Ayant vu l'annonce d'une conférence de la Science Chrétienne en automne,...

Ayant vu l'annonce d'une conférence de la Science Chrétienne en automne, 1913, je fus si fortement impressionnée que j'eus le sentiment que rien ne devrait m'empêcher d'y assister. Jusqu'alors je n'avais rencontré aucun Scientiste Chrétien, et je n'avais ni entendu dire ni lu quelque chose de bon concernant cette religion; mais je sais que l'Amour divin me guidait, de façon à ce que j'en connaisse quelque peu les enseignements avant la dernière guerre. Cette conférence m'aida beaucoup plus que je ne puis le dire en paroles. J'avais toujours cru que Dieu est Amour, mais je me rendis compte ce soir-là que ceci pouvait être prouvé d'une façon logique. J'en éprouvai une grande joie, car j'entrevis le fait que, en dépit de ce que pouvait essayer de dire le témoignage des sens, l'homme réel est en vérité l'image et la ressemblance de Dieu, et qu'en m'efforçant de vivre dans la connaissance de ce fait, je pourrais journellement devenir meilleure, plus aimante, plus patiente et capable d'accomplir le bien que j'avais si longtemps désiré faire.

Avant cela, j'avais lutté durant cinq ans contre un sentiment de chagrin, et contre bien des souffrances physiques. En un an, ma mère chérie avait passé dans l'au-delà et j'avais aussi perdu mon petit garçon qui n'était qu'un bébé; et, alors que j'étais une jeune femme très bien portante, je devins une malade chronique par suite de lésions internes. A mesure que je lisais le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écrihires, par Mary Baker Eddy, j'acquis une nouvelle conception de la Vie dans sa plénitude et sa félicité, et une lumière nouvelle se répandit sur les vérités sacrées de la Bible et sur la signification profonde de l'enseignement de Jésus. Les maux physiques disparurent dès les premières et joyeuses lueurs de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. Je me rendis compte que l'extrême état nerveux faisait place à la confiance et à la faculté de pouvoir accomplir ce qui avait semblé impossible auparavant; de plus, que la dite dyspepsie nerveuse avait disparu. Plus tard, des névrites me quittèrent aussi. Ces dernières avaient souvent été très aiguës, et, parfois, lorsque la douleur et la faiblesse, qui m'avaient affecté le côté gauche depuis la taille jusqu'aux jambes, m'avaient beaucoup épuisée, je trébuchais et tombais. Par la suite, lorsqu'une praticienne m'eut beaucoup aidée et que je me fus efforcée journellement de mieux connaître la vérité concernant Dieu et la relation de l'homme à Dieu, je fus guérie d'une déchirure interne. La guérison semblait s'effectuer lentement; mais dès que je commençai à lire Science et Santé, la plupart des symptômes et des malaises de ce mal disparurent. Antérieurement, plusieurs docteurs réputés avaient dit qu'alors même qu'une opération me soulagerait, il n'était nullement certain qu'une guérison parfaite s'ensuivrait. Étant donné que j'apprenais à mieux connaître la Vérité, que je suivais journellement de mon mieux les enseignements de notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, et que je m'efforçais d'exprimer de la gratitude et de l'amour, la guérison s'effectua enfin, presque à mon insu. Dieu a été très miséricordieux envers moi; j'ai le désir le plus ardent de servir mes semblables et d'aider affectueusement de donner abondamment,— de même que j'ai reçu abondamment.

Plus tard, vint le moment de l'épreuve, où je compris la sagesse du conseil de notre Leader, que nous trouvons à la page 79 de Retrospection and Introspection, où il est dit: “Réprimez le zèle intempéré,” et je dus en faire l'épreuve en tâchant de mettre tranquillement cet enseignement en pratique, non simplement en paroles, afin d'inviter ceux qui, ainsi que je le sentais, en avaient si grand besoin, à s'y intéresser suffisamment pour désirer apprendre cet enseignement nouveau bien qu'ancien. J'appris que ni l'enthousiasme ni l'amour humain, si grands qu'ils soient, ne pourraient engager les autres à désirer connaître la Science Chrétienne, avant qu'ils soient prêts à l'accepter; j'appris aussi que “notre Père” nous a tous inclus dans Son héritage, et que chacun de nous devra finalement entrer en possession de cet héritage légitime.