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Les Limitations vaincues

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1926


Un beau jour d'été quelques petits enfants faisaient un essai, un essai qui a servi de leçon. Un petit insecte avait grimpé sur une table posée sur la pelouse, et ils avaient crayonné un cercle autour de lui. Ce cercle semblait à la petite créature une barrière infranchissable, et elle tournait et tournait dans ce cercle, cherchant vainement une issue, sans se rendre compte que ce qui paraissait être une obstruction n'était qu'une marque par-dessus laquelle elle eût facilement pu passer.

Que de fois nous éprouvons dans la vie un sentiment d'esclavage et de limitation, simplement parce que nous croyons voir une barrière à l'avancement là où en réalité il n'en existe pas! L'exemple de ce qui paraissait être un esclavage du même genre attira un jour l'attention de l'auteur de ces lignes. Un jeune homme qui avait quitté son foyer pour accepter une position dans une autre ville exprimait du regret de ce que sa famille dût rester dans le vieux foyer jusqu'à l'été suivant. Lorsqu'on lui demanda pourquoi il croyait cette séparation nécessaire, il expliqua qu'il possédait la maison dans laquelle il habitait avec sa famille, et qu'il venait d'y mettre une provision de bois pour tout l'hiver avant d'avoir décidé de quitter l'endroit; par conséquent il trouvait que la famille devait y rester jusqu'à ce que la provision de bois fût épuisée afin de ne pas encourir cette perte. On lui fit aussitôt observer que quiconque louerait la maison payerait certainement toute la valeur du bois, conclusion évidente par elle-même qui, selon toute apparence, ne lui était pas venue. Lui et sa famille s'étaient véritablement liés à une pile de bois avec des cordes qu'ils avaient faites eux-mêmes. Comme le petit insecte sur la table, ils voyaient une limitation là où il n'en existait aucune. Que de piles de bois auxquelles nous sommes attachés! En vérité, nous nous forgeons nos propres chaînes par suite d'une ignorance que le soi-disant entendement mortel seul voit en tant que limitations; alors que selon Dieu, l'Entendement divin, il ne saurait y avoir ni esclavage ni limitation, et l'homme, Son image et Sa ressemblance, est libre.

A la page 227 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, livre de texte de la Science Chrétienne, notre bien-aimée Leader écrit: “Citoyens du monde, acceptez la ‘liberté glorieuse des enfants de Dieu,’ et soyez libres!” Or, que nous faut-il faire pour accepter cette “liberté des enfants de Dieu”? Puisque c'est la croyance humaine qui est responsable d'un sens de limitation, l'étudiant de la Science Chrétienne doit se rendre compte que, quel que soit le problème qui se présente, c'est dans le domaine de la pensée seul qu'il faut en chercher la solution juste.

Notre Leader dit à la page 442 du livre de texte de la Science Chrétienne: “Lorsque le Christ transforme une croyance au péché ou à la maladie en une meilleure croyance, alors la croyance se fond en compréhension spirituelle, et le péché, la maladie et la mort disparaissent.” C'est donc, évidemment, la Vérité qui doit opérer le changement. Il n'y avait rien à faire à la marque au crayon qui semblait retenir le petit insecte dans l'esclavage; tout ce qu'il fallait, c'était que la petite créature sache que c'était simplement une ligne par-dessus laquelle elle pouvait passer sans effort extraordinaire. Il était inutile de faire quoi que ce soit à la pile de bois qui semblait retenir la famille du jeune homme à un endroit particulier, mais il fallait vaincre la crainte qu'on ne puisse se défaire du bois équitablement. Il en est ainsi des limitations de tout genre; la croyance qu'elles existent comme réalités ou comme obstructions est ce qu'il faut changer.

Mais il sera peut-être bon d'examiner ce que ce prétendu entendement mortel est ou n'est pas, puisque, comme il a été dit, il semble être responsable des limitations par lesquelles l'humanité passe. Le commençant parle beaucoup de l'entendement mortel; et nous entendons souvent des affirmations comme celle-ci: “Si je pouvais donc me débarrasser de ce terrible entendement mortel,” comme si l'entendement mortel était quelque chose de réel qui a besoin d'être démoli. Or, qu'est-ce qui constituait l'entendement mortel dans les deux exemples cités? N'était-ce pas simplement l'absence d'une connaissance juste? Et n'est-ce pas là tout ce qu'est l'entendement mortel ou tout ce qu'il sera jamais,—simplement l'absence de la connaissance juste ou de la compréhension juste, que l'homme réel peut refléter de l'Entendement divin et qu'il reflète en effet?

