Dans certaines parties du champ d'action il semble y avoir une tendance à rendre les qualités requises pour faire partie d'une église filiale, sujettes à des règles si rigides et si sévères qu'il est presque interdit aux candidats de s'y joindre. Les postulants dignes d'être reçus sont convoqués par un conseil ou comité chargé d'examiner les futurs membres et ils sont soumis à un questionnaire très rigoureux et très sévère, à tel point que l'expérience devient pour eux une épreuve si pénible qu'ils la voient venir avec crainte au lieu de l'accueillir avec joie. Aussi, en est-il beaucoup qui préfèrent ne pas se lier, bien qu'ils soient absolument éligibles, et ils ne devraient pas se trouver face à face avec une barrière difficile à franchir, alors qu'ils sont prêts à devenir membres d'une église de la Science Chrétienne. Ils ont besoin de ce que l'église peut leur donner, et l'église a besoin de ce qu'ils peuvent y apporter.
Tandis que les mobiles de ceux qui ont la charge d'examiner les candidats qui se présentent à l'effet d'être admis à nos églises sont louables, leurs systèmes ont souvent besoin d'être modifiés. C'est une erreur d'entourer la circonstance d'une atmosphère de sévérité telle qu'elle donne l'impression d'un procès en justice ou d'une revue de service civil. Demander à un candidat comment il traiterait telle ou telle erreur, de fouiller dans ses pensées les plus intimes touchant les choses qui sont secrètes pour lui, ou de le questionner sur des interprétations métaphysiques abstraites, c'est empiéter sur la propriété d'autrui et peut-être pénétrer dans le champ de l'opinion personnelle.
Il est bien plus important de s'assurer que le postulant cherche à servir Dieu que de mettre à nu son ignorance concernant un certain passage de notre livre de texte. Il faudrait toujours et avant tout se renseigner sur le motif qui le pousse à vouloir se faire membre, et, si celui-là est considéré comme valable, désintéressé et louable, et si le candidat s'est complètement affranchi de ses liens avec quelque autre église, ce qui lui reste à faire ne devrait pas lui être rendu difficile. Il faudrait toujours se rappeler que Jésus imposa comme qualité fondamentale nécessaire pour être compté parmi les membres de la glorieuse compagnie de ceux qui s'étaient enrôlés sous la bannière du premier et du grand commandement, l'injonction suivante: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.”
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