais ardemment à quelque chose de mieux...

Dès mon plus bas âge, j'aspirais ardemment à quelque chose de mieux que ce que j'avais. En l'année 1913 j'eus l'occasion de faire un voyage en Amérique. Bien que le climat et le charme de la nature m'aient vivifiée, ils ne m'apportèrent pas la paix et le repos que je cherchais. Accablée par le chagrin et l'affliction, je perdis presque tout espoir qu'il y eût un Dieu. Peu de temps après je fus amenée à la Science Chrétienne. Je fréquentai les cultes du dimanche et les réunions du mercredi soir où se donnent les témoignages qui élevèrent de plus en plus ma pensée. Grâce à ma lecture du livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, et à l'affectueuse aide qu'on me donna dans la Science Chrétienne, j'ai reçu de nombreux bienfaits.

Je conçus bientôt le désir d'aller porter dans mon foyer, à ceux que j'aimais bien, cette vérité concernant Dieu et l'homme. Je revins donc ici il y a plus de trois ans. Grande fut ma joie de trouver qu'on avait déjà établi une église de la Science Chrétienne à Hambourg, et quel avantage j'en retirai! Cependant, je ne tardai pas à être presque accablée par un problème difficile. Mon frère, qui avait fait toute la guerre et qui avait plusieurs fois été emprisonné pendant quelques mois, fut transporté à l'hôpital des aliénés de Friedrichsberg, ayant un dérangement d'esprit. Au premier abord, cet état de choses me semblait tout à fait horrible, et les premières visites que je lui fis n'eurent rien d'agréable. La pensée me vint bientôt que seule la Science Chrétienne pourrait m'aider à surmonter cette erreur qui me paraissait si terrible. J'allai donc vers une chère praticienne de la Science Chrétienne, qui m'encouragea aussitôt et entreprit le travail d'une manière infatigable et bienveillante.

Après cela, j'eus le cœur bien plus léger lorsque j'allai voir mon frère que je trouvai presque toujours calme. Deux mois s'écoulèrent ainsi. Un dimanche que j'eus l'occasion de parler au docteur de l'hôpital, il fit la remarque qu'il s'était fait en mon frère une transformation merveilleuse. Quelques semaines plus tard, lorsque je retournai le voir, son garde vint à ma rencontre et me dit: “Je vais vous amener votre frère.” Combien je fus étonnée quelques minutes plus tard de le voir debout devant moi! Car jusqu'alors je l'avais toujours trouvé au lit. En effet, il se tenait devant moi comme quelqu'un dont les fers avaient été brisés. Ce fut pour moi une grande preuve inexprimable de l'Amour divin, qui me remplit d'une profonde gratitude. Bientôt après, au grand étonnement des docteurs, on le renvoya en parfaite santé. Il a repris son travail depuis plus de deux ans et occupe même la position qu'il avait avant la guerre.