Je me sens poussé à remercier Dieu de tous les bienfaits dont j'ai eu le privilège de jouir depuis les trois années que j'étudie la Science Chrétienne. Bien que j'eusse été élevé très religieusement, je n'avais jamais rien trouvé qui pût réellement me satisfaire. Je me reposais peut-être aussi trop sur mes parents terrestres. Tant qu'ils vécurent j'eus sans cesse recours à eux, et lorsque je perdis ma mère il me sembla que je ne survivrais pas à ce chagrin. Bientôt après sa mort je dus partir pour le front. Je crus que la vie dure de l'armée, à laquelle je n'étais pas accoutumé, avait abouti à une maladie qui se prolongea. J'eus à subir opération dangereuse; car on m'enleva une partie de l'estomac. Bien que l'on m'eût promis que je me remettrais après l'opération, je ne ressentis que peu de soulagement. Ma guérison fut lente, et je pouvais à peine me mouvoir, même avec l'aide d'une canne. La question de savoir comment il me serait possible de prendre soin de ma famille, vu que je serais très probablement obligé de renoncer à ma profession, me déprimait fort. Cependant, ce souci me fut épargné. Ma femme avait pris un commerce dans les conditions les plus favorables, et, avec l'aide d'employés, elle le dirigea seule durant ma maladie. Quelques temps plus tard je fus réformé.
Un jour, un ami que j'avais rencontré à l'hôpital de l'armée, vint me voir. Il m'invita à aller avec lui à un service de la Science Chrétienne et me recommanda aussi une praticienne. Elle m'aida beaucoup, de sorte que mes forces et ma compréhension augmentèrent visiblement. Je lui dois, ainsi qu'à mon ami, une reconnaissance sincère. Ce que dix-huit médecins, qui m'avaient soigné durant seize mois, ne purent accomplir, elle le fit, par la Science Chrétienne. C'est avec difficulté que je lui fis les quelques premières visites, mais un jour je revins chez moi soulagé et libre.
Lorsqu'en regardant en arrière je me souviens de cette époque, j'éprouve un sentiment inexprimable de gratitude envers Dieu, que j'ai seulement appris à connaître et que je désire remercier continuellement. Avec l'aide de la praticienne j'ai toujours pu surmonter l'erreur aussi souvent qu'elle m'a attaqué, soit physiquement, soit dans les affaires. Si je n'avais eu la Science Chrétienne je me serais certainement désespéré. J'ai si bien réussi en ces deux cas pendant ces trois dernières années que j'aurais traité de fou quiconque aurait prédit qu'il en serait ainsi. Durant ce temps j'ai aussi perdu mon père; mais j'ai appris par cette expérience que Dieu ne nous abandonne pas, tant que nous avons confiance en Lui. De même qu'autrefois je me reposais sur mes parents, de même aujourd'hui je m'appuie sur mon créateur. Ma gratitude est intarissable, bien que, pour le moment, je paraisse ne refléter que peu de Vérité. J'étais un naufragé sans secours, et je puis dire qu'en trois ans je suis devenu bien portant et que je réussis bien dans les affaires. Je suis sincèrement reconnaissant à Dieu de tout le bien que j'ai reçu.
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