En nommant le mode de penser humain ou charnel mortal mind (entendement mortel), Mrs. Eddy désigna un terme pour exprimer ce qui semble être l'absence de la véritable intelligence, de même que nous nous servons du terme “ignorance” pour désigner le manque de connaissances définies. L'ignorance n'est pas une chose réelle. Alors même qu'elle semble avoir reçu un nom, nous n'avons qu'à la remplacer par la vérité pour la détruire. Il en est ainsi de l'entendement mortel et de ce qui paraît être ses effets: le péché, la maladie et les limitations de tous genres, nous n'avons pas besoin de faire quoi que ce soit au dit entendement mortel ou à ce qui, pour l'entendement mortel, semble être un état erroné; il suffit que nous laissions entrer la lumière de l'Entendement divin par notre savoir juste, qui est le savoir scientifique ou la compréhension spirituelle, pour que tout sens de limitation disparaisse.

Lorsque le savoir scientifique prend la place de la croyance humaine, les effets de la croyance disparaissent, et l'étude de la Science Chrétienne seule nous donne les règles absolues pour acquérir cette connaissance scientifique. La seule déclaration de quelque énoncé de notre livre de texte ne suffira pas à vaincre l'erreur des sens; elle doit être accompagnée de la réalisation spirituelle de ce qu'implique la vérité de l'énoncé. Par exemple, si le petit insecte avait été capable de raisonner et de dire qu'il n'y a pas de limitations dans l'Entendement, et s'il avait néanmoins continué à tourner dans le cercle s'attendant à ce que, par quelque miracle, il se fasse une issue, même la vérité de l'énoncé n'eût pu en résoudre le problème. La leçon est celle-ci: Il faut faire un travail spécial suffisant pour annuler la croyance aux faux témoignages de l'entendement mortel avant que la guérison puisse s'effectuer.

Supposons que celui qui s'adresse à la Science Chrétienne pour de l'aide soit en face du problème d'une ambiance erronée, ou du manque d'occasions favorables, ou du besoin de trouver une position harmonieuse. Il risque de tourner dans le cercle comme le petit insecte et de chercher une issue. Mais quel est au juste le vrai savoir qui remplira ce besoin? Dans les psaumes nous lisons qu'en présence de Dieu l'âme “est rassasiée de joie.” Par conséquent, ce qu'il faut savoir avant tout, c'est que la seule vraie place est en présence de Dieu, et que par conséquent la place n'est pas un lieu mais un état mental véritable. Chacune des idées de l'Entendement est pour toujours harmonieusement placée; et pour réaliser cela actuellement il n'est pas besoin d'aller à la recherche d'un lieu matériel; au contraire, il faut commencer à se rendre compte que parce que l'homme est toujours en présence de Dieu, il doit trouver sa joie dans cette présence. Son travail est de connaître et de sentir cette joie, et de se savoir en sécurité dans cette présence qui est la seule vraie place que l'on puisse jamais trouver. Connaître la présence de Dieu c'est connaître la présence du bien en dépit du témoignage des sens physiques. Et dans la mesure où l'on sentira la joie qui accompagne cette connaissance, on trouvera que le concept actuel le plus élevé d'une place se déroule dans l'expérience; car la place qui conviendra le mieux sera celle où l'on trouvera la plus grande joie, où l'on pourra le mieux employer ses talents et trouver l'activité la plus utile et la plus harmonieuse.

Jésus dit: “Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus.” Chercher premièrement le royaume de Dieu c'est apprendre à habiter “dans la retraite du Très-Haut,” à tout moment de la journée, le lieu qui est rempli de joie, de gratitude, de liberté, celui où il n'y a ni crainte, ni anxiété, ni doute. Celui qui habite dans la “retraite” ne s'inquiète pas de savoir au juste comment l'Entendement divin résoudra le problème, car Dieu “a des ressources infinies pour bénir l'humanité” (Science et Santé, p. 60), et les efforts humains et les projets matériels ne sauraient refléter le vrai savoir. Chacun doit renverser dans sa pensée le mensonge qui semble agir, et se rendre compte que la loi de Dieu est la seule loi qui puisse opérer. Le gouvernement de Dieu à l'égard de l'homme s'exprime à mesure que nous sommes gouvernés par notre compréhension du bien, du vrai savoir.


Quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.—Luc 14:11.

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